Agriculture, Climat et Santé

agriculture, climat et santéParce qu’une semaine après, les mots ne viennent toujours pas.

Parce que cette image symbolise si bien ce deuil qui nous touche tous et cette soif de paix et d’amour à laquelle nous devrions tous également aspirer (À ceux qui entrent dans une spirale de haine, sachez que vous faites le jeu de ceux qui aspirent à nous détruire).

Parce que tout est lié et qu’au fond le titre de cet article reflète les inégalités criantes de ce monde.

Parce que nous devons continuer à vivre, tout en faisant, courageusement et dignement, face aux immenses défis qui nous attendent (pas seulement celui de l’environnement dont il est question ci-dessous)…

Pour toutes ces raisons, je laisse aujourd’hui la parole à Michel.

Gilles

 

L’environnement est l’enjeu majeur d’aujourd’hui et les solutions utilisables dès demain matin

On a beau se blinder contre les aléas de la vie, on est toujours surpris, effarés, de constater que nous sommes dans un monde qui creuse sa tombe avec ses mains.

Nous sommes de plus en plus soumis à des informations catastrophiques, plus importantes, plus morbides les unes que les autres.

Le climat se dérègle, c’est une évidence. On fustige, on condamne les élus, les promoteurs qui ont autorisé les constructions sur des zones à risque. Mais on oublie, ou on ne veut pas voir les choses en face, et rechercher l’une des causes principales : celle de la stérilisation des sols.

Le cycle de l’eau est relativement simple, tel que l’on l’apprend à l’école, pour qui fait l’effort de l’approfondir. Alors qu’avec un peu de bon sens, on pourrait réduire son déséquilibre.

 

cycle-eau

 

Plus de 10 % de l’eau potable est souterraine. Elle est due à l’infiltration des eaux de pluies dans les sols pour former les nappes souterraines, les sources, les cours d’eau !

Les milliards des milliards de tonnes de déchets industriels, nucléaires ou ménagers, qui ont été enfouis et qui continuent à être enfouis dans les sols. Des déchets qui ne sont pas retraités, neutralisés. Pourtant, ils polluent les eaux.

Sur la planète Terre, près de 40 % de la surface des sols est cultivée et 98 % de ces terres sont cultivées industriellement. Ces terres sont des zones de risques potentiels de pollutions par les engrais chimiques et les pesticides. Une pollution qui atteint aussi l’air, l’eau.

La culture industrielle des sols, dite « conventionnelle », intensive, a pour effet direct la stérilisation des sols. Ceci parce qu’elle remplace les engrais naturels (composts) par des engrais chimiques.

La faune biologique du sol est détruite par ces engrais. Ce qui fait que les vers de terre ne vont plus chercher les parcelles de minerais contenus dans les roches mères pour les ramener en surface.

Les engrais chimiques sont obtenus par un craquage qui se fait à haute température, en neutralisant des matières acides par des matières alcalines.

Ex : l’acide nitrique est neutralisé par la potasse. Cela donne le nitrate de potasse, auquel on ajoute du calcaire pour éviter son explosion, lors du transport ou des manipulations.

Le caractère de ces engrais, c’est qu’ils sont oxydés, alcalins. Ce qui est contraire à l’évolution de la vie. Et sans l’activité de la faune du sol (les bactéries, les insectes, les vers de terre) la terre se compacte, durcit, s’imperméabilise.

C’est toute une partie du cycle de l’eau qui est supprimée, qui tarit les nappes souterraines, les sources, les cours d’eau, surtout par les puisages intensifs que la culture industrielle utilise et gaspille.

 

nutriments-sol

 

Pire, l’industrialisation de la culture dite « conventionnelle et intensive » ne fait pas que de contribuer à l’imperméabilisation des sols. Elle l’accentue par le retournement des sols, qui enterre la vie, ensevelissant la verdure (pour faire propre). Ce qui crée des pourritures, accentuant la venue des mauvaises herbes et des insectes prédateurs (nématodes).

Poussés à l’excès, le labourage, le bêchage font remonter en surface la roche mère, là où la vie n’est pas possible, occasionnant les taches claires que l’on voit sur les sols, au milieu des cultures.

TOUT PART DU SOL, TOUT Y REVIENT !

Là encore, personne ne semble expliquer, enseigner, le véritable fonctionnement des sols, tel que nous l’avons découvert, quand on a cherché à améliorer les aliments. Alors que c’est à partir de ce fonctionnement que nous pouvons agir localement sur le climat, par le cycle de l’eau.

Dès que la terre s’est créé, qu’elle s’est refroidie suffisamment, la vie du sol s’est créée, organisée grâce à l’eau. Elle a activé la végétation pour se protéger des rayons solaires, mais aussi pour que les plantes accumulent, transforment les minéraux, qu’elles tirent du sol, pour les rapporter au sol en mourant.

L’organisation du fonctionnement de la flore (végétation) et celui de la faune (les animaux) est directement complémentaire à celui du fonctionnement du sol qui cherche à parfaire son équilibre minéral, structurel proche d’un standard que l’on appelle  « Terre Franche ». Un équilibre entre les composants principaux du sol : l’argile, le calcaire et la silice.

