Bien arroser est une base pour espérer de belles récoltes au potager naturel, et plus largement un joli jardin.
L’eau joue en effet un rôle vital dans le développement des plantes.
Une gestion réfléchie de l’eau constitue par ailleurs un principe fondamental de la permaculture.
L’eau est précieuse et parfois (de plus en plus) rare, il convient donc d’en limiter la consommation.
Les différentes techniques de paillage (pailles, mulching, BRF, autres matériaux naturels) permettent ainsi de réduire les arrosages, donc de consommer moins d’eau tout en maintenant une humidité suffisante au pied des cultures.
Le choix de variétés adaptées à votre région est également un facteur important en matière d’économie d’eau.
Besoins en arrosage des différentes cultures
L’arrosage doit être adapté aux besoins particuliers de chaque culture, de son stade de développement, et bien sûr des précipitations (un pluviomètre sera utile pour mesurer les quantités d’eau tombées) ainsi que de la région.
Cultures potagères :
Les besoins en eau des légumes varient de 0 à une dizaine de litre d’eau au m² par jour selon les légumes et leur stade végétatif.
D’une manière générale, les légumes ont besoin de 2 fois plus d’eau dans leur maturité (grossissement des fruits, des bulbes, des tubercules ou des pommes) qu’en période de croissance. En cas de pluie, diminuez d’autant l’arrosage.
Si vous arrosez par exemple une fois par semaine, multipliez par 7 les quantités quotidiennes indiquées dans le tableau.
Je précise que ces quantités sont des quantités moyennes considérées comme nécessaires. Personnellement, j’arrose beaucoup moins que cela (en gros moitié moins), notamment en sol paillé.
N’hésitez pas à télécharger ce document PDF récapitulant les besoins en eau des légumes :
tableau-besoins-eau
Fleurs :
Les besoins journaliers moyens des fleurs (sauf rocaille et fleurs rustiques) en eau varient de 2 à 6 litres d’eau au m², le double en climat méditerranéen.
Arbustes et arbres :
Arroser des arbustes ou autres arbres fruitiers est nécessaire les 2 premières années de plantation.
Ensuite, arrosez seulement au printemps et en été s’il ne pleut pas. Les arrosages doivent être peu nombreux mais très copieux.
Besoins en arrosage selon le stade végétatif
Les besoins en eau au jardin dépendent notamment du stade de développement des cultures :
- Arrosage des semis : le sol doit rester humide en permanence, mais pas détrempé (risque de pourriture des graines), jusqu’à la levée ;
- Arrosage à la plantation : à la plantation, une jeune pousse nécessite suffisamment d’eau pour permettre son redémarrage. Humidifiez bien le sol à chaque arrosage. Espacez petit à petit les arrosages ;
- Arrosages des plants en développement : les arrosages sont réguliers, copieux (la terre doit être détrempée) mais espacés (mises à part quelques exceptions) : 4 à 8 jours, voire 10 à 15 jours avec un bon paillage… et beaucoup plus avec un BRF. L’ail, l’oignon, l’échalote ne doivent pas être arrosés (sauf sécheresse) ;
- Arrosage à maturité avant récolte, la plupart des légumes apprécient des arrosages importants, notamment pour favoriser le grossissement des parties consommables. Attention, trop d’eau nuit au goût, mais aussi à la conservation (arrosages à éviter donc pour l’ail, l’oignon ou l’échalote, et à limiter pour les courges ou les pommes de terre notamment).
Quand arroser ?
Faut-il arroser le matin ou le soir ?
Le meilleur moment pour arroser dépend des saisons :
- De l’automne au printemps : arrosez de préférence le matin, sur un sol déjà réchauffé. Les arrosages le soir sont, en tout cas, fortement déconseillés lorsque les nuits sont fraîches.
- En été : arrosez plutôt le soir, juste avant le coucher du soleil.
Faut-il arroser son jardin tous les jours ?
