Doryphore – Moyens préventifs et traitements naturels

Les doryphores (oui, ça s’écrit comme cela… et pas “dorifor”, comme je le vois très souvent) sont une véritable plaie pour les jardiniers qui cultivent des pommes de terre ou des aubergines, et ce depuis les années 40…

Une invasion de Leptinotarsa decemlineata (c’est le nom scientifique du doryphore) peut en effet détruire totalement vos plantations, et ce, en quelques jours seulement…

Alors, ceux et celles qui me suivent régulièrement connaissent ma réticence à tuer un insecte ou tout autre animal, quel que soit son degré de “nuisibilité“. Car on s’engage alors dans une lutte sans fin, contre-nature.

Pourtant, dans mon potager naturel, s’il y a bien un insecte pour lequel je déroge sans scrupule à cette règle, c’est bien celui dont nous parlons ici.

Et ce pour 3 raisons…

Pourquoi combattre les doryphores ?

  1. Cet insecte n’est pas indigène dans nos contrées. Il est arrivé de manière accidentelle et, de ce fait, a peu de prédateurs naturels ;
  2. Ses larves peuvent totalement détruire une plantation de pommes de terre ou d’aubergines en très peu de temps ;
  3. Leur destruction est légalement obligatoire !

Mieux connaître le doryphore pour le combattre plus efficacement

Originaire d’Amérique et importé accidentellement en Europe dans les années 1920 (dans la région bordelaise, semble-t-il), le doryphore de la pomme de terre est un coléoptère (mesurant environ 10 mm à l’âge adulte) qui s’est rapidement étendu à toutes la France (dans les années 40).

Il se nourrit exclusivement de plantes de la famille des solanacées (en particulier les pommes de terre et les aubergines) dont il dévore les feuilles. Les larves sont particulièrement voraces et peuvent ravager une culture de pommes de terre en très peu de temps.

Les populations peuvent devenir très importantes lors de printemps particulièrement chauds (il ne devait donc pas y avoir trop de problèmes cette année !).

L’adulte passe l’hiver enfoui dans le sol pour sortir au printemps et pondre (sous les feuilles) 1 ou 2 semaines plus tard. Les larves éclosent environ 1 semaine après la ponte. Elles muent et se nymphosent ensuite dans le sol pour ressortir au printemps suivant. Il arrive également qu’une seconde génération apparaisse lors de l’été.

Attention : ne confondez pas les larves de doryphores et les nymphes de coccinelles en fin de mue ! Les premières ont des points noirs sur les côtés, mais pas sur le dos. Alors que les secondes en ont sur le dos (et éventuellement aussi sur les côtés, selon les espèces).

 

Larve de doryphores
Larve de doryphore en plein repas… ses points noires sont sur les côtés
 
Larve de coccinelle
Nymphe de coccinelle en fin de mue. Elle a des points noirs sur le dos…

Moyens de lutte contre les doryphores

Contrairement à ce que pensent de nombreux jardiniers (et ce fut longtemps mon cas…), il est tout à fait possible de se débarrasser naturellement de ce ravageur.

Une biodiversité importante permettra de limiter la prolifération de cet insecte indésirable dans nos jardins, notamment grâce à la présence de certains prédateurs (coccinelles, carabes, oiseaux et autres auxiliaires). Mais ce n’est malheureusement pas toujours suffisant…

Voyons donc les principales techniques de lutte biologique (Il est bien sûr possible, et même souhaitable, de combiner ces méthodes) :

Les poules

Vous avez des poules ? Lâchez-les au potager avant la mise en place des cultures.

Elles graterons le sol à la recherche de nourriture.

Les indésirables seront ainsi en grande partie éliminés.

Les associations

Certaines plantes (tanaisie, lin, haricots, souci, ricin*, ail ou encore raifort…) ont pour réputation de tenir cet insecte éloigné et peuvent donc être cultivées en association avec les pommes de terre et les aubergines.

