Depuis toujours, je produis mes propres plants de tomates.
Je procède de façon tout à fait classique : semis en terrine, repiquage en godet puis plantation finale en pleine terre. Cette façon de procéder est décrite ici.
Cette méthode me donne toute satisfaction…
Et je dois donc reconnaître que, lorsque j’ai découvert pour la première fois la méthode présentée par Nicolas Larzillière dans son guide “Des Tomates sans Maladies“, j’étais plutôt sceptique.
Je me suis dit “encore une nouvelle méthode miracle” (et j’en ai vu des méthodes bidons…).
Et, comme je sais, par expérience, que les plants de tomates apprécient un bon repiquage, je ne me suis tout d’abord pas vraiment intéressé à cette façon de procéder.
Mais des adhérents à ma prestation de coaching ont quant à eux expérimenté les semis de tomates en bouteilles.
Beaucoup m’ont fait part de résultats probants. Quelques autres sont moins convaincus…
Et, comme “il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis”, je me suis donc interrogé un peu plus.
Revenons par exemple sur le repiquage.
Oui, c’est une bonne chose.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’en repiquant un jeune plantule de tomates, on va l’enterrer un peu plus.
Or, un plant de tomates présente, comme quelques autres légumes, la particularité de pouvoir développer de nouvelles petites racines sur sa tige, pour peu qu’elle se retrouve en terre.
Aussi, en enterrant un peu plus le jeune plant (ce que l’on fera en le repiquant), on va favoriser le développement de racines, ce qui rendra la plante plus vigoureuse et résistante.
Mais il s’avère qu’avec la méthode des semis en bouteille, on va également monter peu à peu le niveau (avec un mélange de terreau et de compost), au fur et à mesure du développement du plant.
Nous favoriserons donc aussi le développement du système racinaire… tout en évitant un certain stress (lié à l’opération de repiquage en elle-même).
Mais je m’avance déjà un peu trop… nous n’en sommes pas encore là.
Toujours est-il que cette approche devient alors tout à fait intéressante.
Aussi, et plutôt que de continuer sur des théories, je vous propose tout simplement de l’expérimenter ensemble.
Semis de tomates en bouteilles : les conditions de l’expérience.
Cette expérience va s’étaler sur toute la saison.
Le présent article sera donc régulièrement complété, au fil des opérations et de mes observations (si vous ne recevez pas encore ma lettre hebdomadaire, je vous invite à vous inscrire sur le formulaire ci-dessus pour en être informé).
Nous allons décomposer, sur le modèle présenté par Nicolas dans son guide, les semis en 5 étapes distinctes :
- la préparation des bouteilles
- le semis dans les bouteilles
- le remplissage avec un mélange terreau/compost
- l’acclimatation des plants
- la plantation définitive
Afin de pouvoir comparer, j’effectuerai, en même temps que les semis en bouteille, des semis “classiques” avec repiquage en godets.
Je planterai les plants issus des 2 techniques côte à côte (une partie sous serre et une partie en extérieur).
Mes observations porteront sur :
- le développement à différentes époques
- l’état sanitaires des plants (nous essaierons notamment de voir si les plants élevés en bouteille présentent une meilleure résistance au mildiou)
- les rendements
Je précise qu’il ne s’agit en aucun cas ici d’une expérience ayant une quelconque valeur scientifique (il faudrait alors le faire à plus grande échelle, dans différents contextes…), mais juste d’une petite expérimentation…
Allez, c’est parti ; commençons par préparer les bouteilles.
La préparation des bouteilles
Le matériel nécessaire
- des bouteilles plastiques (translucides) de 1 ou 1.5 litres – Si comme moi, vous ne consommez pas d’eau en bouteille, vous pouvez en récupérer facilement dans les bacs de récupération…
- un bac pour placer les bouteilles
- du terreau de semis (ou du terreau universel)
- des ciseaux ou un cutter pour découper la bouteille
- un couteau pointu (ou une vrille) pour faire des trous
La découpe
Avec un cutter (ou des ciseaux), coupez la bouteille avant le stade de rétrécissement.
Gardez seulement la partie basse (jetez la partie haute dans le récipient de récupération adéquat…pensez au recyclage quoi !)
