Qu’est-ce que le paillage ?
Le paillage se définit par l’action de couvrir le sol du potager, ou plus largement du jardin, avec des matériaux divers.
Cette pratique a pour but de protéger les cultures des intempéries, de limiter les arrosages, et de contenir le développement des herbes indésirables.
Les matériaux organiques, en se décomposant auront également pour effet d’enrichir le sol.
Au potager naturel, le paillage présente toutefois quelques inconvénients.
Par exemple, mis en place trop tôt dans la saison, cette couverture du sol empêchera ce dernier de se réchauffer correctement.
Et les rongeurs, mais aussi les limaces, aiment s’y réfugier…
Mais distinguons le paillage du mulch (paillis en français).
On apporte un paillage en une seule fois pour couvrir le sol pour une culture.
Alors que le mulch a un objectif plus permanent et nourricier pour la terre (on continuera d’apporter des matériaux régulièrement par-dessus), ne permettant ainsi jamais au sol de rester à nu…
Mais c’est là plus une question de rhétorique qu’autre chose…
Dans la pratique, notre objectif sera bien, quel que soit le terme utilisé, de préserver le sol, tout en le nourrissant… lui conférant ainsi, au fil des apports et des saisons, une fertilité certaine.
Quel est le rôle du paillage au jardin ?

Protéger les plantes cultivées des intempéries
Le fait de couvrir le sol limite les effets du climat sur celui-ci et sur les diverses formes de vie qui y prospèrent.
Mais voyons plus précisément en quoi le paillage protège des intempéries :
- Il atténue les conséquences d’une canicule, à savoir un réchauffement excessif et un dessèchement du sol (avec une terre durcissant jusqu’à l’apparition de crevasses) ;
- Il aide à retenir les eaux de pluies et évite le ravinement en cas de fortes précipitations ;
- Il limite l’évaporation et donc les besoins en arrosage ;
- Il atténue l’effet des brusques variations de températures et protège ainsi les habitants du sol.
Nourrir la terre de votre potager par un paillage organique
Les matériaux organiques “verts”, se décomposant facilement, seront absorbés, digérés puis finalement transformés, par les êtres vivants du sol, en éléments nutritifs rapidement et directement disponibles pour les plantes cultivées.

Aussi, l’herbe, le fumier (peu pailleux) ainsi que toutes sortes de matières organiques riches en azote, en se décomposant, fournissent une nourriture abondante, rapidement disponible et particulièrement appréciée des légumes gourmands.
À l’inverse, la paille, les feuilles mortes, le fumier pailleux, des matériaux plus ligneux (carbonés), en favorisant l’élaboration d’un humus stable, auront un effet bénéfique durable sur la structure et la vie du sol.
Le foin, le broyat de miscanthus ou le BRF par exemple sont plutôt équilibrés (entre azote et carbone).
Et c’est au demeurant cette recherche d’équilibre qui doit dicter la marche à suivre lorsque l’on veut couvrir le sol de son jardin.
Pour bien évoluer, les matériaux bruns ont besoin de la présence de matériaux verts (l’azote contenu dans les seconds favorisant la décomposition des premiers).
Les matériaux verts nourrissent les plantes… mais pas le sol.
Ces types de matières organiques sont donc tout simplement complémentaires.
Observez les saisons…
Concrètement, alternez au mieux, au fil des saisons (et donc des matériaux disponibles en une saison donnée), les apports de matériaux bruns (ligneux) et matériaux verts (azotés).
Et ça tombe bien…

Les matériaux naturellement disponibles au printemps sont plutôt des matériaux verts (tontes, tailles, orties, feuilles de consoude, résidus végétaux divers), qui vont se décomposer en quelques semaines, et libérer ainsi de l’azote et autres éléments minéraux.
Et ce sont ces éléments qui nourriront directement les plantes que vous allez cultiver tout au long de la saison.
