Le mieux est parfois l’ennemi du bien…Et le jardinier veut souvent trop bien faire. Aucune mauvaise herbe ne doit dépasser dans son potager. Ses plantes doivent être resplendissantes, bien alimentées en matières azotées donc bien vertes et surtout elles ne doivent jamais manquer d’eau… Mais est-ce vraiment là ce dont a besoin un légume-fruit pour une belle fructification ?
Voyons comment aborder cette question dans un potager naturel.
Comment se forme un fruit ?
“Dois-je enlever les petites fleurs qui poussent sur mes pieds de tomate ?”
“Comment inhiber la production florale de tomate ?”.
Ce sont là deux exemples de termes de recherche employés par des internautes avant de visiter mon blog.
Ne serait-ce que pour ces 2 internautes, une petite précision élémentaire s’impose donc :
Tout fruit est issu d’une fleur (Du moins à ma connaissance… J’ai un doute soudain…N’y aurait-il pas là quelque exception qui confirme la règle ?)
Et donc, sans floraison, pas de fructification !
De l’instinct de reproduction des plantes

Posons-nous une simple question : qu’est-ce qui peut fortement inciter un être vivant à se reproduire ?
Réponse : l’instinct de survie.
Ainsi, une plante, dès lors que sa survie sera menacée, va chercher à se reproduire.
Or, comme on l’a vu plus haut, la reproduction des fruits (donc également des légumes fruit) passe par un cycle de floraison/fructification/maturation.
On comprendra donc qu’une plante bénéficiant de conditions idéales de développement aura tendance à se contenter de se développer… sans chercher à se reproduire. Résultat : une floraison limitée, et donc également peu de fruits.
Au contraire, une plante ayant subi un certain stress s’empressera de fleurir pour assurer ainsi la continuité de son espèce.
Nous allons donc voir comment favoriser cet instinct de reproduction chez les légumes-fruits (le principe est le même chez les arbres fruitiers ou encore pour les plantes ornementales à fleurs) et favoriser finalement ainsi une fructification optimale.
“Stresser” une plante pour une belle fructification
Bien sûr, il ne s’agit pas ici de maltraitance ni de risquer de condamner la plante cultivée.
Non, l’objectif est en quelque sorte de lui envoyer un message subliminal l’incitant à assurer la survie de son espèce en fleurissant.
Selon ma propre expérience (qui n’engage que moi), on peut facilement et utilement jouer sur 2 paramètres pour favoriser une floraison et donc une fructification abondante : limiter les apports azotés et priver ponctuellement la plante d’eau.
Limiter les apports d’azote
Je reçois assez fréquemment des messages du genre “mes pieds de courgettes sont superbes, mais il y a très peu de fruits…”

La raison en est très souvent un excès d’azote.
En effet, l’azote est le principal agent de développement de la végétation.
Ainsi, un légume boosté avec un engrais fortement azoté développera un feuillage important… Et ne sera pas incité à se reproduire. La floraison, et par voie de conséquence la fructification, risquent alors d’en être considérablement affectées.
Aussi, évitez les engrais minéraux azotés (même bio), le guano ou autres engrais destinés à booster la plante (je n’utilise plus le purin d’ortie, justement trop riche en azote, qu’en quantités limitées et seulement en début de culture).
Préférez à cela un compost équilibré en azote, potasse (rôle essentiel dans la floraison, bon taux de sucre des fruits), phosphore (nécessaire pour la nouaison et une bonne maturation des fruits) et autres oligo-éléments.
Un apport complémentaire de cendres de bois sera aussi apprécié de vos légumes-fruits.
La consoude est également très riche en potasse et donc très bénéfique pour une belle fructification.
À défaut, utilisez un engrais organique du commerce (utilisable en bio, bien sûr), destiné aux légumes-fruits et dosé approximativement N (4) P(8) K(12).
Priver la plante d’eau pour favoriser la fructification

Une plante privée d’eau pendant un certain temps fleurira rapidement (Faites l’essai par exemple avec une salade : privez-la d’eau en plein été et vous verrez que, rapidement, elle montera à fleur).
