Il parait qu’on ne peut pas cultiver sans glyphosate… Sans le célèbre désherbant (dont je tairais le nom*) basé sur cette molécule de synthèse, ce serait la famine sur terre !
Ce qui justifie, sous la pression des lobbies de l’industrie agro-chimique auprès des décisionnaires, notamment les allemands (Mons*…. est en cours de rachat par Bay*.., une multinationale allemande… tiens donc !) le renouvellement, pour 5 ans, de l’autorisation de mise sur le marché de ce poison.
De qui se moque-t-on ???
Le Glyphosate, un poison pour la Nature
Le glyphosate n’est pas seulement un désherbant, il tue également en masse les insectes et autres organismes vivants du sol… Sans parler des ruissellements dans les eaux souterraines et les cours d’eau.
Mais voyons cela plus en détail avec ce rapport des “Amis de la Terre” :
5_glyphosate_impactenvironnementLe Glyphosate, cancérigène
Certes, les résultats des différentes études menées sur ce sujet sont contradictoires. Certaines démontrent le lien direct entre exposition au glyphosate et cancers divers, malformations… D’autres non… Mais nous sommes en droit de douter de ces dernières… commandées par Mons….*.
Dernièrement, une étude indépendante (?) tendrait à montrer qu’il n’y a pas de lien direct entre le glyphosate et le cancer. Notons toutefois que l’étude en question a été effectuée sur le glyphosate seul… Pas le produit utilisé dans son ensemble. Or, ce sont probablement ces assemblages de molécules qui sont en cause…
Dans une telle situation, appliquer un simple principe de précaution me semblerait raisonnable, non ?
Car ce qui est incontestable, c’est le fait que l’on retrouve du glyphosate dans les urines… de tout le monde ! On voudrait peut-être nous faire croire que c’est bon pour la santé ?
Et des victimes existent… Dont certaines ont même remporté leur procès face aux armadas d’avocats de Mons[tre]* !
“Le glyphosate est indispensable” ???
C’est l’argument invoqué par les défenseurs de ce poison : “sans désherbant, on aurait une grosse baisse de rendement… Et donc perte de revenu conséquente”.
Oui, c’est vrai… Si l’on se contente d’arrêter d’utiliser ce désherbant (les herbes vont prendre le dessus sur les cultures, et les déséquilibres seront alors nombreux dans un environnement complètement mort).
Et je peux comprendre les craintes d’agriculteurs déjà bien mal en point et bernés par ceux qui prétendent les représenter (Notamment la FNSEA, certaines coopératives agricoles… Dont on peut sérieusement mettre en doute l’indépendance…)
Mais à ceux-là, je voudrais dire que des techniques alternatives existent : paillage, semis sous couvert végétal (et pas besoin de désherbant et de grosse charrue pour cela comme j’ai encore pu l’entendre ces derniers jours avec comme argument : “si on arrête le glyphosate, on va devoir reprendre le gros tracteur et la grosse charrue, avec la pollution supplémentaire que cela va engendrer”), comme en témoigne par exemple l’agriculteur ci-dessous (et des milliers d’autres)… Avec un gain de revenus, figurez-vous !
Certes, les géants de l’industrie agro-chimique ont remporté une nouvelle manche… Mais nous devons continuer le combat !
Comment ? Partagez cet article ou les vidéos qui y sont présentées… Et boycottez tous les produits de ces firmes (Bay…*, bien que proposant surtout des produits chimiques et des semences non-bio, commercialise aujourd’hui quelques produits de traitement “bio”).
Vous pouvez également vous impliquer auprès du collectif “Round-up – non merci !”
Et pour les jardiniers amateurs qui utilisent encore du R…U.*, sachez que vous ne pourrez plus le faire dans un an… En effet, dès janvier 2019, ce désherbant et les pesticides chimiques ne seront plus disponibles à la vente aux particuliers. Je m’en réjouis… Mais je peux comprendre que cela vous effraye… Alors, autant apprendre à cultiver sans pesticides dès aujourd’hui : Mon Potager au Naturel répondra concrètement à toutes vos interrogations (Maîtrise des adventices par une couverture du sol, mais aussi : fertilisation naturelle, protections naturelles des cultures).
*Dans un monde sensé, dans lequel les dirigeants seraient soucieux de la vie et de la santé de leurs concitoyens et agiraient en conséquence, ceci ne pourrait se produire… Nous sommes donc ici dans une pure fiction. Non, plus sérieusement, je n’ai pas les moyens de soutenir un procès contre les géants de l’industrie chimique (c’est leur méthode depuis des décennies : museler ceux qui s’opposent)… Je m’abstiens donc de les nommer expressément.