À l’automne nous trouvons plus facilement des matériaux bruns (feuilles mortes, branchages, paille…)…
Grâce à l’apport de ces matériaux ligneux, votre terre va se transformer, peu à peu en humus stable.
Elle en deviendra chaque année un peu plus fertile.
Freiner le développement des adventices (« mauvaises herbes »)
Une épaisse couverture du sol étouffera les adventices et empêchera ainsi leur prolifération au sein des cultures potagères.
Malgré tout, certaines herbes particulièrement virulentes (chiendent, liseron, rumex…) arriveront à la traverser.
Mais elles pourront alors s’arracher beaucoup plus facilement (en tout cas après des pluies) que sur un sol nu.
Bon… si vous laissez le liseron coloniser un mulch, ça risque de devenir compliqué… Donc, agissez vite et régulièrement.
Quels sont les inconvénients du paillage au potager ?
Mais pailler le sol de son potager ne présente pas que des avantages…
Il y a aussi quelques inconvénients à ne pas négliger :
- Les limaces et les rongeurs adorent y nicher, engendrant de fréquents dégâts, notamment sur de jeunes plants ;
- En début de saison, un sol couvert aura du mal à se réchauffer ;
- En épaisseur trop importante, ou constitué de matériaux durs, le paillis pourra engendrer une faim d’azote.
Nous reviendrons sur ces différents aspects plus loin dans l’article.
Matériaux pour pailler le jardin potager
Matières organiques
De nombreux matériaux organiques peuvent être utilisés. Chacun d’entre eux ayant ses avantages et inconvénients :

- La paille laisse passer l’air et l’eau et est très efficace pour entraver le développement des « mauvaises herbes ». Contenant peu d’azote, son action est par contre insignifiante en ce qui concerne les apports d’éléments nutritifs pour les plantes. A terme, la paille participe à l’élaboration d’un humus stable, favorable à la vie du sol, et à de belles récoltes ;
- Le foin ou divers végétaux issus du nettoyage du jardin sont des matériaux laissant passer eau et air et sont de plus riches en éléments nutritifs. Il est par contre susceptible de contenir des graines d’adventices…
- Les tontes de gazon constituent également une bonne nourriture pour les cultures. Notez toutefois qu’en couche épaisse l’air et l’eau y circule mal (ce qui peut entraîner l’asphyxie du sol). Et de nombreuses adventices traverseront sans problème une couche fine…
- Les orties apporteront de l’azote et serviront ainsi d’activateur naturel de compost ;
- Les feuilles de consoude, particulièrement riche en potasse, fourniront cet élément ;
- Les fanes de légumes peuvent également être utilisées en paillis, avec une action nourricière assez rapide, mais un effet protecteur moyen ;
- Les fougères ont des qualités similaires à la paille, bien que se décomposant un peu plus rapidement. Elles constituent également un rempart contre les limaces, avec une limite si celles-ci sont nichées à l’intérieur du mulch ;
- Le compost constitue une excellente couverture du sol, alliant protection contre les intempéries et nourriture pour la terre. De par sa couleur noire, il aide également au réchauffement de ce dernier. Néanmoins, son action sur les adventices sera insignifiante. Et il n’est pas évident de disposer de quantités suffisantes…
- Les engrais verts déjà bien développés constituent également un matériau pour la couverture du sol. Jeunes, leurs qualités sont comparables aux tontes de gazon ;
- Les feuilles mortes, abondantes à l’automne, sont des matériaux équilibrés, voire plutôt carbonés, très utiles pour rééquilibre la couverture ;
- Le BRF (Bois Raméal Fragmenté) couvrira efficacement le sol et l’enrichira en se décomposant ;
- Les toiles de paillage biodégradables : fabriquées à partir de matières végétales (chanvre ou fibres de coco par exemple), ces toiles biodégradables ont un coût conséquent, avec une durée de vie, par définition (“biodégradable”), limitée (1 saison à quelques années). Elles sont par contre très pratiques.
Autres matériaux
Citons des matériaux comme la pierre ; les tuiles cassées, le carton ou encore les bâches plastiques.