Ainsi, après la plantation des légumes-fruits (tomates, concombres, aubergines, poivrons, melons, haricots, courgettes et autres courges…), arrosez copieusement au pied pour en assurer la reprise.
Cessez ensuite les arrosages pendant au moins 8-10 jours (2 ou 3 semaines si les plants sont paillés).
Vous devriez alors pouvoir observer une superbe floraison, synonyme d’une fructification en conséquence et donc de bien belles récoltes !
Après cette période de privation, arrosez copieusement au pied (mais sans noyer) pour permettre notamment une bonne nouaison…
De même, par la suite, évitez d’arroser trop fréquemment, mais espacez les arrosages au moins comme indiqué ci-dessus.
Vous pourrez ainsi envisager des récoltes continues et abondantes de tomates, aubergines, poivrons, courgettes, melons, concombres (qui eux ne doivent pas être privés d’eau pendant la formation des fruits car risque d’amertume…).
Je livre ici une expérience personnelle, basée uniquement sur l’intuition et l’observation. Vos expériences, remarques et commentaires sont bienvenus pour venir infirmer ou au contraire renforcer l’idée abordée dans cet article.
Merci gilles pour le conseil. oui, j’ai déjà observé cela avec les courchettes, les tomates et les concombres. qu’en est-il des haricots à rames ? faut-il aussi leur offrir une courte période de “déshydratation” ? meilleures salutations eric
Bonjour Eric,
Oui… mais plus courte (les haricots sont moins enracinés que les légumes cités avant… et donc plus fragile).
Amitiés,
Gilles
Bonjour Gilles bonjour à tous, merci pour votre analyse il est vrai qu’ il ne faut pas abuser des produits azotés , j en ai fait l expérience amer au début ou je me suis lancé dans le jardinage,pour ma part je viens de repiquer des poireaux d hiver que j ai semés moi même, j aimerai savoir la cadence des arrosages que je dois leurs prodiguer et savoir si au début je peux utiliser dans ces arrosages du purin d orties.
Merci de votre retour . Bon week-end.
Bonjour Bernard,
Après la plantation, s’il fait chaud, il peut être nécessaire d’arroser tous les jours (pendant environ 1 semaine) pour assurer une bonne reprise.
Puis, espacez ensuite les arrosages afin de rendre les plants plus autonomes (Voyez ici : https://www.un-jardin-bio.com/comment-arroser/).
Oui, du purin d’ortie (sans en abuser – 2 arrosages enrichis à 2 ou 3 semaines d’espacement suffiront), en début de végétation, favorisera le développement des poireaux.
Bon week-end à vous.
Gilles
Bonjour Gilles,
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce raisonnement.
Certes certaines espèces, les plus predatées, se reproduisent vite pour compenser les pertes, donc on peut voir l’analogie avec ce raisonnement, mais d’autres dans des conditions très favorables (les rapaces les années où les proies sont abondantes par exemple) se reproduisent plus (plus de couvées, plus d’œufs).
N’est-ce pas plutôt purement chimique comme fonctionnement?
Ensuite sur l’arrosage ça reste flou! Il faudrait priver d’eau pour fleurir, mais pas trop, pas trop souvent. Mais après pour les tomates, risque de cul noir et pour certains plants, ils vont rester chétifs. Pour ma part je ne suis pas certain que le stress hydrique soit une bonne chose pour n’importe quel organisme vivant.
Je pensais que le goutte à goutte était idéal, mais il ne met pas la plante en manque d’eau…
Merci pour toutes les infos en tous cas et bel été, avant que les étés à venir nous “stressent hydrique”
Bonjour Xavier,
Merci pour votre commentaire.
Plus qu’un raisonnement, il s’agit d’observations faites : une plante trop arrosée, ou bénéficiant de trop d’azote fleurira moins. Cela dit, il est en effet possible que la cause soit plus chimique qu’autre chose…
Concernant les arrosages, j’ai essayé d’être le plus précis possible ; En fait, il y a un juste milieu à trouver (en fonction du contexte de chacun, de l’espèce, de la variété…). Le cul noir ne découle pas d’un manque d’eau, mais plus d’une irrégularité des approvisonnements en eau (j’en parle ici : https://www.un-jardin-bio.com/maladie-du-cul-noir-necrose-apicale-tomates/).