Mais, si ces associations peuvent s’avérer efficaces tant que ces charmantes petites bêtes n’ont pas encore élu domicile dans votre potager, elles seront vaines dans le cas contraire…

Par contre, le datura semble réellement efficace, sans doute grâce à son odeur très puissante, pour l’éloigner. Mais cette plante est extrêmement toxique (D’ailleurs, les agriculteurs ont pour obligation de l’éliminer) et de plus très envahissante. Dès lors est-ce bien raisonnable d’en mettre dans son potager ?

*Quand j’ai débuté, j’utilisais du tourteau de ricin comme fertilisant et n’avais alors aucun problème de doryphore. Mais j’ai abandonné cet engrais organique du fait de sa toxicité pour les mammifères).

Les traitements naturels

Il existe des traitements “bio” contre ce ravageur.

Les insecticides à base de pyrèthre détruisent les adultes, mais ils ne sont pas sans conséquence sur la vie animale…

Un autre produit, à base de Spinosad (une bactérie naturelle) a également vu le jour (voyez par exemple ici)… Il est apparemment efficace contre les larves et jeunes adultes (mais très cher), mais pas seulement…

Pour ma part, je me refuse donc complètement à utiliser ces produits de traitement, fussent-ils d’origine naturelle.

Les larves peuvent quant à elles être détruites par un insecticide naturel, le Bacillus Thuringiensis (Il existe un insecticide spécifique pour les larves de doryphores, BT Novodor, mais apparemment, il n’est plus commercialisé…). Il m’est arrivé, par le passé, d’en pulvériser (avec succès) sur mes pommes de terre en situation particulièrement critique.

Les BT étant sensibles aux ultra-violets, les traitements doivent être effectués en fin de journée.

Le ramassage manuel des doryphores (larves et adultes)

Tous les matins, je faisais (plus besoin…) le tour de mes plantations de pommes de terre (environ 2000 m2 cette année…) et d’aubergines.

Je détruisais systématiquement les adultes et les éventuelles larves s’y trouvant. Je les écrase à la main, laissant leurs cadavres sur place et espérant ainsi traumatiser leurs congénères… Ce n’est pas très ragoûtant. Aussi, ma fille préférait quant à elle les récolter dans un petit récipient et aller ensuite les noyer.

Mais surtout, lorsque je voyais un adulte, et à fortiori des larves (l’éclosion a alors commencé et il faut agir dans les plus brefs délais), je retournais les feuilles alentour à la recherche de pontes (attention à ne pas les confondre avec les pontes de coccinelles, assez semblables). Et si je voyais des œufs, je les détruisais également (en frottant énergiquement la feuille).

 

Oeufs de doryphore sur pommes de terre
Œufs de doryphores sous une feuille de pommes de terre

 

Oeufs de coccinelles
Œufs de coccinelles

 

Pour compléter notre tour d’horizon de la question, notons également que les larves tombées au sol sont incapables de remonter sur le feuillage (apparemment, ce n’est pas si vrai que cela…). On peut donc secouer les pieds de pommes de terre envahis pour les débarrasser de ces visiteurs indésirables.

Si l’on s’y prend suffisamment tôt, on arrive ainsi à maîtriser le développement de colonies. Mais la prolifération est très rapide. Il est donc impératif d’être assidu (au moins une fois par jour) à cette “chasse”, en particulier dès le début de la culture.

Le Doyphora 30CH  (mise à jour)

Un médicament homéopathique pour se débarrasser définitivement des doryphores et préserver ainsi vos cultures de leurs ravages ?

Oui, c’est possible…

À vrai dire, lorsque j’ai lu le commentaire de Claude à ce sujet, j’étais quand même plutôt sceptique… Mais j’ai décidé d’essayer ce fameux Doryphora 30CH (à demander en pharmacie)

Et, à mon grand étonnement, en 2 ans, je me suis complètement débarrassé de ce ravageur !

Pour voir en détail, étape par étape, comment je suis finalement parvenu à reléguer ce ravageur au rayon des lointains souvenirs. Et surtout comment vous pouvez en faire autant, téléchargez “Ma Méthode Anti-Doryphores” (formulaire plus haut).

 

Et vous, comment réagissez-vous face à une attaque de doryphores ? Connaissez-vous d’autres techniques naturelles efficaces ?

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