Ces matériaux, bien qu’efficaces pour empêcher le développement des herbes indésirables, ne produiront aucun effet sur l’enrichissement du sol.
La pratique du paillage au jardin
Quelles cultures pailler ?
Théoriquement, toutes les cultures peuvent être paillées, des légumes aux arbres fruitiers, en passant par les aromates, les petits fruits, ou les fleurs.

Toutefois, le paillage au potager, peut parfois être source de problèmes.
Je pense en particulier ici aux limaces et aux petits rongeurs, aimant se nicher dans un bon paillis.
Et de fait, je ne plante jamais mes premières salades printanières sur une planche paillées… Car en une nuit, il n’en resterait plus rien (j’en ai fait maintes fois l’expérience). Je préfère donc planter ces salades (idem pour les jeunes plants de choux) dans des planches travaillées et non couvertes (Désolé les puristes… Mais entre perfection et production, j’ai choisi). C’est beaucoup moins problématique en été, en général plutôt sec chez moi (donc peu de limaces).
De même, j’hésite fortement à semer des carottes sous un mulch. Outre le fait qu’il ne soit pas forcément aisé de semer dans une zone couverte (il faut écarter le paillis), les campagnols sont en effet nombreux chez moi… Et plus encore sous une fraîche couverture…
D’une manière générale, au printemps (pluies fréquentes) ou en automne, le mulch est risqué pour ce qui concerne les semis directs en pleine terre (outre les légumes racines, je pense ici plus particulièrement aux pois, dont les pousses tendres sont un régal pour nos amies les petites bêtes).
Et veillez à ce que vos plants élevés en pépinière soient déjà bien développés lorsque vous les plantez dans une zone déjà couverte (un plant plus endurci sera moins appétant pour les ravageurs).
Quels végétaux pour pailler ?
On me demande fréquemment : “Quel est le meilleur paillis ?”…
À dire vrai, le choix se fera avant tout en fonction des matériaux disponibles sur place ou à proximité. Il dépendra également du type de sol, et bien entendu, des cultures à protéger.
On distingue :
Les matériaux secs et grossiers :

Il s’agit notamment de la paille et des fougères. Ce sont des matériaux à décomposition lente qui conviennent particulièrement aux sols lourds (argileux). Car ils laissent passer l’air et absorbent l’eau (un peu comme une éponge).
Ce type de matériaux est idéal pour les fruits et légumes risquant de pourrir au contact du sol (courges, concombres, melons, fraises…).
Pour les cultures gourmandes, on pourra utilement, préalablement à la couche de paille, étaler du compost mûr.
Les matériaux humides à décomposition rapide :

Ce sont les herbes tendres et les fanes de légumes.
Plus particulièrement adaptés aux climats humides (effet protecteur insuffisant en zones arides), ces matériaux conviennent bien aux légumes dont les fruits ne reposent pas sur le sol.
Utilisez ces matériaux en fine couche (moins de 1 cm) afin d’éviter l’asphyxie et la prolifération d’animaux « nuisibles ».
Utilisez ce type de matières végétales avec précaution, particulièrement en terres argileuses.
Ces matériaux se décomposant rapidement, la couche doit être fréquemment renouvelée.
Ils constituent une nourriture rapidement (enfin, le temps de se décomposer) assimilable pour les plantes.
Les matériaux intermédiaires :
Les composts jeunes, les fanes de légumes ou les engrais verts en fin de cycle peuvent être utilisés pour tout type de légumes.
L’épaisseur de la couverture sera plus importante que pour les matériaux humides.
Préparer les matériaux pour le paillage
Les matières organiques destinées à enrichir le sol peuvent être broyées afin d’en accélérer la décomposition.
Par contre, celles plutôt destinées à protéger le sol seront épandues sans broyage préalable (meilleure aération).
Épaisseur de la couverture
D’une manière générale, plus le matériau est grossier et aéré (pailles), plus la couverture pourra être épaisse (5 cm ou plus).
