Vous avez de délicieuses pêches de vigne, mais ces arbres fruitiers commencent à dépérir ?

Vous avez goûté des pêches de vigne au goût incomparable chez vos voisins ?
Tout comme certaines autres variétés fruitières à noyau, les pêches de vigne se reproduisent fidèlement par semis. (ce qui veut dire concrètement que vous obtiendrez le même fruit).
Alors, n’hésitez pas : multipliez-les pour en implanter par exemple dans votre potager naturel !
Récoltez et préparez les noyaux de pêches de vigne
Récoltez les fruits à parfaite maturité, c’est-à-dire lorsqu’ils sont bons à manger (fin août, début septembre selon votre situation géographique, le sol, l’exposition), sur des arbres sains.
Après avoir dégusté vos pêches, brossez les noyaux sous l’eau. Puis mettez-le à sécher en les étalant sur un torchon (propre) de cuisine par exemple.
Multipliez par stratification
On conseille en général de stratifier les noyaux. Ce qui signifie que l’on va les placer dans des conditions favorisant la germination.
Ce n’est pas un impératif (on peut semer directement comme nous le verrons plus bas).

Voici comment procéder :
- Disposez les noyaux dans un grand pot rempli d’environ 2/3 de terre végétale et 1/3 de sable (le substrat doit être suffisamment aéré et drainant) ;
- Recouvrez les noyaux d’une dizaine de cm du substrat ;
- Placez le pot à l’extérieur, le long d’un mur exposé au nord (le froid aura un effet favorable sur le processus de germination) pendant l’hiver ;
- Au début du printemps, lorsque les jeunes pousses feront environ 30 cm et en sol non gelé (attendre un peu plus si ce n’est pas le cas), transplantez-les en pleine terre dans un petit trou de plantation préparé à l’avance ;
- Tuteurez, apportez du compost en surface puis paillez en mai-juin (voir semis directs).
Semez directement
Personnellement, je préfère en général semer directement.
Pourquoi semer directement vos noyaux de pêches de vigne ?
- Parce qu’il n’y a rien de plus simple ;
- Parce qu’un pêcher issu de semis nécessite moins d’arrosage (voir pas du tout) et résiste mieux à la sécheresse ;
- Tout simplement parce qu’à l’évidence, un arbre n’ayant pas subi de repiquage sera beaucoup plus robuste et résistant aux maladies. Je constate par exemple que les pêchers semés directement en pleine terre restent indemnes de la cloque du pêcher (une maladie cryptogamique bien connue des jardiniers).
Comment semer directement les noyaux de pêches de vigne ?
C’est donc extrêmement simple :

- Préparez un petit trou que vous remplirez de terre meuble ;
- À l’automne ou en début de printemps (après les avoir nettoyés et séchés, vous conserverez alors les noyaux dans un endroit frais de la maison), placez le noyau (ou plusieurs pour assurer le coup) à environ 15-20 cm de profondeur;
- Surtout, marquez bien l’emplacement (vous pouvez pour ce faire d’ores et déjà planter un tuteur) ;
- Patientez… La jeune pousse sortira de terre au printemps… ou l’année suivante seulement (c’est l’inconvénient majeur de ce procédé) ;
- Vous pourrez alors apporter un peu de compost mûr dès la levée (outre l’apport nutritif, le sol sera ainsi recouvert d’un matériau noir, favorable au réchauffement) ;
- Puis, lorsque le sol sera suffisamment réchauffé (mai-juin selon les régions), paillez abondamment plutôt que de biner au pied (Avec les risques de blessures des racines que cela engendre… sans parler des perturbations de la vie du sol).
Ces mêmes apports pourront être renouvelés utilement chaque année.
Pendant la période de fructification, n’hésitez pas également à faire quelques arrosages au pied avec de la consoude.
On l’a vu, ce procédé présente l’inconvénient de parfois demander une année supplémentaire pour que la germination se fasse. Ajoutons à cela, que les rongeurs peuvent emporter le noyau…
Quelles autres variétés pouvez-vous reproduire fidèlement par semis ?
Vous ne pourrez par reproduire fidèlement par semis une variété à partir d’un arbre greffé (à noyaux ou à pépin) ou à partir d’un arbre à pépin.