- Excepté jusqu’à la levée des plants si le temps est sec, et pour quelques cultures particulièrement exigeantes en eau en été, n’arrosez pas tous les jours – celui nuit à l’enracinement, mais aussi à la floraison, donc à la fructification
- Arrosez au contraire de façon espacée (tous les 4 à 15 jours selon la culture, les caractéristiques du sol de votre jardin, votre climat, les précipitations, sol paillé ou pas…) mais abondamment* (voir les quantités nécessaires par jour au m² dans le tableau plus haut) et régulièrement (essayez de garder un rythme identique).
*un arrosage superficiel ne présente aucun intérêt, principalement en période chaude ; l’eau s’évaporera avant que les plantes ne puissent l’absorber…
Comment arroser ?
- Arrosoirs : si l’on cultive une petite surface et que l’on dispose d’un point d’eau proche, cette
solution est envisageable. C’est alors, après la pluie bien sûr, le meilleur arrosage qui soit. Arroser les jeunes plants juste repiqués en terre de préférence au pied. Arroser les semis avec une pomme à petits trous.
- Goutte-à-goutte : si vous avez un potager relativement important, utiliser de préférer des gouttes à gouttes. Éloigner les tuyaux des lignes de culture (20 à 30 cm) afin que les plants aient besoin d’aller chercher l’eau; cela favorise le développement des racines. Un meilleur enracinement de la plante ayant pour effet une résistance accrue. Arrosez copieusement, mais peu souvent. Un bon paillage sera également utile pour garder humidité et fraîcheur. Si vous devez vous absenter, utilisez un programmateur d’arrosage.
- Arroseurs mécaniques (spinklers) : A réserver aux quelques cultures qui apprécient particulièrement un arrosage sur les feuilles (salades, choux…). Cette technique a pour inconvénient majeur de consommer beaucoup d’eau. Arroser impérativement le soir en été et plutôt le matin de l’automne au printemps (surtout si nuits fraîches).
Pour résumer, dans un potager naturel, arrosez régulièrement, de façon espacée et abondamment à chaque fois.
Quelques articles complémentaires sur la gestion de l’eau
- L’eau, un bien précieux à économiser
- Récupérer les eaux de pluies
- Quels légumes faut-il arroser fréquemment en été ?
- Paillage au jardin potager – Intérêts et pratique
- Un binage vaut 2 arrosages ! Vraiment ?
- Comment drainer un sol de jardin ?
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- Les feuilles de vos plants de tomates se recroquevillent ? Causes et solutions
Bonjour Gilles, Pour l’arrosage des tomates, désormais je privilégie un arrosage en profondeur; à la plantation j’installe un tuyau souple, type gaine pour travaux, l’ong d’environ 60 cm, soit plus bas que le pied de tomates, (2 bouteilles d’eau minérale emmanchées l’une dans l’autre pour allonger le système, conviennent aussi); je laisse dépasser d’au moins 10-15 cm en surface pour faciliter l’arrosage après installation du paillage. Avec des étés désormais souvent secs, je pense que c’est plus profitable que le goutte à goutte; d’une part cela permet un arrosage abondant en une fois, d’autre part, il me sembke que l’humidité devrait rester plus longtemps surtout avec un bon paillage , et en plus je trouve que l’on peu mesurer plus précisément le volume d’eau apporté. Ce n’est qu’un ressenti qui me convient bien.
Bonjour, Gilles, j’apprécie énormément vos post et j’en apprends. Merci. Juste une question, vous allez dire que je suis bête….mais dans le tableau ci-dessus , vous dites par exemple 4,5 litres/jour, en fait est ce qu’il faut multiplier par le nombre de jour où on n’arrose pas, puisqu’il est préférable d’arroser une fois par semaine? 5×7 Ou cette quantité c’est une fois / semaine pour certains légumes ?Merci
Bonjour Hasmik,
La réponse est juste au-dessus du tableau (oui, il faut multiplier… théoriquement… personnellement j’arrose beaucoup moins que ça)
Merci Gilles quelle inattention de ma part. Vraiment désolée et merci pour votre gentil reponse
C’est encore moi, juste pour avoir une idée s’il vous plaît Gilles, combien de temps environ laisserez vous couler le système goutte à goutte je sais qu’il n’y a pas de réponse précise mais j’aimerais avoir une idée si on arrose qu’une fois par semaine. Merci
Je ne peux répondre comme cela… ça dépend du débit, de la terre, du climat, de la météo, de la culture…
Merci quand meme
Bonjour Gilles , un grand merci pour tout ces conseils sur l arrosage,ainsi je m apperçois que j avais la main un peu lourde sur ce point étentiel.