Les matériaux plus fins (herbes, fanes de légumes) seront épandus sur quelques millimètres (1 cm maximum).
Sur sol lourd, épandez le paillage sur une épaisseur vraiment très fine. Renouvelez dès que la couverture aura pratiquement disparu.
Période et modalités d’apport du paillage au potager
Au printemps :

Travaillez le sol à la Grelinette (ou à la Campagnole, encore plus efficace et moins fatigante) ou biner avant de pailler. Vous obtiendrez ainsi une structure meuble et grumeleuse.
Désherbez et éclaircissez les cultures en place avant l’apport.
Attendez que la terre soit suffisamment réchauffée. En effet, un paillis épandu trop tôt nuira au réchauffement du sol et donc de la vie dans ce sol… Et par conséquent, au développement de la culture (je développe un peu plus cet impératif ici).
Toutefois, afin de ne pas laisser la terre à nu au printemps, n’hésitez pas à apporter, dès que possible, une couche de compost.
Outre son intérêt fertilisant pour les cultures à venir (ou déjà en place), cette couche initiale limitera les éventuels problèmes de faim d’azote pouvant résulter d’un paillage (Les micro-organismes chargés de la libération des éléments nutritifs pour les mettre à disposition des cultures sont alors accaparés par la décomposition des matières en place… Les cultures, ne disposant pas de cet élément indispensable à leur croissance, vont végéter).
Renouvelez la couverture au cours de l’été.
D’une manière générale, plus vous amènerez de matériaux diversifiés, mieux se sera !
À l’automne :
Une couverture organique protégera le sol des intempéries de l’hiver (pluies, gels) et nourrira les micro-organismes.

Tous les matériaux précédemment cités peuvent être utilisés.
Toutefois, en sol vraiment argileux, une couverture empêchera celui-ci de respirer.
Je vous recommande alors plutôt une culture d’engrais verts.
À défaut, travaillez grossièrement la terre à la Grelinette ou à la Campagnole. Les alternances de gel et dégel ameubliront naturellement le sol pendant l’hiver.
Pour les raisons de sol froid évoquées plus haut, ne commencez pas à pailler en hiver !
Le paillage progressif au potager (vidéo)
Je vous présente, en vidéo, la méthode de mulching que j’ai appelé “paillage progressif“.
Cette méthode répond au mieux aux impératifs et aux objectifs abordés plus haut.
La couverture du sol présente de nombreux intérêts.
C’est indéniable.
Compte tenu des périodes de canicules et de sécheresses, de plus en plus fréquentes et durables, pailler devient une pratique incontournable.
Et je vous encourage évidemment à couvrir le sol de votre jardin.
Mais attention.
N’en faites pas non plus un dogme !
Chaque culture a ses exigences, et chaque situation est particulière.
Observez, expérimentez, testez différentes façons de procéder…
Là sera la vérité de votre terre (et de votre climat).
Et c’est dans cet esprit d’apprentissage, de découvertes, et d’acquisition de connaissances, que je vous convie à la lecture de Mon Potager au Naturel.
Mais vous justement, quels matériaux utilisez-vous pour pailler votre potager ?
Quelles conclusions avez-vous pu tirer de vos propres expériences ?
Dites-nous tout dans les commentaires en bas de cette page.
Bonjour !!!
Merci beaucoup pour toutes ces infos. Je prépare mon potager d’hiver: chou rouge, brocoli, chou fleur, épinard, poireaux et fèves. Je sème fève et épinards et j’ai acheté des plants pour le reste.
Une petite question sur le déroulement de l’opération (c’est la première fois): pas de grelinette mais j’ai un genre de trident. J’aère mon sol. J’ai récupéré de fumier sec donc hop j’amende ! Du compost un peu aussi. Je ratisse le tout sur mon petit bout de potager. J’ai récupéré herbes et débris verts divers ni une ni deux je paille ! Mais je laisse mes 2 rangs de semis ouverts. Puis je plante ? PS j’ai aussi installé un goutte à goutte.