Le perçage
Afin d’assurer un bon drainage (et donc éviter un pourrissement), avec une vrille ou un couteau pointu, percez 3 ou 4 petits trous au fond de la bouteille
Le remplissage
Remplissez la bouteille jusqu’à mi-hauteur, avec du terreau de semis biologique ou éventuellement, avec du terreau universel (biologique).
Si vous avez un vieux (de plusieurs années) compost maison devenu terreau (parfaitement décomposé et fin), ça fera également l’affaire…
Évitez en tout cas les terreaux premier prix, trop grossiers pour des semis de petites graines.
Tassez ensuite le terreau (si vous avez des mains trop larges, trouvez un ustensile, par exemple un verre ou un bout de bois, pour le faire) pour le ramener à environ 1/3 du récipient.



Humidification
Placez vos bouteilles dans le bac (il recueillera le trop plein d’eau, et vous arroserez ensuite par-dessous, en remplissant le bac d’eau…).
Arrosez copieusement le terreau jusqu’à ce qu’il soit bien détrempé.
Laissez reposer un bon quart d’heure puis videz l’eau en excès présente dans le fond du bac.
Nous sommes maintenant prêt à passer à l’étape suivante : les semis.
Les semis de tomates en bouteille

Dans la foulée de la préparation, disposez 3 graines, régulièrement espacées, sur la surface du terreau. Vous ne conserverez que le plant le plus vigoureux.
Recouvrir d’une fine couche de terreau (environ 5 mm d’épaisseur, pas plus).
Tassez légèrement (avec un fond de verre ou un morceau de bois).
N’arrosez pas ! Le terreau est déjà imbibé d’eau.
Placez le bac de semis près d’une source de chaleur, sachant que, pour une bonne levée, les graines de tomates ont besoin d’une température comprise entre 20 et 25°C (alors qu’à ce stade, la lumière a très peu d’importance).

Nous venons de voir que, pour la levée, la lumière n’a pas vraiment d’importance (de fait la graine se trouve dans le terreau, donc dans le noir).
Par contre, dès que le plantule sort de terre, la lumière devient essentielle, sans quoi vos plants vont filer (c’est-à-dire s’allonger de façon très frêle).
Aussi, dès la levée, vous devrez placer votre bac de semis dans un endroit bien ensoleillé : derrière une fenêtre bien éclairée, dans une véranda ou une serre (attention toutefois aux baisses de température nocturnes et plus encore aux gelées… il peut alors être prudent de rentrer les plants au chaud pendant la nuit…).
Notez que les températures n’ont alors pas besoin d’être aussi élevées que pour la germination (à partir de 15°C c’est très bien pour le développement initial des plants).
La levée des semis de tomates en bouteille

8 jours après le semis, tout a germé, aussi bien dans les bouteilles que dans la terrine.
Petite note au passage : tous les plants ne lèvent pas exactement en même temps. A cela il peut y avoir différentes raisons :
- une graine un tout petit peu plus enfoncée pourra mettre un ou deux jours de plus à sortir;
- un peu plus ou un peu moins d’eau pourra également influer sur le temps de levée;
- de même, une très légère différence de température, due par exemple à une proximité plus ou moins importante de la source de chaleur, hâtera ou retardera la levée…
En l’occurrence, les premières levées ont eu lieu le 6 èm jour (tant en bouteilles qu’en terrine) et les dernières au 8 èm jour.

Première constatation : la bouteille n’a pas d’impact sur la levée, ni positif, ni négatif…
On aurait pu penser que la bouteille aurait pu, grâce à une chaleur un peu supérieure due au plastique transparent, hâter un peu la levée. Ce n’est pas le cas dans mon expérimentation.
Il n’y a pas non plus de retard…
Tout va bien à ce stade.
Comme précisé un peu au dessus, je place de suite les plants levés derrière une fenêtre bien ensoleillée.
Le repiquage des plants en terrine

Pour des plants démarrés en terrine, la règle est de les repiquer dès l’apparition des feuilles vraies (à distinguer des cotylédons qui sont les 2 premières feuilles apparaissant à la levée).
Comme nous l’avons vu au début de cet article, cette pratique a pour objectif principal de permettre à la tige de former rapidement de nouvelles racines et permettre ainsi un meilleur enracinement (et donc d’avoir ensuite des plants plus résistants).
Ce que je fais donc.