Merci encore une fois pour vos conseils avisés? Cela m’a rappelé que mon père arrosait son potager abondamment mais de façon espacée et toujours après 22H !
Bonjour Gilles, bonjour la Dordogne!
Ah!! L’arrosage! Question essentielle mais pas moins délicate et épineuse pour les jardiniers!
De combien diviser la quantité d’eau de votre tableau récapitulatif en cas de planches paillées? (10 cm de paille et/ou foin)
Je lis souvent qu’il ne faut pas arroser les oignons. Or, de mon expérience, sur une terre argilo-calcaire de Haute Provence, j’ai remarqué qu’un apport d’eau, dans des petites rigoles, surtout en période de grossissement de bulbes leur était grandement profitable (contrairement à l’ail par exemple).
Autre culture: la pomme de terre: faut-il arrêter les apports d’arrosage lorsque les plants sèchent ou garder une humidité constante jusqu’à la récolte?
Enfin, …. combien de temps le paillage peut-il garder la fraicheur et l’humidité et … envisager de m’absenter quelques jours 🙂
Merci pour vos lettres,
A bientôt!
Bonjour Pépita,
Désolé pour le temps de réponse…
Bon, vos questions sont complexes, car il n’y a pas de généralités… Il faut surtout apprendre à ressentir les besoins des plantes.
Comme je le précise dans l’article, en sol paillé, je divise en gros par 2 les quantités recommandées dans le tableau… mais ça dépend du temps, du sol…
Dans certaines conditions sèches, l’arrosage des oignons peut en effet être profitable au grossissement des bulbes, mais cela nuira à la conservation (surtout en cas d’arrosages en fin de culture).
Oui, mieux vaut arrêter les arrosages des pommes de terre au moins une ou deux semaines avant la récolte (également pour une bonne conservation).
Il est impossible de répondre à votre dernière question… Tout dépend du temps, du sol, des quantités d’eau apportées, de la fréquence des arrosages (si vous avez pour habitude d’arroser fréquemment, les plantes se seront habituées à cette fréquence et réclameront de l’eau plus rapidement…), du matériau utilisé pour pailler, de l’épaisseur du paillage, etc…
Cordialement,
Gilles
Bonjour Gilles,
“Le mieux est l’ennemi du bien” ! Je vais apprendre à mieux observer, comprendre et ressentir … mais pas toujours facile
Tous mes remerciements pour le temps accordé et la réponse personnalisée que vous m’apportez! 🙂
Très bel été à vous!
Cordialement,
Bonjour,
Dans un premier temps merci pour conseils et l’esprit avec lequel vous les préconisez. Je suis un débutant et j’ai récupéré un jardin qui fait 4,5 ares dont la terre est bien nourrie car elle a été entretenu par un jardinier qui avait une forte réputation et quelque décennies d’expérience et argileuse. Mon terrain se situe à proximité du canal de la somme à Saint Quentin dans l’Aisne.
Je cumule l’expérience et les conneries avec l’arrosage. J’ai des céleris rave dans ma serre dont les feuilles sont couchées comment leur redonner du moral. Je suis tenté comme tout un chacun à l’économie d’eau et je me demandais si mettre au pieds de mes tomates une bouteille d’eau pleine comme moyen de goutte à goutte et aussi élargir cette méthode à d’autres légumes. J’ai planté petit pois, radis, carotte de printemps et d’hiver, courgette, potimarron,laitue, fraise et j’aimerai rajouter haricot vert, navet, panais, betterave.
Merci pour vos futurs conseils
Cordialement
Merci d’avoir partagé cet article. Je crois aussi que pour gérer au mieux les indispensables économies d’eau, il est bon de collecter l’eau de pluie. Quand on voit toute cette eau gratuite et de bonne qualité disparaître dans les gouttières puis le tout-à-l’égout, c’est désolant.
en automne quand doit-on cesser les arrosages des jardins d’ornement
Bonjour,
Je ne sais pas si ce sujet est toujours suivi, cependant je me permets de demander un avis sur le sujet de l’arrosage goutte à goutte : j’envisage la mise en place d’un système goutte à goutte avec d’une part des tuyaux avec goutteurs intégrés et d’autre part , pour les tomates, un tuyau avec goutteurs à installer.
