Voici ce que m’écrivait Michel il y a quelques jours :
“Bonjour,
Merci Gilles pour tous les précieux conseils que j’ai pu lire notamment dans le livre « mon potager au naturel ».
Depuis 2 jours des insectes attaquent mes quetsches, et j’en retrouve aussi sur les feuilles.
Peux-tu me dire quelles sont ces insectes et comment m’en débarrasser (voir photos jointes) ?
Actuellement je les détruis manuellement en les écrasant entre mes doigts.
Merci d’avance.
Michel”
Et voici les 2 photos jointes :
Il s’agit… d’une nymphe de coccinelle (Le stade entre la larve et l’insecte adule… Merci Aurélie pour cette correction), un insecte auxiliaire particulièrement précieux !
Elle peut être confondue avec une larve de doryphore si on ne regarde pas de près. Mais la nymphe de coccinelle a des points noirs uniquement sur le dos. Alors que la larve de doryphore en a uniquement sur les côtés – voyez les photos sur l’article consacré au doryphore)
J’ai donc immédiatement répondu à Michel de cesser le massacre (et lui ai mis un carton rouge).
Bon… Soyons clair, il ne s’agit pas ici de jeter Michel à la vindicte populaire (je préserve d’ailleurs évidemment son anonymat en ayant supprimé la signature et la localisation figurant dans son message).
Et nous commettons tous des erreurs !
Alors, ne l’accablez pas en commentaire (de toute façon, je ne publierai pas les messages irrespectueux s’il y en a).
Non… L’idée est plutôt ici de me servir de cet exemple pour vous mettre en garde contre vos propres peurs…
Car c’est finalement bien de cela dont il s’agit.
Ne connaissant pas cet insecte, et voyant des dégâts sur ces quetsches, Michel réagit par peur et détruit… son sauveur.
Car cette larve est justement en train de nettoyer une colonie de pucerons (dont témoignent les feuilles enroulées, boursouflées), qui sont les vrais responsables des dégâts.
La nymphe de coccinelle n’y est pour rien (elle est principalement carnivore).
Justement, cette petite vidéo que vient de me transmettre Maria-Louise (adhérente à ma prestation d’accompagnement personnalisé) tombe à pic.
Un joli chardon, plein de vigueur, a attiré une colonie de pucerons (délaissant les plantes cultivées…), qui a elle-même attiré de nombreuses coccinelles… qui auront “nettoyé” la colonie de pucerons d’ici quelques jours…
Vous comprenez l’intérêt de préserver une grande biodiversité ?
Alors, de grâce, si vous ne connaissez pas un insecte, abstenez-vous de le détruire !
Ce qui vaut d’ailleurs d’une manière plus globale… Car bien souvent, face à un “nuisible”, le mieux est souvent de ne rien faire… Et de laisser la Nature se charger d’équilibrer les choses.