Peu importe le système d’arrosage (goutte à goutte ou autre). Que ce soit pour favoriser la floraison, ou pour un meilleur enracinement (et donc un bon développement…), ce qui importe, c’est d’espacer les arrosages (mieux vaut par exemple mettre le goutte à goutte pendant 4 ou 5 heures toutes les semaines qu’une heure par jour (je développe ici : https://www.un-jardin-bio.com/comment-arroser/)…
Bon jardinage !
Gilles
Bonjour Gilles,
Je viens d’avoir un cas extrême pour une tomate cerise que j’ai “oubliée” sans arrosages dans un coin du jardin et qui a survécue quand même ( avec les rares pluies de mai sans doute) mais qui sans grandir plus que 40 cm a donné tout en bas du pied une trentaine de fruits!Elle avait vraiment envie de se reproduire celle-là!
Dans ce genre de sujet traité qui éclaire nos lacunes de jardinier dont ce n’est pas le métier… pourriez-vous préciser un jour ( Hors sujet jardinage s’il en est!) comment les plantes exploitent les rayons du Soleil?
Ceci car on peut se demander comment certaines plantes placées à mi-ombre progressent bien alors qu’elles ne recoivent pas les mêmes longueurs d’onde à l’ombre qu’en plein Soleil. Sans doute aussi lié, pourquoi sous canicule les voiles d’ombrage permettent quand même le murissement ou pas?
C’est en lisant un livre sur le photovoltaïque que j’ai découvert qu’on sait exploiter sur deux couches de cellules différentes des photons d’energie d’intensité différente ( de longueur d’onde) en augmentant ainsi le rendement…D’où le lien que je fais avec les plantes pour savoir comment le spectre des longueurs d’onde de la lumière agit et est traité par les plantes…Vaste sujet…
Bien cordialement.
Bonjour Robert,
Merci pour votre commentaire.
C’est un vaste sujet… qui sort totalement de mon domaine de compétence…
Cordialement,
Gilles
Bonsoir
Votre texte est absolument vrai. Je suis dans le Var donc chaleur intense et soleil constant . J’ai planté mon potager en debut mai 2022 tomate haricots concombre courgette etc je l’ai paillé abondamment. Je leurs ai mis à chaque pied lors de la plantation 10 litres d’eau par pied puis apres j’ai été obligé de m’absenter 15 jours. Évidemment pendant ces 15 jours il n’a pas plus . Je dois avouer que j’appréhendais mon retour et de retrouver mon jardin tout fané. A ma grande surprise tout été magnifique et effectivement tout été en fleurs. J’ai remis de nouveau 10 litre à chaque pied et je vais encore attendre 15 jours en surveillant cela de prêt tout de même. Je vous tiendrai informé de la suite.. Bon jardin à tous
avec l’expérience tropicale, c’est le contraire
pourriez-vous être plus précis ? En quoi est-ce le contraire ?
Bonjour,
Vos remarques rejoignent ce que j’ai entendu/lu ailleurs, mais comme le dit le premier commentaire, je m’interroge sur les autres facteurs suite à quelques observations récentes :
1. Cette année j’ai semé des haricots à rame (Borlotto) sur une planche qui avait été copieusement amendé à l’automne/hiver (principalement compost de surface avec des récup’ de légumes bio, plus un peu de crottin de cheval, et des fougères sèches en quantité). C’est la 3e année que j’en fais pousser, et ils n’avaient encore jamais poussés aussi bien, ni donnés autant de gousses, ni de cette taille.
2. J’ai quatre pieds de courgettes, qui ont tous poussé initialement dans les mêmes conditions, et sont plantés 2 par 2 pas très éloignés les uns des autres. Mais il y a 2 pieds que j’ai arrosé peu avant la fructification pendant une dizaine de jours avec de l’urine (diluée à 1/10e), qui à ma connaissance apporte principalement de l’azote et des oligo-éléments (dites moi si je me trompe). Et bien ces deux pieds ont effectivement un feuillage plus large et plus foncé que les autres, mais ils produisent également nettement plus de courgettes (y compris celui où je laisse grossir la première courgette en espérant avoir des graines).