Le premier cycle de végétalisation naturel des sols a demandé des milliards d’années, avant que nous commencions à le dérégler, par de mauvaises pratiques.

On peut comparer le sol de surface (l’humus) comme une entité vivante, un système qui cherche à parfaire son équilibre minéral, en créant, organisant, gérant la végétation, et la vie animale, à un tel point que tout est parfaitement coordonné, comme son système nutritionnel perfectionné.

Une plante naturelle qui pousse sur un sol, est caractéristique par la composition minérale du sol sur lequel elle pousse. Ce qui revient à affirmer que la plante est bio- indicatrice de la qualité de ce sol.

Ex : la marguerite pousse sur un sol calcaire, alors que le pissenlit vit dans un sol argileux (Note de Gilles… Ce n’est pas tout à fait juste… Le pissenlit pousse sur les sols tassés, pas forcément argileux).

On peut considérer que les plantes naturelles sont comme les usines chimiques du sol. Elles participent à créer l’humus en mourant, en se compostant, avec les déjections, les dépouilles des animaux, par le travail de la faune du sol (bactéries insectes, vers de terre) :

La vie biologique du sol se fait à la surface du sol, dans l’humus.

Les plantes que nous cultivons (légumes, arbres fruitiers) sont des plantes naturelles qui ont été modifiées pour les adapter à notre nutrition, ou pour en accroître le rendement, par la recherche des meilleurs semis ou par le mariage des espèces (hybridation naturelle).

Quand nous confions nos semis à un sol, ils ne correspondent plus à la composition minérale du sol là où ils sont mis. Et le sol qui recherche son équilibre, va préférer faire germer en premier sa plante, celle que l’on nomme adventice, elle sera en déséquilibre avec le sol.

Dès lors, le cultivateur, le jardinier, en mode industriel, n’ont pas d’autre choix que d’utiliser un désherbant pour détruire les adventices ou prévenir leur venue.

De plus, un semis qui n’est pas adapté à son sol, produira une plante déséquilibrée, sujette aux maladies (chlorose, mildiou, oïdium, etc.)

Pour prévenir les maladies ou pour soigner les plantes, le cultivateur, le jardinier, en mode industriel, vont utiliser des préparations chimiques nocives. De véritables poisons, qui s’ajoutent à ceux des désherbants, pour empoisonner les récoltes. Un cycle infernal.

Le sol qui ne s’équilibre pas fera quand même pousser ses plantes et en plus des plantes pour contrer les désherbants, les pesticides…, il sera toujours gagnant, il ira jusqu’à faire pousser des plantes comme l’amarante, ce qui rend stérile des milliers d’hectares chaque année.

Cela pourrait être évité si l’on apportait au sol les matières qui lui manquent. Cela annulerait la venue des adventices, dont c’est le rôle principal.

L’analyse d’un sol, telle qu’elle est faite par les laboratoires (granulométrie), ne peut pas différencier les vrais composants du sol, puisqu’elle utilise le terme de limon , un mot qui est inadapté pour définir les différences entre les roches mères : l’argile, le calcaire et la silice.

De plus, un sol durci, ne favorise pas la pénétration de l’eau pour abreuver les plantes, s’évaporera trop facilement, ce qui oblige à arroser les plantes, même quand il pleut.

Ce n’est pas fini, il y a encore les Insectes !

On a pu constater que les insectes, selon les espèces, avaient deux rôles principaux :

  • Participer au développement et à la conservation de la vie, par le butinage des fleurs, en les fécondant pour que les fruits se développent ;
  • Détruire les plantes malades, éliminer les résidus indésirables, comme le font les termites dans le sol pour résorber les bois morts, les racines, et les fourmis qui nourrissent le sol des végétaux qu’ils digèrent pour reformer l’humus.

On a remarqué que chaque type de plante déséquilibrée a son prédateur préféré. Un seul pour chaque espèce de plantes et en fonction du type de sol sur laquelle elle pousse.

Un prédateur qui s’invite pour manger les feuilles ou se gaver de la sève.

Là encore le cultivateur, le jardinier, en mode industriel, va utiliser toute une panoplie de poisons, pour essayer d’endiguer ces fléaux qui détruisent tout.

Là encore, les insecticides vont s’ajouter à ceux des désherbants, des fongicides, aux OGM, empoisonnant davantage les fruits et les légumes, un cocktail qui sera porteur de maladies pour les organismes qui les absorberont.

Et ce n’est pas Tout !

Les pratiques culturales ancestrales que sont le bêchage et le labourage, en retournant le sol, ont contribué à la propagation de certains fléaux, comme le phylloxéra dans les vignes. Parce qu’en plus, le fumier enterré, sans être composté accentuait le déséquilibre.

