Pucerons au potager

Les feuilles de vos plantes sont recroquevillées, des traces de fumagine sont visibles, et des fourmis sont actives ? Des pucerons sont probablement présents en nombre !

Vous n’êtes pas seul(e) dans ce cas !

Les pucerons sucent la sève des plantes et peuvent notamment leur transmettre des virus très virulents… ruinant ainsi vos efforts.

Pourtant, leur prolifération sur vos cultures naturelles est loin d’être une fatalité…

Les causes de prolifération des pucerons

L’excès d’azote

La première cause de la prolifération des pucerons sur vos cultures, c’est l’excès d’azote.

Aussi, sauf si une plante manque visiblement de cet élément indispensable à sa croissance (ce qui se traduit par le fait qu’elle ne pousse pas bien et prend une couleur jaunâtre), les engrais fortement azotés (guano, corne broyée, sang séché…) sont à éviter.

Le purin d'ortie, très riche en azote, risquent de favoriser une invasion du puceron
N’abusez pas du purin d’ortie ! Les pucerons adorent…

De même, les apports de purin d’ortie (notamment très riche en azote) doivent être raisonnés et d’une manière générale limités au début de croissance.

Gardez également à l’esprit que même le compost, le fumier (en particulier s’il est frais) et autres amendements ou engrais organiques (même naturels) peuvent, en dosage trop important, entraîner un excès d’azote…

Il est donc primordial de fertiliser de façon équilibrée et adaptée aux besoins spécifiques de telles ou telles plantes. Par exemple, les légumineuses (fèves, pois ou haricots), captent l’azote atmosphérique, et n’ont donc absolument pas besoin d’une fumure azotée… Aussi, si vous cultivez ces légumes sur une terre enrichie, vous risquez fort de voir apparaître de nombreux pucerons !

Les fourmis

Les fourmis élèvent des pucerons, pour se nourrir de leur miellat.

Aussi, d’importantes colonies de fourmis risquent fort d’avoir pour conséquence une invasion de pucerons…

Voyez ici comment éloigner les fourmis de vos cultures.

Les méthodes naturelles pour préserver vos cultures des pucerons

Moyens préventifs naturels contre les invasions

Les coccinelles sont nos alliées pour réguler les populations de pucerons
Les coccinelles sont présentes dans mon jardin, régulant naturellement les populations de pucerons.

Nous l’avons vu, le premier et le plus efficace des moyens pour ne pas voir ses cultures envahies par les pucerons repose sur une fertilisation raisonnée et adaptée.

Et je ne le répéterai jamais assez, une biodiversité importante, en abritant une faune variée, sera garante d’un certain équilibre entre les populations animales, avec notamment de nombreux prédateurs de cette petite bête (à commencer par la coccinelle)…

Aussi, vous aurez tout à gagner à diversifier et à mélanger vos cultures, en intégrant notamment des fleurs ou des aromates. Et à préserver des zones sauvages, non ou rarement fauchées… Bref, adopter des principes élémentaires de permaculture.

En agissant ainsi, les invasions deviendront vite un mauvais souvenir.

La capucine attire les pucerons
Ce plant de capucine attirera les éventuels pucerons, préservant ainsi le pied de concombre voisin.

Certaines plantes, comme en particulier la capucine sont extrêmement attractives pour les pucerons…

Vous pouvez donc en semer çà et là au sein de votre potager.

Les pucerons coloniseront en premier la capucine et délaisseront vos autres cultures particulièrement sensibles (fèves, haricots, concombres…).

Traitements naturels contre les pucerons

Si malgré la mise en œuvre de ces moyens préventifs, les pucerons sont présents en nombre, des pulvérisations de macération d’ortie (pas de purin), ou de menthe poivrée par exemple, les tiendront à distance des plantes ainsi traitées et éloigneront ceux éventuellement déjà présents.

Le bicarbonate de soude est également réputé les éloigner.

Vous pouvez aussi, plus radicalement les faire tomber des cultures infestées avec une pression d’eau importante. Notez bien que les pucerons y succombent et qu’une plante fragile n’apprécie pas forcément un tel traitement…

Citons enfin, pour être complet, des insecticides naturels comme le purin d’absinthe ou encore la macération de feuilles de rhubarbe.

Nombreux sont également les jardiniers qui utilisent du savon noir pour les asphyxier…

Ces derniers procédés sont certes efficaces.

Mais, personnellement, je n’utilise aucune de ces méthodes radicales. Les précautions et méthodes préventives présentées plus haut suffisent à préserver mes cultures des ravages dus aux pucerons. Mais j’accepte par exemple l’invasion de 2 ou 3 pieds de fèves par les pucerons… y attirant ainsi les coccinelles.

 

Vous l’aurez compris, une protection efficace de vos cultures reposera avant tout sur un environnement préservé ainsi qu’une fertilisation adaptée. (apporter de l’azote à une culture de fève par exemple attirera très probablement les pucerons…)

Découvrez tout cela plus en détail et allez droit au but avec Mon Potager au Naturel, un guide pratique de jardinage écrit pour vous.

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