Voilà, je ne sais pas trop quoi faire de ces observations, à part me dire que comme souvent le jardin, c’est plus compliqué (qu’il peut y avoir d’autres facteurs auxquels je ne pense pas)
Bonjour.
Je vous rejoins completement. Chez moi ce sont des plants de courgette et butternut.
Je les arrose a l urine dilué a 10% toutes les 3semaines environ.. etant paillé je n arrose pas entre. Le sol a été nourrit au compost de pelouse (donc azote +++) en decembre.
Le resultat est extraordinaire, les plants sont gigantesque et surtout produisent a profusion… 8 fruit de butternut sur un seul pied c est enorme non!?
Il faut noté que l urine, en plus de l azote en grande quantité apporte aussi sont petit lot de potassium et calcium en moindre pourcentage certe mais ce n est pas a negligé.
Bonjour,
Voici votre expérience personnelle concernant la fructification. De par la mienne, je dirai que tout dépend aussi du milieu où va pousser le végétal, de la structure de la terre, de la météo, de sa région, de la variété de la plante, bref autant de facteurs qui peuvent influer sur son développement et sa fructification! L’expérience de tout un chacun, son observation, sont primordiales pour amener la plante à la fructification tant espérée! 🙂
Par contre, vous ne mentionnez pas les besoins en eau de la plante lorsque celle-ci est en fruits?… Merci, bien à vous!
Bonjour Pépita,
En effet, les conditions de culture sont toujours importantes à considérer (comme je le répète pratiquement à chaque article…).
Mais il s’agissait en l’occurrence de voir comment nous pouvons nous-mêmes, jardiniers, influer sur cette fructification, et ce quelles que soient les conditions de culture.
Vous ne devez pas avoir lu cet article jusqu’au bout… car j’y parle bien des besoins en eau après cette période de privation (on a donc alors de la fructification), succinctement il est vrai, car ce n’était déjà plus vraiment le sujet du jour (qui est comment favoriser une belle fructification). Mais voici un complément sur les arrosages : https://www.un-jardin-bio.com/comment-arroser/ (article complémentaire qui peut également être consulté à partir du lien “arrosage” en bleu en peu plus haut… liens qui sont justement fait pour ça, sachant je ne peux évidemment développer à nouveau tel ou tel sujet à chaque article).
Cordialement,
Gilles
Si j’avais lu ça plus tôt, j’aurais un peu plus arrosé mes épinards (ils sont montés en graines avant de pouvoir goûter les feuilles) et un peu moins mes courgettes (presque que des fleurs mâles de tout l’été) !
(enfin seulement si fleurs mâles et femelles sont bien liées à des différences d’arrosage ???)
Merci pour ces conseils 🙂
Bonjour. Pourriez vous me dire un conseil s il vous plait a propos de mes haricot beurre dans mon potager? Alors je ne sais pas si j arrose de trop ou pas assez mais j ai les feuilles qui deviennent jaune avec sur celle oute en.bas des petite tache marron. Les courgette aussi et les concombre aussi commence a avoir des feuille jaune mais juste les plus basse.merci pour votre aide
Bonjour Pascale,
Que les premières feuilles attrapent une maladie cryptogamique est très fréquent (supprimez-les simplement)
Après il peut aussi y avoir un manque ou un blocage… chose que je pourrais vous aider à déterminer en accompagnement individuel.
Cordialement,
Gilles
Bonjour, j’ai planté mes légumes fruit (tomates, courgettes, melon, aubergines) le 18 mai, il y a quasi une semaine.
Il a pas mal plu le soir même et je n’ai pas arrosé depuis. Est-ce que je dois commencer l’arrosage tous les 8/10 jours dès maintenant ou bien dois je attendre d’être en plein été ? Sachant que les tomates tirent un peu la tête…
Merci d’avance
Bonjour de la Belgique,
Merci pour toutes ces bonnes réponses. J’en prends bonne note pour l’année prochaine…C’est vrai qu’avec cette sécheresse, chez nous en Belgique; il y a moyen d’être perdu; pas du tout habituée!!!