Ma question concerne les goutteurs à mettre au pied des tomates: faut-il en prévoir 2 ou 3 , autour du pied ? merci de vos avis et commentaires,
Bonjour,
Un goutteur à chaque pied est suffisant.
Je m’étonne que dans les systèmes d’arrosage on ne parle pas des Oyas (ou jarres). Ce système ancestral naturel permet un arrosage régulier et (régulé) qui pour moi n’a pas d’égal (j’ai tout essayé).
Lien supprimé par Gilles
Je suis en train de l’expérimenter et je suis assez bluffé. De plus, on peut facilement les fabriquer.
Bonjour… (pour reprendre votre tournure de phrase : “je m’étonne que”… la politesse ne fasse pas partie des habitudes de tout un chacun…).
Bon, oui ce sont des systèmes intéressants si on s’absente, ou si on n’a pas le temps pour arroser…
Mais globalement, je ne pense pas que ce soit une bonne chose.
Je m’explique : en fournissant de l’eau en continu à une plante elle ne va pas chercher à développer son système racinaire… ce qui de fait la fragilise.
Donc, bien qu’à la mode, ce n’est pas une solution que je préconise.
Il est de loin préférable d’habituer une plante à des arrosages espacées.
Cordialement,
Gilles
PS : bien vu le lien transitant pas wikipédia… pour finalement nous mener à un site vendant ces systèmes… dont je ne doute pas que vous y ayez des intérêts… publicité indirecte retirée donc… bon j’ai perdu mon temps à répondre à quelqu’un dont le seul objectif était en réalité de se faire de la pub…
Bonjour Gilles,
Je possède un jardin assez grand 900 m² environ avec des cultures variés : framboises, fraises, fruitiers, asperges, légumes d’été et d’hiver, semis, petits fleurs utiles au potager…
Enfin une grande surface à arroser.
Je suis dans une région chaude 30 à 39 degrés tous les jours.
Je n’ai qu’un forage à la maison (pas d’eau de ville).
J’ai déjà un système de goutte à goutte, mais cela fait démarrer ma pompe de forage toutes les 2 minutes (ballon certainement trop petit). Et cela me pose des difficultés pour l’usure de la pompe.
Avez-vous une idée pour relier mon système goutte à goutte à un bassin qui se trouve au jardin tout en intégrant des programmateurs ?
L’eau sanitaire de la maison est aussi uniquement sur le forage, faut-il un système pour p”protéger” le réseau de la maison ?
Merci d’avance.
Bonjour
Nous avons fais planter*un savonnier en novembre.
À ce jour le débourrement est difficile
Un toupet seulement sur qq, branches.
La jardinerie nous conseille de l’arroser tous les deux jours de 5 arrosoirs (10l)
Nous pensons aussi à un “chignon” dans la motte…
*Planté en notre absence.
Merci de vos réponses
Cordialement.
Bonjour Robert,
50 litres d’eau tous les 2 jours pour un arbre planté en novembre (et qui a donc très certainement bénéficié de pluies depuis) me parait complètement délirant !
D’autant plus que le savonnier n’apprécie pas l’eau en excès (alors qu’il supporte par contre très bien la sécheresse…).
Et, en arrosant aussi souvent, outre le risque de pourriture racinaire, vous rendez l’arbre dépendant des arrosages.
Si le temps est chaud et sec chez vous, je partirais tout au plus sur un bon arrosage tous les 10-15 jours (vous pouvez mettre cinquante litres). Plus in bon paillage…
Après, si il y a un chignon dans la motte… et si c’est le même pépiniériste qui a planté cet arbre… qu’il change de métier !
Cordialement,
Gilles
bonsoir!
merci pour votre site très instructif
ou est le tableau des besoins en eau il n’apparaît pas sur la page et je ne vois pas de lien pour le télécharger
pouvez vous faire quelque chose svp?
Merci… le tableau avait disparu… c’est rectifié
merci bcp
Bonjour Gilles,
Je ne trouve pas le tableau malgré vos rectifications.