Dans la forêt, là où l’homme n’intervient pas, la nourriture du sol, des plantes, se fait sur le sol par le compostage naturel de ce qui tombe au sol,

On a découvert là encore, que la polarité du sol est négative, en mode biologique, comme l’est l’intérieur des organismes vivants. Alors qu’un sol industriel est positif. Cela a un impact réel et actif sur le climat pour créer des microclimats bénéfiques qui agissent pour réguler la pluviométrie, la fréquence des éclairs, les orages, le gel, etc.

Un sol industriel est compact, imperméable. Il se transforme en poussière, par la sécheresse. Une poussière que les pluies torrentielles emmènent en boue vers les vallées.

 

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Une plante industrielle qui pousse sur un sol dégradé, compact, n’a que quelques centimètres pour s’enraciner. Le sol est surchauffé par le moindre ensoleillement, les plantes ont donc toujours soif, et il faut les arroser même quand il pleut.

Un arrosage qui épuise les cours d’eau, les rivières, les nappes souterraines, privant des villes d’un apport vital, une eau douce qui appartient à tous. Et que des prédateurs accaparent, pour faire pousser des plantes en des lieux inappropriés, pour espérer des euros de plus, sans se soucier des dégâts qu’ils occasionnent.

80 % de l’eau qui est répandue sur un sol surchauffé, s’évapore avant même de toucher le sol. Elle se transforme en nuages qui grossissent, qui augmentent la densité de l’air, qui renforcent la puissance des vents et des précipitations…

Les nuages gonflés par les millions de tonnes de vapeur d’eau, transforment les pluies en orage, les orages en ouragans.

Les dégâts occasionnés par les intempéries sont dramatiques par les destructions des biens et des personnes, coûtent à tous, aux assurances et aux impôts qui augmentent.

L’augmentation de l’humidité, de la moiteur de l’air, accentue la fragilité des organismes, facilite la venue des maladies qui sont accentuées par l’empoisonnement des aliments par les pesticides utilisés par la culture industrielle, intensive, aveugle et sourde. Cela a été constaté, démontré par de nombreux chercheurs.

Les maladies, les traumatismes, la mortalité, qui en découlent, ont été signalés depuis des décennies… Cela aurait dû faire réagir les autorités sanitaires, l’état. Mais voilà, on préfère profiter des gains à la diffusion, à l’exportation, de produits pollués, dégénérés, plutôt que d’agir dans le bon sens et préserver la santé et la vie des populations.

Curer, les fossés, entretenir le lit des rivières, construire des digues, ce ne sera pas suffisant, si on ne traite pas le problème du climat à la base, sur la principale cause du dérèglement des climats : la mauvaise utilisation de l’eau, son gaspillage industrialisé par des puisages qui ont épuisé les nappes souterraines et les rivières.

On ne doit plus permettre à des prédateurs qui gaspillent nos ressources naturelles de continuer à le faire, en leur donnant des moyens d’assouvir leur soif de profit par la prédation des ressources.

Il y a là des responsabilités qu’il faut faire assumer, y compris à ceux qui permettent, qui autorisent, qui couvrent les mauvaises pratiques, et ce, à tous les échelons.

Même si la France n’est pas la seule en cause dans cette course aux profits qui dégradent la nature, elle est l’un des pays les plus verts, les plus couverts de lacs et de rivières. Il suffirait que l’on interdise les puisages, qu’on cesse de financer les pesticides, les engrais chimiques, les énergies polluantes pour que chez nous, cela aille mieux.

Un simple constat

Un sol cultivé en favorisant la vie de la faune et de la flore, par l’équilibre des sols, le compostage des végétaux (non-résineux), l’aération des sols sans retournement, et la protection des sols à nu, cela permettra en peu de temps d’obtenir un sol vivant.

Une terre vivante, ce sont des centaines de vers de terre au mètre carré. Ces vers creusent des galeries et ameublissent le sol. Ils peuvent ainsi retenir près de 250 litres d’eau par mètre cube de terre arable. Et ils contribuent à regarnir les nappes, par l’infiltration de l’eau dans les galeries, cela fera repartir le cycle de l’eau.

Un sol vivant, ce sont aussi des centaines de turricules, cet engrais naturel déposé sur le sol par les vers de terre. Cela représente des tonnes d’engrais utiles à l’hectare, un apport gratuit que la nature offre à qui sait la respecter, la bonifier. Il suffit juste de le compléter en magnésium.

Nous ne sommes pas les seuls à le dire, à l’expliquer, à le démontrer, mais nous avons choisi de travailler à la réussite de l’amélioration alimentaire par une bonne culture naturelle avec des moyens d’analyse adaptés, afin d’agir pour notre alimentation et préserver la Nature.

Pour agir, prendre une décision, rappelez vous que rien n’est anodin, et que les conséquences peuvent être plus dramatiques qu’on ne le pense.

La Méthode de Culture Naturelle que l’association PANSERNATURE a mis au point prend en compte les équilibres : celui des structures du sol (Argile, Calcaire et Sable), celui du pH, celui du Compost, ainsi que le fait de couvrir le sol entre les plantes pour protéger la vie.

« On n’a rien fait quand on n’a pas tout bien fait » Epicure

Michel Provost

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