Néanmoins, tout comme pour les pêchers de vigne francs (c’est-à-dire non greffés), certaines variétés à noyaux peuvent être multipliés avec succès :
- De nombreuses variétés de prunes : les Quetsches, les Mirabelles, les Reines Claude, prune d’Ente (d’Agen) ;
- Quelques cerisiers, comme les griottes ;
- Les amandes ;
- Certains abricots ;
- Certaines variétés anciennes de noix…
Bonjour Gilles.
l été 2021 j’ai mis en pots 6 noyaux de pêches de vigne délicieuses que mes enfants m’avait données. Maintenant j’ai 6 petits pêchers en pots . Ils mesurent 50 cm de hauteur. Je les ai rempotés une fois car ils manquaient de place dans leurs premiers petits pots.
Pour le moment ils grandissent de façon naturelle. Est ce que je dois les tailler et quand et comment faire? Pour info mon jardin est trop petit pour les mettre en terre , ils resterons en pots. et je tiens beaucoup à ces pêchers. Merci beaucoup Gilles pour vos conseils car je ne sais pas comment procéder.
Bonjour. Combien de temps en général avant de récolter les 1ers fruits ? Merci
Bonjour Ann,
Un pêcher issu de semis commence à produire, selon les conditions, 3 à 5 ans après la plantation (mais il n’y aura que quelques fruits); ce qui est assez rapide par rapport à d’autres fruitiers.
Il peut parfois produire dès la première année… mais c’est un signe de stress, donc pas vraiment une bonne chose.
Cordialement,
Gilles
Bonjour Gilles
Je n’ai jusqu’à présent jamais multiplié mes arbres fruitiers par semis et je pense essayer cette année… j’ai bien enregistré ta méthode, mais que penses-tu de cette autre méthode que j’ai trouvée ; celle de casser les coques et de faire germer uniquement l’amande qui est dedans… j’attends ton avis avant de me lancer… les noyaux sont en attente aussi
Merci d’avance à toi
Bonjour Chris
J’imagine que tu parles de noix, noisettes ou amandes ?
C’est différent d’un noyau. Et oui, il est alors préférable de sortir l’amande de la coque pour les mettre à germer (voire les semer directement comme les noyaux).
Bonne journée
Gilles
Bonjour Gilles et merci pour cet article intéressant!
Je réalise ces semis de pêche depuis quelques années et çà marche sans problème avec des arbustes sains et vigoureux…et des pêches délicieuses en septembre.
Comme j’ai un sol argileux je plante les noyaux un peu plus en surface, je ne dépasse guère 5cm. La surface restant toujours humide en hiver et au printemps dans un tel sol, le noyau éclate facilement ainsi que la sortie du germe hors sol. En sol sec et drainant je pense qu’on pourrait pailler après plantation pour garder l’humidité, voire arroser un peu en début de printemps si temps sec prolongé.
Je les sème après récolte et séchage court , en pots plus hauts que larges pour respecter le futur pivot, j’enterre le pot de suite, pour transplanter la motte intégrale en fin de printemps.
Mais j’ai facilement la cloque (bcp moins qu’avec des greffés impossibles chez moi). Je ne savais pas qu’un semis direct sans transplantation diminuait ce risque.
Penses tu qu’une plantation sur grosse butte de terre allégée (sable + terreau ajoutés à l’argile) aiderait aussi? Les racines iraient quand même rapidement plus profond que la butte…? (Je ne connais pas la profondeur d’enracinement de ces pêchers)
Tous mes pêchers font un début de cloque au printemps, puis s’en remettent ensuite, mais une partie des futurs fruits n’y résistent pas…
Cette année, floraison précoce (arbre très abrité plein sud) , plein de mini pêches…toutes tombées après les -6° de début Mai…Sniff…
J’ajouterais à la liste le noisetier, que je reproduis à l’identique (moi ou les écureuils et autres) avec une variété de grosses noisettes. Mais elles sont de plus en plus véreuses chaque année (saloperie de balanins!)