J’ai changé de navigateur pour voir si le problème venait de la mais rien n’y fait…
Pouvez-vous le remettre, ou me l’envoyer si le problème vient de moi s’il vous plait? J’aimerai beaucoup pouvoir appliquer vos conseils!
Alexis
Bonjour Alexis,
Il y avait visiblement un souci avec le mode d’affichage du tableau.
Je viens de corriger cela grâce à vous.
Merci de me l’avoir signaler.
Cordialement,
Gilles
Bonjour Gilles
Une question dont la réponse intéressera aussi Marie-Mad :
Mon GAG en est à sa 2è année, avec une eau calcaire.
Il goutte assez bien mais çà me semble un peu plus faible que l’année dernière.
Y a-t’il une méthode , ou des produits , en dehors des filtres sur l’admission, pour les maintenir propres et prévenir un entartrage progressif vraisemblable?
(J’ai ouvert un trou de GAG “pour voir” , c’est très fin le passage d’eau, sans doute pour réguler la pression…)
Bonjour Michel,
Il y a probablement des produits naturels permettant de nettoyer les GAG (avis à ceux qui connaissent…), mais personnellement je n’en utilise pas.
Je me contente, chaque début de saison, de faire tourner le système en laissant ouvert au bout des tuyaux GAG , pendant quelques minutes… avec l’appel d’air les impuretés sont évacuées.
Amicalement,
Gilles
Bonjour Gilles
Je voudrais partager mon expérience en matière d’arrosage.
J’ai installé cette année un réseau de tuyaux goutte à goutte sur tout le jardin potager.(250 m2) un goutte à goutte tout les 30 cm et du 2litres/h.( coût 300 euros)
avantages : installation facile et modifiable, gain de temps énorme pour vous ou pour une tiers personne, efficacité de l’arrosage ciblé sous le paillis, programmable éventuellement.
inconvénients : quantité d’eau identique pour tous les légumes, tenir compte à la plantation des écarts de 30 cm, trop de tuyaux fait baisser la pression.
Pour palier aux inconvénients, je vais diviser mon réseau en trois avec un maillage et des vannes O/F pour permettre des arrosages un peu plus ciblés selon les plantes et à partir de maintenant je tiens compte de l’emplacement des tuyaux pour planter ou semer.
Avec cette chaleur, je suis bien content d’avoir installé ce système qui distribue surement autant d’eau mais avec une efficacité incomparable.
salutations de jardinier
Bonjour Gilles,
Un maraîcher m’a conseillé de privilégier l’arrosage plutôt le matin car selon lui l’arrosage le soir favoriserait le développement des maladies cryptogamiques ( humidité résiduelle la nuit) de plus des plantes peuvent donner une impression de soif après une chaude journée et être pimpantes après la rosée du matin.
Puis-je avoir ton avis sur ce conseil ?
Merci
Bonsoir,
C’est vrai si on mouille le feuillage… si on arrose au pied, il n’y a pas plus de risques de maladies cryptogamiques.
Mais surtout, en été, lorsqu’il fait chaud, un arrosage le matin est largement moins bénéfique car l’eau est rapidement évaporé… alors qu’en arrosant le soir la plante a toute la nuit pour l’absorber.
Quant au observation sur l’état de la plante, c’est vrai… mais on peut observer le matin et arroser le soir.
Gilles
Bonjour Gilles,
Je me suis laissé dire q ‘en plaçant des tuiles plates tout autour des pieds de tomates
ont pouvait garder une certaine humidité , en plus la chaleur emmagasinée dans la journée est restituée la nuit. Q’ en pensez vous ?
Merci pour vos bons conseils.
Salutations
Christian.
Je pense que c’est assez juste Christian
Bonjour Gilles,
L’an passé, 7 mois sans une goutte de pluie et la consommation d’eau a explosé. Cette année, j’ai décidé de choisir avec soin les graines, certaines sortes sont plus résistantes, et j’ai décidé de tester un nouveau système: les ollas.