Ou je paille plus tard lorsque mes pieds auront bien pris ?
Bonjour Yann,
D’une manière générale, mieux vaut attendre que les plants aient repris pour pailler (moins de problèmes de limaces, moins de risques de faim d’azote).
Cordialement,
Gilles
bonjour
et les epines de sapin est ce que ca peut faire du paillage
Bonjour Françoise,
C’est un matériau très acide, à éviter d’une manière générale.
Mais on peut en utiliser en terre calcaire et pour des cultures appréciant l’acidité, comme les fraisiers par exemple.
Bonjour ami , je felicite votre travail et Je suis vraiment satisfait 🤝🤝
Bonjour,
merci pour vos conseils.
Est ce qu’une fine couche de paille (moins d’un cm) peut empêcher les semis pleine terre (carottes, navet betterave) de pousser ?
Les fines pousses arrivent elles à se frayer un chemin à travers ? Manquent-elles de soleil (ombre) ?
Ou mon échec est-il à rechercher ailleurs ?
Cordialement
Bonjour Renaud,
Oui, une épaisseur de 1 cm de paille peut nuire à la germination (plutôt par manque de chaleur du sol que d’ensoleillement), tout comme elle peut gêner le développement du plant (notamment pour les plantules de carottes, très frêles)…
Mais la raison peut aussi être ailleurs (plantules à peine levées dévorées par les limaces par exemple…).
Bref, pour ma part, je déconseille le paillage pour les semis directs (mieux vaut pailler un peu plus tard, lorsque les plants sont déjà développés). Ou, si vous tenez vraiment à couvrir le semis, ne mettez pas plus de 5 mm d’épaisseur…
Cordialement,
Gilles
Bonjour Gilles .
J’ai lu ce Week-end un article sur l’utilisation de toile de jute pour favoriser le germination de la mache que je ne retrouve plus , j’ai pas rêvé !!!!!???? trouvant cela tres bien j’ai aussitot couvert mon semis , par contre je souhaiterais savoir la durée de mise en place de cette toile .
Merci pour vos bon conseils ( que je lis tout les dimanche !!! ) et pour votre reponse .
bien cordialement
jean paul
Merci Gilles
Cela fait quelques mois que je vous lis, et j’aime beaucoup vos explications et votre point de vue
Il n’est pas évident de trouver un jardinier avec les mêmes convictions que soi. Il y a tellement de possibilités!
Et bien, je tiens à vous dire que lorsqu’une question arrive, je me rend en priorité sur votre blog pour m’alimenter
Alors merci encore !
Sandra
Bonjour, je me permet une question. On est maintenant au printemps et j’ai des semis sur mon petit carré potager. Je voudrais pailler et j’ai de la paille pour cela, du fumier d’âne également mais je ne suis pas sûr qu’il soit suffisamment décomposé. Je souhaite pailler principalement pour limiter l’arrosage. J’ai une terre assez sableuse qui sèche très vite. Je crains si je paille sur les semis qu’il ait du mal à sortir. Je ne suis pas trop inquiet pour les limaces. Étant un carré surélever j’ai disposé une bande de cuivre tout autour. Est ce que pailler est un problème pour les semis?
Merci pour votre aide.
Merci pour tous vos conseils. Je commence et je suis contente de pouvoir m’informer pour éviter trop de perte de temps….j’ai pu récolter en 2020 surtout courgettes, butternuts, haricots, blettes, tomates et pommes de terre. Je m’y étais pris un peu tard pour faire des semis. J’ai un peu agrandi cette année…et je vais commencer à faire mes semis plus tôt.
Bonjour,
Je jardine depuis une dizaine d’années et bien j’en conclus que je suis une piètre jardinière car que c’est dur d’avoir de belles récoltes !