Par contre, suivant en cela le processus proposé par Nicolas, les plants levés dans les bouteilles ne sont pas repiqués.
A ce stade, je me dis qu’ils vont filer; c’est-à-dire pousser en hauteur, avec une tige “frêle”, sans trop s’épaissir… il sera temps alors de compléter le remplissage de la bouteille avec un mélange de terreau et de compost.
Premières observations (mise à jour du 15/05/2019)

Fin avril, les bouteilles ont été remplies d’un mélange de terreau et de compost.
Depuis, les plants se sont développés de façon similaire en terme de hauteur.
Ce qui signifie que la partie enterrée est plus importante pour les semis de tomates en bouteilles.
On peut donc logiquement penser que l’enracinement est supérieur.
J’observe également une tige plus épaisse concernant les plants en bouteille.
De même le développement du feuillage est légèrement plus dense.
En d’autres termes, ces plants sont plus trapus, ce qui est une bonne chose.
A ce stade, l’expérience est donc concluante, même si la différence demeure minime.
La plantation (mise à jour du 15/05/2019)
Les tomates ont été plantées le 13 mai.
A noter que je n’ai eu aucun problème pour démouler la motte… sans même découper la bouteille (j’ai juste tiré sur la base de la tige en retournant le plant).
Pour une comparaison la plus fiable possible, les plants développés en godets et ceux développés en bouteille ont été plantés à côté, par paires.
A ce stade, il n’y a plus qu’à entretenir (avec notamment quelques arrosages fortifiants à la consoude) et observer la suite de la culture (notamment le mildiou)… ce que nous ferons prochainement.
Bonjour, il y a 5 semaines j’ai semé en bouteilles des graines de tomate. Je trouve que les pieds obtenus bien que n’étant pas frêle ne sont pas très hauts 8cm environ avec 4 vraies feuilles dont 2 encore peu développées. Ceci dans une bouteille de 20cm de haut. Alors je me demande si ma bouteille est trop haute ou bien il y a un problème quelconque. Je ne comprends pas comment l’on peut rajouter du terreau au fur et à mesure que le pied de tomate grandit dans la bouteille car j’aurai peur de le casser; comment faites-vous ? Merci
Bonjour Michelle,
Rajouter du terreau n’est aucunement un problème (on le met doucement sur les côtés…), du moins quand les plants se sont un peu mieux développés… ce qui n’est visiblement pas encore le cas.
Bonjour, je vais tester votre système de bouteille de ce pas, j aimerais vous poser une question. J ai fait les semis de tomates, poivrons, aubergines. Par 2 fois, lorsque mes semis avaient levés du jour au lendemain toutes mes pousses sont mortes. Je ne sais vraiment pas ce que je fais mal. Ça fait 10 ans que je fais mon potager à partir de semences et c est la première fois que tout est si catastrophique.
Bonjour,
La rapidité du phénomène me fait penser à une fonte des semis (voyez ici) – Mais je dispose de trop peu d’éléments pour en être certain.
Cordialement,
Gilles
Hello les “potageurs”. Je ne peux que confirmer car comme beaucoup d’entre vous, après 3 années de cette pratique, les résultats sont bien là. De plus, au moment de la plantation au potager, j’aménage les trous de compost augmenté de broyat de jeunes orties et feuilles de consoude. Pour info, je pratique de la même manière (culture en bouteille) pour mes piments doux, poivrons, courgettes. Je profite de l’occasion pour remercier Gilles pour tout ce qu’il fait pour nous… sans oublier tous ceux qui participent aux différents blogs toujours aussi instructifs. Bonne continuation à tous …
Bonjour, peut on savoir ce qu’a donné votre expérience de l’an dernier ?
Bonjour Caroline
Oui… merci de me rappeler cela.
J’avais complètement oublié de faire un retour en fin de saison… peut-être tout simplement parce qu’il n’y avait pas grand chose à en dire.
Tous mes plants de tomates ont bien produit, malgré la sécheresse, et aucun n’a été atteint par le mildiou (du coup plutôt grâce à la sécheresse)…
En résumé, je n’ai pas remarqué de différence notable entre les 2 types de semis, ni sur la production (mais je n’ai pas pesé, cela reste donc très subjectif), ni sur l’état sanitaire des plants (mais les conditions climatiques n’étaient pas propices au développement du mildiou)…
Je ne tire donc finalement aucun enseignement de cette expérience.