Voici comment je m’y suis prise:
1. Aérer la terre avec soin, en retirant les adventices trop nombreuses
2. une couche de tontes de gazon presque sèches
3. par dessus, paillage de 10 cm min de BRF
4. enterrer des pots de fleurs en terre, dont j’ai bouché le trou du bas du pot, les remplir; fermer avec une coupelle (l’eau reste propre)
5. planter les jeunes plantons tout près des pots
6. remplir chaque jour mes pots avec de l’eau (impossible d’avoir de l’eau de pluie, donc de l’eau que je laisse reposer 2-3 jours. Comme c’était un essai, j’ai pris des pots de 2 litres environ; plus grands, ils tiendraient plus longtemps.
7. j’ai mis au point un système de remplissage relié à des bacs en ligne, c’est très très simple et très rapide!
8. Je remets régulièrement des tontes de gazon ou de consoude sur le BRF à cause de l’effet “non azote” de la première année de BRF.
Résultat: la terre reste fraîche sous le paillage, et les racines des plantes sont toujours “humides” mais pas du tout détrempées. Le basilic explose, les tagettes grandissent parmi les légumes, le tout autour des pots.
Pour le moment je suis très très contente. Mon grand regret était que les systèmes de goutte à goutte se bouchaient à cause du calcaire. Je reverrai mon système cet automne pour voir si le problème du calcaire est résolu ou presque!…
Bonne lecture et merci pour toutes ces idées et ces conseils!
Bjr Gilles M.
Gilles a tout dit sur la bonne méthode d’arrosage.
Ne pas oublier aussi pour certaines plantes la grosse disproportion entre surface foliaire (évaporation possible++ en pleine chaleur) et surface racinaire (apport d’eau)…Pour un oyat pas de Pb , pour une tomate 10 fois plus de surface foliaire , pour un potiron 20 à 40 fois plus!
En pleine chaleur la plante perd momentanément la partie et se “flapit” (on aurait envie de la noyer) …A 9H du soir elle a tout rétabli, donc il n’y avait pas besoin d’arrosage . Si elle est encore flapie le lendemain aux aurores , là seulement il y a urgence.
Quant à la culture en bac , faussement miraculeuse et à la mode partout chez les néophytes du jardinage , pour le moment, je la pratique depuis 5 ans sur 3 bacs de 5m sur 1,20m, que je compare à ma culture au sol :
Je n’y vois que 2 avantages
-culture plus facile car surélevée,
-drainage contrôlé sur excès d’humidité en terre grasse (c’est mon cas)
J’y vois aussi bcp d’inconvénients
-un gros boulot pour les installer,
-paillage épais permanent indispensable (j’ai de quoi le faire …ce n’est pas le cas pour bcp d’autres),
-prolifération des limaces, taupes, mulots, campagnols bien plus abondants que dans le reste du potager,
-déséquilibre progressif du sol par la surabondance des paillis en pourriture , excès d’humus par rapport à la terre présente, convient à certains légumes mais pas à d’autres qui redemandent le jardin. S’y rajoute la pourriture anaérobie du bois de fond (bûches et branchages) aux avantages incertains et inconnus dans le temps,
-surveillance exigeante de la bonne hydratation du sol (un GAG est presque indispensable), très instable par temps chaud, surtout en sol sablonneux et drainant en raison de la surélévation
-rendement au mieux égal , souvent inférieur aux mêmes cultures en potager au sol…..
Je ne démonte pas, mais quand çà sera mort je ne referai pas.
Sauf cas particulier, mon expérience m’incline à penser que la permaculture ne gagne rien à la surélévation.
Bonjour Gilles,
Cette année j’ai choisi d’investir dans du goutte à goutte avec programmateur 3X/jours chaque fois 5 minutes. J’utilise cela aussi bien sur chaque pieds de salade n’aimant pas la pluie dans ces feuilles (pourriture) que pour les choux, céleri et autres. Le résultat me plaît bcp. Pourrais tu me diresi cela est du aux conditions climatiques plus de pluie depuis avril ou au système combiné?
Merci et bonne journée à toi
Bonjour Vincent,
La réponse est dans l’article : 5 minutes d’arrosage au goutte à goutte est équivalent à pas d’arrosage… ce sont donc les pluies qui ont assuré l’approvisionnement en eau nécessaire aux plantes