Comment éliminer les herbes qui poussent dans une cour pavée ?
A part les enlever une à une, je ne sais pas.
Les solutions gags trouvées sur internet (eau bouillante, sel, outil qui enlève l’herbe
et les joints en même temps …. ) ne me semblent pas opportunes.
Merci.
Claude
Bonjour,
Je suis conseiller en agriculture, plus particulièrement sur les grandes cultures. Je suis un fervent défenseur des techniques de culture sous couvert et d’agroécologie. Je me lance également dans mon potager avec un couvert permanent et je suis tombé sur votre site en cherchant quelques retours d’expérience. Je suis tombé sur cet article et je me dois d’y laisser une trace. Je ne suis pas un défenseur des produits phytosanitaires (appelés “pesticides” à tord).
Oui, le glyphosate est toxique, dangereux et surement mortel. De même que le tabac, la caféine, le sel, les gaz d’échappement, … Il y a des produits phyto autorisés bien plus toxiques et nocifs que le glyphosate qui pour ma part, devraient être interdits depuis longtemps mais bon, interdire un produit de M*****o fait plus symbolique. Il faut arrêter de se faire berner par tout ce qui est dit dans les médias, les agriculteurs ne sont pas obligés d’utiliser du glyphosate et croyez moi, il s’en passeraient bien ! C’est comme les voitures, ça pollue, c’est dangereux, et pourtant on les utilise …
C’est une belle bataille médiatique menée par le même géant américain, car pendant que tous les medias sortent des rapports accablants sur le glyphosate, l’anses (autorité qui étudie et autorise les produits phyto) est débordée, ce qui permet aux firmes de faire valider des produits qui ne devraient jamais l’être … Je pense notamment au sulfoxaflor et à certaines molécules très polluantes de la famille des atrazines (interdites depuis 2004) autorisées en 2017
Je ne suis pas partisan du BIO à tout va, car certaines molécules autorisées en BIO sont beaucoup plus toxique par la même molécule fabriquée par la chimie (pyrèthres par exemple). Sans oublier le magnifique rayon BIO chez Carref**r avec des produits importés hors union européenne où les normes ne sont pas les même … On retrouve des traces de pesticides interdits en france dans les années 1990 …. C’est du BIO ! Si vous voulez des bons produits BIO, achetez directement chez les producteurs et surtout pas dans les magasins destinés à tous les bobos qui mangent BIO parce que c’est bien
Tout cela pour dire que c’est une belle chasse au sorcières, et que s’il ne restait que le glyphosate à interdire, une grande victoire serait déjà faite. N’oubliez pas que les productions en France ont quand même une des meilleurs qualité sanitaire au monde même dans l’agriculture conventionnelle
Bonjour Hub
Je me dois aussi de répondre à votre commentaire.
– oui il y a d’autres produits que les glyphosates qui sont dangereux… c’est une évidence. Et, s’il y a une campagne contre le glyphosate c’est bien parce que son utilisation est massive… ce qui n’empêche en aucun cas de lutter contre tout produit nocif.
– “les agriculteurs ne sont pas obligés d’utiliser du glyphosate et croyez moi, il s’en passeraient bien”… ben qu’ils le fassent, comme tous les agriculteurs bio, mais aussi de plus en plus de conventionnels, s’en passent déjà très bien !
– donner un exemple de produit bio plus toxique que son équivalent chimique est bien (mais reste toutefois à prouver)… un autre exemple ? ça va être plus compliqué… cela dit, personnellement, je suis contre l’utilisation de tous pesticides, chimiques ou naturels (car en effet ceux-ci sont également nocifs notamment pour la diversité animale).
– il faut comparer ce qui est comparable. Dire que des produits bio importés contiennent des traces de pesticides désormais interdits en Europe est juste… mais qu’en est-il des produits conventionnels de même provenance ??? évidemment, là ce ne sont pas seulement des traces ! Du bio, même avec des normes moins strictes reste un produit cultivé sans pesticides chimiques… donc tout de même préférable. Cela dit, vous avez là encore tout à fait raison : commençons par consommer local.
Bon jardinage, naturel bien sûr.
Gilles
Je crois qu’il s’agit du dicamba :
http://www.france24.com/fr/20171103-etats-unis-glyphosate-dicamba-monsanto-devastateur-pesticide-agriculture
utilisé pour fonctionner là ou le glyphosate commence à s’essouffler…:-(
Et puis les non autorisés ont toujours quelques années de sursis…et de sursis en sursis…
On parle beaucoup du glyphosate qui est sur le devant de la scène, mais il semble qu’un autre pesticide (petit dernier sur le marché je crois) est encore bien pire que celui ci…c’est désespérant !