Cordialement,
Gilles
Je suis d’accord avec vous (je suis moi même engagée dans une organisation internationale) et bien que ce ne soit pas exactement le sujet ici, . je pense que donner une seconde vie aux bouteilles plastique et même plusieurs autres vies, année après année c’est peut être aussi bien que d’autres formes de recyclage et ça ne demande aucun travail, si tant est que l’ensemble des utilisateurs les recycle. Néanmoins je serais définitivement pour la consigne de toute bouteille et d’autres mesures permettant de limiter au maximum l’usage du plastique.
Merci Gilles et les commentaires pour les MAJ et les conseils
« Bonjour, j’apprécie énormément ce site et le travail de Gilles, que je remercie beaucoup, pour ses explications, sa rigueur et sa science.
Je souhaite juste poser une question : quid de l’obligation absolue d’arrêter les bouteilles en plastique ?? Il y aurait une création d’emploi : fabriquer l’équivalent en terre… ou autre…
NB : s’il y a des questions sur les bouteilles, je propose de s’informer sur l’océan de plastique, la santé des animaux aquatiques, la qualité de l’eau qui est excellente en France, et enfin, l’assèchement de la nappe phréatique des zones prélevées, Vittel PAR EXEMPLE : (https://rev-parti.fr/non-a-lassechement-de-la-nappe-phreatique-de-vittel-par-nestle/). Précision : je suis militante écolo engagée, et n’ai pas d’actions chez Vittel ni Nestlé ou autre financier. Le marché des bouteilles d’eau en plastique= 100 Milliards de dollars. C’est BIEN SUR très intéressant, au détriment de notre santé et de notre planète !!
L’eau c’est notre VIE, et celle de nos enfants. Dans moins de 10 ans, nous aurons des problèmes d’eau !!! chacun de NOUS DOIT LA PRESERVER et stopper les bouteilles en plastique !! »
bonsoir, J’ai suivi ces conseils et j’en parle dans mon blog (avec lien vers toi). j’ai semé le 8 avril et je n’ai toujours pas planté car Pyrénées audoises et j’attends que les pluies passent ainsi que le vent (très fort ici) pour les habituer durant deux jours puis les planter. j’ai fait comme tu as dit mais comme je n’ai comme endroit qu’à côté de la baie vitrée, elles ont tendance à tourner la tête vers la lumière…normal. je vais rajouter ce soir une photo de MAJ sur mon article.
Bonjour Valérie…
Je pense comme Ferru pour ce qui concerne les encres des papiers journaux… pour mes semis de petits pois que je ne fais plus directement en terre, j’utilise les rouleaux de papier toilette que je collectionne au cours de l’année… même principe, une fois mes plants bien développés, j’enterre le tout ; le carton se décompose très bien (maintenant, j’ignore si ces cartons contiennent des produits chimiques)
Merci pour cette très bonne idée. Je vais me pencher sur la question et faire des essais!
bonjour VALERIE
j’ai pratiqué cette méthode , après avoir acheté un moule en bois en 2 parties , un socle et le manchon pour emboutir ( Chez
Bip).Mais je n’utilise pas le papier journal car les ancres utilisées sont des polluants , j’utilise les fonds en papier de cageots de pommes , papier assez épais qui couvre le fond et entoure les cotés .je récupère cela en fin de marché dans les caisses qui sont jetées et cela ne côute rien
Bonjour,
je fais depuis quelques années mes godets en papier journal. L’avantage est que j’épargne à mes plantes le stress du repiquage puisque je place le “godet” directement avec la plante dans son nouveau pot (je cultive sur mon balcon). Le seul inconvénient, à mon avis, est que l’évaporation est plus rapide. Il faut donc arroser sans faute.
Qu’en pensez-vous?
Bien sûr qu’on a tout intérêt à diminuer au mieux les plastiques, voire à les éliminer.