Sur le net tout parait si simple, les jardiniers ont de superbes récoltes et parfois ,semble t’il ,sans trop d’effort. Pour moi ce n’est pas le cas. Je cultive sans engrais chimique ni pesticide etc, j’utilise mon compost et mes purins d’ortie et de consoude. Depuis quelques années je paille et je sème de la phacelie. Je travaille mon potager à la grelinette…
Et pourtant mes légumes sont souvent petits, je récolte très peu de carottes et de salades malgré la quantité semée… Chaque année est une surprise,ce qui a bien poussé une année ne va rien donner de bien l’année suivante.
Je continue de pailler mon potager avec des tontes de pelouse une fois la terre réchauffée mais, je reste perplexe car c’est un vrai nid à limaces, quand il pleut le sol sous le paillage n’est pas bien mouillé, je dois piétiner plus souvent mon jardin pour l’étaler aux pieds des légumes et renouveler régulièrement l’opération.
Bref tout ça pour dire que c’est tout de même décourageant d’avoir l’impression que tout le monde y arrive, qu’il suffit de faire ceci ou cela pour obtenir de merveilleuses récoltes.
Mais heureusement jardiner reste pour moi un plaisir. Plaisir d’être dehors et d’entendre les oiseaux, plaisir de sentir et retourner la terre, plaisir de voir la petite faune se plaire dans mon jardin et plaisir malgré tout de recolter mes petits légumes et ma salade survivante!
Si cela peut vous rassurer Muriel vous n’êtes pas seule dans ce cas, je vis la même chose 🙂 Mais tous les ans j’y reviens avec plaisir tant j’apprécie la magie de travailler la terre. Bon courage, Daniel
Bonjour, je lisais plus haut, qu’il faut de temps en temps aérer sinon en effet la pluie ne passe pas, il y a aussi les végétaux utilisés…certains laissent passer l’air et la pluie… Il faudrait que vous relisiez les différents commentaires avec les reponses de Gilles. Moi j’ai commencé debut 2020. J’espère m’améliorer et faire une meilleure récolté cette année. Bon courage à vous.
Cher Gilles,
Cette année, expérience de paillage avec des pommes de terre : J’ai paillé dès l’automne un grand carré de jardin. Au printemps, j’ai creusé des cônes et j’ai déposé les pommes de terre directement sur le sol sans les enterrer du tout. J’ai repaillé sur 10 cm et dès que les plants sont sortis, j’ai replacé la paille au même niveau partout. J’ai très peu arrosé, 2 fois en tout malgré le manque de pluie. Lorsque les plants ont commencé à sécher, j’ai ôte la paille et… Miracle, les pommes de terres magnifiques, (certaines font plus de 700 grammes) étaient posées sur le sol, juste sous la paille. Rien à creuser, donc nous avons récolté au râteau, enlevé les pommes de terre de la paille et replacé celle-ci. Seuls les plants avaient plongé leurs racines en terre. J’ai essayé de creusé, rien, elles avaient bel et bien poussé sur la terre. Le mieux dans tout cela, c’est qu’aucun ver n’avait attaqué car eux vivent SOUS terre. Elles sont magnifiques et saines. Bien entendu, il y avait une belle couche de paille sur l’ensemble pour éviter qu’elles verdissent.
Je recommence l’année prochaine car c’est très concluant.
Encore merci, Gilles pour les conseils… et vive le paillage
Vive le paillage, le jardin du “fainéant” !