Bonjour Laure,
De quel pesticide parles-tu?
Je ne suis pas bien au courant.
La Basta F1, peut-être ? Il n’est plus autorisé en France depuis peu.
A moins qu’il y en ait un autre dans les tuyaux ? C’est surement, le cas. les labo ont toujours un coup d’avance sur la réglementation.
Oui !! Merci pour cet article !! Je ne comprends pas pourquoi ce poison est encore sur le marché!! suis très déçue par M. Hulo!! Suffirait de donner l’autorisation de commercialiser le produit de OSMOBIO de Bretagne .. au point depuis plus de 10 ans! Ils ne peuvent pas le distribuer sans cette autorisation, malgré les résultats convaincants et en écologie de surcroit!
Quand pensez vous Gilles ? Ne peut on pas l’aider dans ces démarches? Vous devez le connaitre non?
Avec mes excuses pour cette interrogation directe, mais j’ai la conviction que vous pouvez VOUS le conseiller.
Bonjour Françoise,
Remplacer un pesticide par un autre, même bio, n’est pas forcément la solution idéale. Ce n’est jamais sans conséquence pour la flore. Bannir totalement l’utilisation des pesticides, c’est ce vers quoi il faut aller. Certains le font, l’ont fait, comme Masanobu Fukuoka, par exemple. C’est une autre façon de pratiquer l’agriculture, avec des rendements parfois plus bas, mais pas forcément. Il faut accepter d’avoir des années moins bonnes, c’est une autre philosophie. La nature a droit à sa part. En France, on produit largement de quoi subvenir à nos besoins, et une grande partie de la production part à l’exportation, pour alimenter la finance. C’est tout un système à revoir.
Je partage l’avis de Sophie, Françoise,
Remplacer un désherbant chimique par un désherbant, fusse t’il naturel, n’est pas une solution vraiment satisfaisante d’un point de vue écologique (même si on le fait “naturellement”, on détruit tout un éco-système…)
Je préfère de loin réfléchir et développer des pratiques alternatives comme celles suggérées plus haut (paillage et “huiles de coudes” pour de petites surfaces, semis sous couvert pour de plus grandes…), sans parlez de celles qui restent à découvrir ou développer…
Oui Gilles c’est sur ! personnellement je maintiens mon jardin… beaucoup de mal pour appliquer l’action du colibri!! chaque jour un peu plus…
Mais pour les grandes cultures ce désherbant naturel serait un moindre mal ! Ces agriculteurs qui sont prêt à risquer leur vie … dénie ou détermination, ils ne voient que la seule solution qui s’offre à eux !
L’huile de coude … ils en usent et beaucoup mais ces grandes exploitations obligent à des solutions extrêmes ! C’est malheureusement ce que j’en déduis .. devant une production attendue toujours grandissante ils ne peuvent pas faire face…
Voilà ce que j’en pense, pas une excuse (car pas excusable) mais au moins une explication.
Pleinement consciente que devant l’enjeu sur l’écosystème il n’y a aucune alternative!
J’ai des enfants et des petits enfants ! Nous allons laisser une terre bien malade!!
Mais courage ! on va surement trouver une solution!!
Pour avoir discuter avec un céréalier de ma région (Calvados), je peux vous dire que ces gros paysans les plus acharnés partisans du glyphosate (ce sont les coopératives tenues par la FNSEA qui le vendent, avec un bénéfice astronomique) ne savent plus faire autre chose que manipuler leurs énormes machines préprogrammées, quelques heures par semaine. Ils ne savent plus rien faire d’autre. L’huile de coude, c’est pour les autres, pas pour eux. Ils n’ont plus rien à voir avec les paysans qui aiment leur terre.
Bonsoir Gilles,
Il y a des années et des années que je n’utilise plus glyphosate pour mon jardin.
Dernièrement, en débarrassant une dépendance pour porter tout cela à la déchetterie, j’ai trouvé un bidon presque plein qui avait contenu 5 litres de ce produit. Je l’ai jeté, avec le reste, à la déchetterie.
Toutefois, il me vient une question que je te pose :
Lorsqu’il n’y y aura plus de ce produit, comment procéderont les agriculteurs pour désherber leurs champs. Dans le Nord, il y a des champs de 20, 30 ha et plus. Comment faire? Y a-t-il un produit de remplacement?
Amitiés.
Yvon.