Un des Pbs des réseaux sociaux est que bcp de réactions sont souvent le reflet d’une émotion (souvent justifiée) que d’une réflexion étayée. C’est leur limite et parfois leur danger…
J’utilise les bouteilles…et les bacs polystyrène, et les plateaux plastiques, et les sacs de terreau, et les voiles de forçage, et les tunnels etc…en les gérant au mieux…et en gérant à leur place l’inconscience de tous ceux qui balancent dans l’herbe qui borde ma route leurs cocas, paquets de chips, canettes et sacs plastiques de toutes sortes (un seau tous les 2 mois!)…et je ne parle pas de tout ce que je sors de la rivière qui borde mon terrain, entre autres une foultitude de semelles caoutchouc dont le cuir , lui, a disparu : doit-on pour autant supprimer les chaussures parce que des “c…” les balancent dans la rivière…ou dans les étangs…ou dans les océans?
Tous ceux (et je m’y inclus avec vigilance) qui veulent l’éradication des plastiques marchent tous les jours sur leurs semelles, et postent leurs messages sur des ordis hélas bourrés de plastique…mais je calme mon émotion , sinon je vais me contredire.
Bonjour,
Dans la liste il manque du scotch (pardon : adhésif). Mes bouteilles contiennent de la terre et de mon compost (je suis guide composteur) et une graine. C’est tout. Je coupe une bouteille en plastoc d’un litre, j’y mets terre et compost (50/50), un peu d’eau, la graine à #1cm du “sol”. Je referme la bouteille qui est toujours avec son bochon, et je “scotche” à l’endroit où je l’ai coupée. Et, surtout, je la met au chaud et au soleil (je sais, je sais, c’est pas forcément facile à trouver (j’utilise une salle de classe, avec bienveillance du directeur). Et ça pousse, comme dans l’émission de télé.
Bonne continuation dans votre blog que j’aime bien.
Bonjour
Merci pour ce partage.
Mais en l’occurrence, dans la façon de procéder que je teste, il ne manque pas d’adhésif; car je ne referme pas la bouteille… pratique certes bénéfique pour la température (quoi que les températures ne doivent pas non plus monter trop haut…) mais favorable à une condensation excessive (donc humidité importante sur le feuillage; et par voie de conséquence, risques accrus de maladies cryptogamiques.
Bonne journée
Gilles
Entièrement d’accord avec vous GILLES…
Bonjour à tous,
Que ce soit sur Facebook ou par mail, j’ai reçu beaucoup de réaction négatives sur le fait d’utiliser du plastique…
On est d’accord.
Toutefois, précisions qu’il s’agit en l’occurrence de recycler du plastique de toute façon déjà produit…
Je note également que je n’ai pas ce genre de réaction lorsque je parle de semis en godets (plastique)… étrange.
Après, pour faire ses plants il n’y a malheureusement pas mieux que les pots en plastique :
– si vous faites tous vos plants (c’est mon cas), les pots bio-dégradables coûtent extrêmement chers; et requièrent une surveillance constante (le terreau y sèche très vite);
– les semis en motte sèchent également très vite… donc là aussi, cela implique une surveillance très importante, une consommation d’eau plus importante… personnellement, j’ai abandonné cette pratique…
Et au fond, le véritable problème (même si ce n’est pas génial… encore une fois on n’est d’accord) n’est pas de produire du plastique, à partir du moment où on le recycle (ce que l’on sait faire aujourd’hui)… c’est de le balancer n’importe où ! Non ?
Cordialement,
Gilles
PS : utilisable aussi pour des semis de février, voire Janvier (pour des poivrons par ex.) mais avec une lampe de croissance, là c’est le Top!
Mais là je suis hors sujet…
J’ajoute quand-même que bcp sèment en Mars, donc plutôt dans la maison, et que ce n’est pas évident d’avoir 20 à 40 bouteilles devant une fenêtre.
Pour ma part je fais donc du mixte, avec d’abord des semis faits en mini-serre trouvée au camion des marchés pour moins de 10€, bien plus pratique que la terrine, peu solide (mais je l’ai depuis 10 ans) , une petite merveille d’ingéniosité :
Cà comprend :
– un bac de fond noir,
– une plaque polystyrène avec des plots, au départ on la place dans le bac plots en dessous,
– sur cette plaque une feutrine dont les bords descendent dans le bac,
– un polystyrène de 40 alvéoles sans fond, posé sur la feutrine (elle assurera l’irrigation)
– un couvercle transparent de 7/8cm de haut.
Bourrer les alvéoles de terreau, semer, placer sur la feutrine, puis emplir le bac noir d’eau à moitié, la feutrine réalisera l’irrigation pdt presque 3 semaines sans excès…et sans moi, je laisse le couvercle transparent plein de gouttes sans souci jusqu’au démarrage franc des semis. Contrôler l’eau de tps en tps par sécurité en écartant un peu le bord du bac.