Cela fait des années que je ne retourne plus ma terre mais c’est la première année (depuis cet automne) que je paille mon jardin… Surprise ! Des lombrics par milliers sous la paille, une partie de la paille décomposée, une petite pelle à main et hop, sans aucun effort, on peut transplanter nos légumes. La terre est d’une souplesse incroyable. Moi qui arrosais mes légumes tous les jours (j’habite dans le midi), je ne leur donne de l’eau plus que tous les 3 ou 4 jours environ. Résultat, des légumes toujours aussi beaux et surtout avec plus de goût. Un nombre incroyable de fleurs sur les plans, certainement parce que les plantes se disent qu’avec moins d’eau elles doivent vite se reproduire pour ne pas mourir (j’imagine, sinon pourquoi d’autre ?). Quelques limaces cette année, mais je les récolte tôt le matin et les aide à partir en vacance par voie des airs en les propulsant dans les champs d’herbe voisins (très loin de mes chers légumes). Dans tous les cas, le jardin est peuplé de salamandres qui les mangent et d’autres bébêtes amies. Vive le paillage. Etrangement, aucun engrais (purin d’ortie ou fumier composté) cette année et les plants sont aussi beau que d’habitude.
Pas de paillage pour moi, cela entraine plus de pourriture des légumes, de moisissure, plein de petites bêtes, sauf à l’ automne quand il n’y a plus de légumes
Bonjour,
Je suis en train de faire mon premier potager. Au vu du climat du moment, une grosse sécheresse s’est installée, mon potager est assez chaud et j’aimerais pailler quand mes plants seront en place.
Deux questions se posent:
– Dois-je arroser ma terre avant de pailler?
– J’ai de l’écorce de chêne qui vient du bois que je brûle dans ma cheminée.Est-il possible d’utiliser cette écorce pour mon paillage?
Merci d’avance pour vos réponses.
Shirley
Bonjour Shirley
Le mieux est d’attendre qu’il ait plu avant de pailler… mais à défaut de pluie, oui, arrosez avant de couvrir le sol (car la vie ne pourra pas se développer dans un sol sec).
Oui, vous pouvez utiliser les écorces de chêne pour pailler. Mais ce serait mieux d’apporter auparavant (donc sous les écorces) des matériaux verts (par exemple des tontes, déchets de cuisine ou de tailles…) ou du fumier afin de favoriser le processus de décomposition.
Cordialement,
Gilles
Bonjour =)
Je démarre mon potager cette année, j’ai utilisé des cartons et de la tonte de gazon avant l’hiver dernier pour essayer de démarrer au mieux, il a été passé à la grelinette ces derniers jours, et je me demandais a quel moment mettre en place mon premier paillage? Une fois les premières cultures en place? Ou avant? Sachant que chez moi en Alsace il fait encore -6 le.matin donc autant dire que pour le moment ce n’est pas au programme ^^
Merci beaucoup =)
Bonjour Marion,
Attendez que le sol soit suffisamment réchauffé (en général pas avant la mi-mai) et les plants déjà développés (sans cela gros risques de dégâts avec les limaces notamment) pour mettre en place le paillage.
Je développe cela ici : https://www.un-jardin-bio.com/ne-paillez-pas-trop-tot/
Cordialement,
Gilles
Bonjour,
je viens de mettre en terre 5 plants de tomates Roma, avec au fond du trou du fumier de cheval.
Sachant que je vis dans le sud (il fait malgré tout 10-12°C à 18h aujourd’hui, annoncé 6°C cette nuit), métriez un paillage de paille ?
Ma terre a été compostée sous forme de paillis cet hiver, le sol est donc relativement riche.
J’aurais aimé pourtant leur mettre au pied une bonne couche d’orties, pour les protéger du Mildiou, au cas où, mais je n’ai pas çà autour de moi !
Toutefois, je viens de lire aussi, sur votre Blog, la vaporisation d’une solution à base de Bicarbonate, j’envisage de l’essayer dès cette semaine sur ces plants.
Bonne fin d’après-midi.
Bonsoir Thierry,
Personnellement, j’attendrais quand même encore quelques semaines avant de pailler (avec des nuits à 6°C, le sol ne doit pas être encore très chaud).
Cordialement,
Gilles
Bonjour, je suis novice et j’ai une peteite question : nous n’avons pas pailler notre potager à l’automne dernier… il y a quelques semaines, j’ai épandu du compost. J’ai commencé mes semis à l’intérieur et je compte les planter en pleine terre en mai (si tout va bien).
