Cet article, le second proposé par Jean-Toussaint Fattaccioli, nous propose de mieux comprendre les rythmes cosmiques.
Bonne lecture,
Gilles
Les rythmes sont porteurs de vie
Lorsque dans la vie, on traverse une période chaotique, sans rythme, mangeant à toute heure, se couchant à des heures très variables, on se fatigue rapidement et on a tendance à déprimer. Le meilleur remède pour se ressourcer est de remettre des rythmes dans sa vie, effectuer les mêmes tâches aux mêmes heures, de manière régulière, chaque jour ou chaque semaine.
Mais si on examine la vie de l’homme, et jusqu’à un certain degré celui des animaux, on constante une forte émancipation de la vie humaine et de la vie animale par rapport au monde extérieur.
Par contre, les plantes sont complètement tributaires des rythmes journaliers, du mois, des saisons. Il ne peut donc y avoir une compréhension de la vie végétale sans que dans cette compréhension, on ne tienne compte du fait que tout ce qui se trouve sur terre n’est en réalité qu’un reflet de ce qui se passe dans le cosmos.
Les calendriers des semis (on devrait parler de calendriers solaire et planétaires, la lune étant considérée comme une planète) permettent de planifier au mieux les différentes tâches afférentes à la conduite d’un jardin potager, d’un jardin d’agrément, d’un verger.
Génèse de l’astronomie
L’observateur du ciel (hémisphère nord) constatera depuis la Terre, que tous les astres, le Soleil visible durant la journée, la Lune et les astres visibles durant la nuit, se déplacent d’est en ouest. C’est la vision géocentrique de Ptolémée, plaçant la Terre au centre.
Depuis Copernic, c’est le Soleil qui est au centre, c’est le système héliocentrique. Ce système, qui correspond à la réalité, nous place en tant qu’observateur extérieur. Si nous voulons découvrir le cosmos comme notre environnement en tant qu’habitant de la Terre, et comprendre ses influences sur la nature, nous devons choisir le système géocentrique.
Les cinq grands rythmes lunaires
- Le rythme synodique (Lune croissante et décroissante)
- Le rythme tropique (Lune montante et descendante)
- Le rythme sidéral
- Le rythme anomalistique (apogée et périgée)
- Le rythme draconitique (noeuds lunaires)
Le rythme synodique
C’est le plus connu et facile à observer. Il dure 29,53 jours. C’est un rythme Lune+Soleil (synode = rendez-vous), qui correspond à la période séparant deux phases identiques de la Lune.
Pendant 15 jours, la Lune est croissante : son croissant grossit de la nouvelle Lune (Lune invisible, en conjonction avec le Soleil) à la pleine Lune (Lune pleinement visible, en opposition avec le Soleil) en passant par le premier quartier: période aussi appelée jeune Lune.
Et pendant les 15 jours suivants, la Lune est décroissante. Son croissant diminue de la pleine Lune à la nouvelle suivante, en passant par le dernier quartier (vieille Lune).
Le rythme tropique
Il dure 27,3 jours. Il correspond à la durée qui sépare deux positions successives la Lune à son point le plus élevé appelé le lunistice nord.
Du lunistice sud, point le plus bas dans le ciel, au lunistice nord, la Lune est montante, elle correspond à un printemps lunaire.
Du lunistice nord, point le plus haut dans le ciel, au lunistice sud, la Lune est descendante, elle correspond à un automne lunaire.
Le rythme sidéral
Ce rythme correspond au passage de la Lune devant les constellations zodiacales. Iil dure 27,3 jours. En effectuant sa rotation autour de la Terre, chaque mois, la Lune passe devant les 12 constellations du zodiaque, comme le fait le Soleil durant un an, d’un point de vue géocentrique.
Le rythme sidéral est donc la période qui sépare deux passages de la Lune devant le même groupe d’étoiles du zodiaque. Ce rythme est plus court que le rythme synodique. En effet, pendant que la Lune se déplace devant zodiaque. Le Soleil lui aussi avance d’environ 30° en un mois, ce qui explique que la Lune met environ 2 jours de plus pour retrouver la même place.
Remarque :
Dans le rythme tropique vu précédemment, le lunistice sud (point le plus bas) correspond à la constellation du Sagittaire, et le lunistice nord (point le plus haut) correspond à la constellation des Gémeaux.
De même, mais sur la durée d’une année, le Soleil monte dans le ciel et passe du solstice d’hiver au solstice d’été, depuis la constellation du Sagittaire jusqu’à la constellation des Gémeaux, puis redescend, passant du Cancer au Scorpion.
Le rythme anomalistique (apogée et périgée)
Il dure 27,55 jours. La Lune, dans sa rotation autour de la Terre, ne décrit pas un cercle, mais une ellipse.
Une fois, elle passe au plus près de la Terre (c’est le périgée, à environ 360 000 km), et, 14 jours plus tard, elle passe au point le plus éloigné de la Terre (c’est l’apogée, à environ 406 000 km).
Le rythme draconitique (nœuds lunaires)
Il dure 27,2 jours. Deux fois par mois, la Lune coupe le plan de l’écliptique qui est le plan dans lequel le Soleil décrit sa trajectoire apparente autour de la Terre.
En effet, vu de la Terre, la Lune et le Soleil gravitent chacun dans un plan différent. Ces deux plans, le plan de l’écliptique et le plan lunaire, forment un angle de 5,8°. La lune traverse donc une fois le plan de l’écliptique en montant (nœud lunaire ascendant), et une fois en descendant (noeud lunaire descendant)
Les nœuds de planètes
Toutes les planètes ont aussi une orbite inclinée par rapport au plan de l’écliptique. Elles coupent donc ce plan, ce sont les nœuds des planètes.
Les nœuds de Mercure se répètent tous les 38 à 48 jours, les nœuds de Venus tous les 110 jours environ. Ceux de Mars et de Jupiter et Saturne sont rares. Pour 2013, il y a eu un nœud de Mars le 25 Mai. Et il y aura un nœud de Jupiter le 9 Novembre.
Les oppositions de planètes
Elles sont considérées comme favorables aux processus de vie. On retiendra surtout l’opposition de la Lune avec Saturne.
Voici un lien utile pour connaître le ciel en temps réel : http://neave.com/fr/planetarium/app/