Bonjour Yvon,
La réponse, enfin une approches possible, est dans l’article : semis sous couvert… les agriculteurs bio, mais aussi certains conventionnels, sont de plus en plus nombreux à pratiquer ainsi. Alors, cela implique certes un (nouvel) investissement conséquent… mais qui pourrait être assumé à plusieurs pour peu que cette pratique se généralise (et finalement amorti par les économies en pesticides…)
Amicalement,
Gilles
Cette année, la totalité de mon potager aurait pu être nue.
Mais j’ai tout couvert avec le contenu d’herbe des bacs de ma tondeuse, ce qui fait que je n’ai pas de terre nue et cette herbe sera vraisemblablement absorbée, digérée par les vers et leurs copains.
Quant à mes serres, j’ai ramassé, toujours à la tondeuse, toutes les feuilles mortes -il en reste un peu- et je les ai étalées dans ces serres, arrosées et bientôt commencera la production d’agarics qui précédera la plantation de tomates.
C’est donc avec cela que je remplace le R…U…
Nous nous sommes compris.
Bon dimanche.
Amitiés.
Yvon.
Bonjour Yvon,
Gilles ne parle pas du même couvert que celui que tu utilises dans ton potager, mais de couvert vivant, une culture basse qu’on implante avant ou en même temps que la culture à récolter, et qui va occuper le terrain en empêchant la pousse des indésirables. Mais je crois que beaucoup de ceux qui pratiquent cette culture sous couvert utilisent quand même le glyphosate, soit avant le semis du couvert, ou après récolte, pour le détruire, je ne sais pas exactement. Du coup, c’est une demi-mesure.
Non Sophie… La plupart des agriculteurs qui utilisent cette technique sont en bio… et n’utilisent donc pas de glyphosate ! Tu peux voir dans l’une des vidéos (celle intitulée justement “cet agriculteur se passe de glyphosate) comment pratique l’un d’entre-eux, par simple couchage sur le sol…
Benoît nous a également écrit toute une série d’articles passionnants sur les couverts végétaux : https://www.un-jardin-bio.com/?s=couvert+v%C3%A9g%C3%A9tal.
Il ne s’agit donc pas d’une “demi-mesure” (même si c’est vrai pour ceux, en conventionnel, qui utilisent en effet du glyphosate…) mais bien d’une solution alternative efficace (avec certes une remise en question importante…)
Bonjour Sophie,
Il y a quelques années, dans les serres j’avais tenté des couverts vivants comme ceux dont tu parles, notamment de la moutarde.
J’ai cessé ces semis lorsque j’ai commencé à épandre des feuilles mortes et je puis témoigner que le résultat est au moins aussi bon, voire meilleur qu’avec ces semis.
En plus, j’obtiens une très belle production de champignons qui viennent là, presque spontanément ; je veux dire que l’on n’a rien fait pour qu’ils viennent là mais qu’ils sont, quand même bien bons.
Il y a 1 mois, j’ai semé du blé au dessus de l’herbe que j’avais étalée sur le potager. Je verrai bien ce que cela va donner. Je ne manquerai pas de partager le résultat s’il en vaut le coup.
Amitiés à tous.
Yvon.
Évidemment, Yvon, ta méthode est excellente au potager, mais n’est malheureusement pas applicable en agriculture, sauf à laisser la paille sur le champ, ce qui n’est pas la pratique la plus courante quand on élève aussi du bétail.
Gilles, que les agriculteurs bio utilisent cette technique me semble logique. Mais il m’arrive régulièrement de lire des articles sur cette technique utilisée chez des agriculteurs non bio, comme on peut le lire dans cet article : https://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/strategie-technique-culturale/article/philippe-pastoureau-l-ecosysteme-forestier-comme-modele-d-inspiration-217-108656.html . Le glyphosate est malheureusement encore utilisé par ces derniers, même si dans une moindre mesure.
Je suis tout à fait d’accord Sophie. Je répondais simplement à cette notion de “demi-mesure”… elle ne l’est pas puisqu’on peut la pratiquer sans désherbant… Puisse ces agriculteurs “sur la bonne voie” aller au bout de leur démarche
Je l’espère de tout cœur. Essayer d’autres façons de cultiver montre que ces personnes en non bio savent se remettre en question et sont conscientes des impacts de l’usage des pesticides. En continuant dans ce sens, elles passeront peut-être au bio, à terme.
Je me réjouis, Gilles, de voir un tel article sur ton blog ! On ne parle jamais assez des dangers des produits chimiques, des pesticides, et du glyphosate en particulier.
Bravo pour cet article !
Merci Sophie,
Disons que je préfère aujourd’hui proposer des solutions positives plutôt que de dénoncer… mais on assiste là à un tel scandale que je ne pouvais me taire.
Bonne journée,
Gilles