Cà reste dedans trois voire 4 semaines. 40 plants dans un bac de 40 par 30cm, c’est facile à mettre devant une fenêtre; Tourner le bac tous les 2 ou 3 jrs. Attendre les 1ères vraies feuilles comme le dit Gilles , et comme il le dit aussi :un maximum de lumière! (fenêtre au soleil du Sud++ si possible).
Dépotage : terreau bien humide, retourner le Poly du fond, plots vers le haut , ajuster le poly alvéolé dessus, appuyer, toutes les mini-mottes se soulèvent de moitié : repiquage ultra facile et très rapide de chaque motte dans les bouteilles Perrier que je mets en remise claire, et dehors si le temps est bon en journée. Puis remplissage au terreau avec la croissance, comme le dit Nicolas.
Avantages :
-très peu de place pour le démarrage,
-pas d’arrosage pdt 3 semaines mais humidité optimale,
– très peu de temps perdu par rapport au semis direct en bouteille
– utilisable ensuite pour tous les autres semis à repiquer (salades, choux divers, betteraves rouges, céleris, navets sous tunnel, basilic, persil etc…) pour les démarrer au chaud.
Je vais en racheter une 2è, tellement c’est efficace….et çà m’a évité de divorcer à cause des bouteilles partout!!!
Amicalement
Bonjour, oui, je le fais aussi depuis l’année dernière, ça fonctionne bien, merci pour l’astuce de la bouteille de Perrier, plus solide et lisse. Même en pot aussi, sur le rebord de la fenêtre, je rajoute au fur et à mesure en hauteur pour faire raciner.
RECUPERER LES HAUTS DE BOUTEILLE POUR LES REMETTRE PAR DESSUS .AINSI VOUS AVEZ UNE MINI SERRE .JE FAIT CECI DEPUIS PLUSIEURS ANNEE ET C’est super.A la plantation ,il suffit de couper la bouteille délicatement.A PLUS GILLES ET MERCI POUR TON TRAVAIL.
La méthode marche très bien!
Les bouteilles idéales pour cette technique sont les plastiques type Perrier:
– elles s’évasent depuis le “cul” jusqu’à mi-hauteur (couper à ce niveau) avant de se rétrécir sur le haut,
– elles ne présentent aucune cannelure,
– si on a peu de bouteilles , on peut placer les parties hautes retournées et serrées dans une petite caisse polystyrène type poisson, enfoncées dans une petite couche de terreau qui servira à l’arrosage comme au drainage, et les utiliser aussi.
Au dépotage je prends la tige entre 2 doigts, je retourne le pot et une tape amicale sur le cul, la motte vient toute seule en intégral!
4 avantages avec ces bouteilles :
– extrême rapidité au dépotage, gros gain de temps,
– aucun dégat sur la motte,
– aucune découpe (délicat et pas tjrs facile sans abimer la motte) donc réutilisation possible dans la foulée pour d’autres semis ,
– conservables plusieurs années de suite après petit lavage et stockage au frais dans un petit sac poubelle (elles ne deviendront pas cassantes car pas d’UV) en les emboitant un peu pour un plus petit volume (possible de par leur forme),
A mon avis le Top pour ce type de technique.
Amicalement
Merci Michel,
Je retiens pour la prochaine fois !
Bon week-end
Gilles
Coucou les jardiniers passionnés !!! …
pour éviter la difficulté de dépoter avec les bouteilles plastiques cannelées, il suffit d’employer des bouteilles de lait qui sont pour la plupart faites de parois lisses
Bon semis à tous
mais pas transparentes en général; donc pas adaptées à cette technique.
Bonjour Gilles , tout d’abord merci pour tous tes partages…je suis une apprentie jardinière, c’est ma deuxième saison de potager. Voilà comment je procède et j’ai une réussite à 99%. Je fais mes semis en bouteilles selon la méthode de Blec mais au lieu de repiquer je rajoute du compost mélangé au terreau et applique tous les conseils de Nicolas du guide Anti mildiou.Je suis seulement contente que ça fonctionne et je n’ai pas assez de recul pour comparer…j’attends avec impatience tes conclusions. Bonne journée