Feras-tu peut-être un petit tuto là-dessus? Parce que là je cale…
Merci pour ta réponse
Amitiés
Michel
Bonjour
une petite question .comment poser les noyaux dans le substrat
la pointe en haut?
l’arrondi en haut?
ou simplement a plat?
merci de votre réponse
Bonjour,
Certains conseillent la pointe vers le haut…
Dans les faits, quelque soit l’orientation, la levée se fait sans problème.
Aussi, personnellement, je ne m’en préoccupe pas.
Bonne journée,
Gilles
merci de votre réponse
Bonne journée
J’ai également fait des arbres francs ils sont beau mais par contre j’ai brusquement des manifestations de cloque ? Que faire ?
j’ai semé des prunes quasi sauvages presque involontairement, qui elles donnent plein de bons petits fruits en fin juin un peu acidulés, alors qu’un beau prunier Reine Claude greffé de pépiniériste refuse de donner des prunes avec que des feuilles !!
Les fruits sauvages sont bien plus vigoureux, vu que je ne parviens pas du tout à avoir des pêches, ni des abricots, ni des prunes, avec des plants de pépiniéristes, car ils meurent vite étouffés au printemps. Je ne dois pas être doué, ni assez soigneux, car ce terrain avait avant achat, ces beaux arbres qui sont morts peu à peu étouffés au collet après floraison, probablement une maladie arrivée par des travaux de maçon ?.
Un pommier Reine des Reinette lui pousse bien avec plein de pommes et aussi des poiriers. Les figuiers poussent bien, un plaisir de les bouturer.
Je vais essayer les noyaux de ces fruits, pêches, abricots, pour les avoir sauvages, en les faisant germer suivant votre méthode, un peu au hasard, comme pour les prunes, variables d’une germination à l’autre, les petites cerises sauvages sont trop acidulés, mais pas les prunes, et votre méthode est celle aussi pour bouturer les figuiers avec une tige en crosse.
Bonjour Dereco, (avec 1 an de retard suite à ton message!)
Patience avec des fruitiers greffés, souvent sur des porte-greffes vigoureux qui feront d’abord du bois puis des fleurs seulement après qques années (parfois 7 ans), surtout si le sol est riche, quand le couplet sera formé et la sève mieux répartie.
En dehors de çà , certaines variétés sont plus rapides à la mise à fleurs, quelque soit le sol, et d’autres non (valable aussi pour pommiers et autres). J’en connais par chez moi qui ont arraché des pruniers après 6 ou 7 ans “passqu’ils ne faisaient rien”, alors que s’ils avaient élagué (tôt!) les quelques branches trop verticales et aéré un peu le couplet, la sève mieux répartie aurait fini par favoriser la mise à fleurs. Ne jamais raccourcir les branches, juste élaguer à la base celles qui gênent, mais très tôt (dès la 2è année de plantation sur 2 ou 3 ans maxi) pour ne pas blesser l’arbre par des grosses coupes, les “noyaux” n’aiment pas çà.
…Et plus le sol est riche, plus çà prend son temps…mais le jardinage nous (ré)apprend la patience!
bonjour gilles
qu’appelez vous pêche de vigne ?
En tant qu’ancien producteur de pêches j’aimerai savoir et voir ce que vous appelez pêche de vigne ?
mon père autrefois avait des pêcher qu’il appelai de ce nom que j’ai identifie depuis , ce n’est qu’une des variétés de pêche du nom de PAVI (excusez l’orthographe , j’ai un doute )
variété délicieuse très rustique aux maladies (cloque ) elle était produite pour la société ANDROS au ne époque .
variété que l’on trouvait encore durant mon activité il y a 5 ans
l’image que je vois correspondrait bien a cette variété !
merci de me donner plus de précisions !
pierre
Bonjour Pierre,
Bonne question… La définition diffère selon les régions.
Mais pour moi, cela regroupe les variétés anciennes traditionnellement cultivées dans les vignes afin de prévenir le viticulteur des risques d’oïdium (y étant sensible, le pêcher de vigne servait ainsi de signal d’alarme).
Pour résumer, je dirais donc qu’il s’agit de variétés anciennes stables et pouvant se reproduire fidèlement (en opposition à toutes les hybrides modernes).
On trouve ainsi des pêches de vigne blanches, jaunes ou même sanguines… la pavie représentant je pense une de ces multiples variétés.
Cordialement,
Gilles