Pensez-vous qu’il serait intéressant de pailler maintenant? Si oui avec quel type de paillage?
Merci pour votre blog très intéressant.
Vincent
Bonsoir à tous.
Voilà c’est parti nous avons paillé notre jardin à environ 70% avec des feuilles “mortes” récupérées dans un parc -en évitant celles de platane qui parait-il se décomposent moins bien et de noyer à cause du tanin-, des branchages de bambou et divers tailles broyés. Et les 30% restants avec de l’engrais vert (phacélie qui se développe bien et moutarde hélas plantée un peu tard qui reste petite) . RDV au printemps pour voir le résultat.
Notre terre est lourde et calcaire et il n’y a pas trop de détails sur l’utilisation de feuilles , peut-on garder espoir ?
Bonjour,je cultive un jardin dit jardin familial. J’essaie depuis toujours d’utiliser que des produits naturels. Je fais moi même le purin d’ortie, la décoction de prêle. Malheureusement mes voisins de jardin utilisent des produits que parfois les agriculteurs leur donnent. J’aimerais savoir si je peux faire un paillage de prêles .? De meme est il possible d’utiliser les adventices non germées en paillage? Merci de me répondre
Bonjour Claudine,
Je ne vous conseille pas de pailler avec de la prêle; car, si elle se plait sur votre terrain, elle risque de se propager très rapidement (par les spores) et irrémédiablement (il est quasiment impossible de se débarrasser de la prêle).
Les adventices sont par contre tout à fait adaptées pour le paillage.
Bonne journée,
Gilles
Merci de votre reponse,toutefois j’aimerais savoir si les feuilles de carottes peuvent servir de paillage autour des poireaux et comment se débarrasser de la rouille de celui ci . Cordialement
Bonjour ,la prêle peut elle servir de paillage.? Je l’utilise pour la prévention contre le mildiou sur les tomates et pomme de terre. Bien cordialement
Bonjour Gilles!
Tout d’abord, merci de vos conseils et de votre site, que je trouve très intéressant pour les novices comme moi.
Concernant le paillage, j’aurais une question à vous poser.
J’ai un petit potager dans un bac en bois que j’ai construit pour mettre dans ma terrasse. Celle-ci est très chaleureuse et vu que j’habite dans le Sud de la France, cette année j’ai décidé de pailler mon potager.
J’ai couvert donc la terre de 5-10 cm de paille de chanvre. Depuis maintenant 3 semaines, celle-ci protège bien la terre du soleil et l’aide à rester humide. Par contre, j’ai l’impression que le chanvre forme une espèce de bloc que ne laisse pas trop passer l’air… Ça peut être mauvais pour mes plantes? Avez-vous déjà utilisé ce type de paillage?? Auriez-vous un conseil á me donner?
Merci de m’éclairer avec votre expérience. 😉
Paty
bonsoir paty n’oubliez pas de donner de l’air avec un sarcloir de temps en temps et remettre le paillis de chanvre qui est dégradable et bloque les adventices .karim
Bonjour Paty,
De manière générale, il n’est pas nécessaire de sarcler sous un paillage comme le préconise Karim; la vie évolue bien sous un paillis et la terre est ameublie par les vers de terre et autres organismes du sol.
Toutefois, dans vos conditions “artificielles” (bac, terrasse chaude… peut-être peu aérée), cela peut en effet s’avérer utile… Votre paillage est peut-être aussi un peu épais (mieux vaut un peu moins et renouveler plus souvent). Je vous conseillerais également, si ce n’est pas déjà fait, de mettre un peu de compost mûr sous le paillis, afin justement de favoriser la vie dans la terre.
Bonne journée,
Gilles
Merci beaucoup Karim et Gilles de vos réponses.
Je vais enfin dormir tranquille en sachant que le chanvre peut marcher bien sûr mon potager!! 😉
La petit astuce du compost sur le paillis je ne la connaissais pas mais je vais essayer!
Merci et bonne soirée,
Paty
SOUS le paillis !