Bonjour Gilles,
excellent article, merci ! Avec la sécheresse que nous connaissons en Belgique depuis début mai, toutes les plantes ont été stressées par le manque d’eau et je comprends maintenant que ce n’est pas nécessairement un mal et qu’il ne faut pas arroser constamment pour pallier au manque de pluie mais laisser la plante entrer en floraison avant de reprendre les arrosages.
Pour ce qui est de l’azote, j’ai arrosé début juin avec un purin mixte d’orties, de consoude, de prêle et de fougères, ça semble bien fonctionner sans doute parce que ces plantes apportent chacune une partie de ce dont mes légumes ont besoin, en plus du compost de fumier de cheval parfaitement mûr au pied des légumes et de cendres de bois.
A suivre en fonction des périodes de précipitations qui finiront bien par arriver.
Bonjour Gilles,
Moi qui suis si fière de mes plants de tomates. J’ai suivis votre conseille; je n’enlève plus les gourmands et les les plants sont magnifiques. C’est vrai que vu la canicule qui sévit même chez nous en Belgique centre, je les arrosais tous les jours abondamment. Je les ai paillées et je vais tester cette pratique; celle de ne plus les arroser régulièrement. J’en suis tellement fière par rapport aux autres années; j’espère que cela va bien fonctionner. Je pensais faire un purin d’orties parce que je n’ai pas de consoude!!!
Bonjour Michèle,
Je ne dis pas qu’il ne faut pas les arroser régulièrement… mais moins souvent (ce qui n’empêche pas la régularité)
Bonjour Gilles,
Cela fait trois ans de suite que j’ai le même problème avec les courgettes. Les premières pourrissent avant de se développer ou bien elles se développent mais avec une peau boursoufflée. Pour les suivantes le développement est normal.
as-tu une réponse à ce problème ?
Bjr Danièle,
La plupart du temps (mais parfois un pied me contredit) les pieds de courgette donnent en 1er des fleurs femelles (avec le renflement sous la fleur) sans encore de fleurs mâles (tige droite sous la fleur). Donc la mini-courgette amorce un début de développement puis avorte par absence de fécondation.
Dès que les fleurs mâles apparaissent , sur le même pied ou mieux sur les pieds voisins, le Pb disparait.
Merci Gilles pour tous vos conseils donnés de façon désintéressée . Que de temps passé pour renseigner tous les jardiniers débutants dont je fais partie et qui aimeraient bien obtenir de belles récoltes.
J’apprends plein de choses grâce à vous. Merci encore.
Bonjour,
Je prends connaissance de ce forum tardivement, mais je voulais me documenter car il m’est arrivé la semaine dernière qui confirme ce qui a été dit.
J’ai planté mes courges dont un plant de courgettes. Ce sont des replants de l’horticulteur du village.
J’avais pris un plant de courgette de trop que je n ai finalement pas planté et posé de côté dans son pot.
Il a fait chaud et sec pendant quelques jours.
Le plant abandonné à son sort à fait 3 fleurs, aussi petit soit il, alors que celui mis en pleine terre et arrosé m’a fait de jolies feuilles mais sans fleurs
Bonjour Mooky
Cela confirme en effet qu’un plant qui souffre va fleurir plus rapidement.
Mais en l’occurrence, avant de produire, un plant doit se développer. Car à ce stade, la plante aura beaucoup de mal à nourrir un fruit…Les arrosages pour la reprise sont donc conseillés.
Bonjour Gilles,
Au vu de mes propres expériences, je suis bien d’accord avec toi sur l’utilisation des purins simplement après repiquage et début de reprise, et puis stop.
Je n’en remets une 2è fois que sur les légumes-feuilles (poireaux et bettes ++) 2 mois plus tard pour aider gentiment à la prolifération du feuillage.
Ceci dit, j’ai bcp d’orties et de consoude pour les fabriquer, mais maintenant je les mélange à plein d’autres herbes à large feuilles (cirses, plantain, carottes sauvages, et aussi une grande plante dont je ne connais pas le nom, à tiges rouge/violet solides et velues et à feuilles dentelées et rêches, et très enracinées) , partant du principe empirique que plus je varie les apports dans le même purin, plus j’aurai aussi une variété d’éléments nutritifs différenciés et peut-être complémentaires.
L’azote y est toujours dans tous les cas, en réaction à la décomposition rapide, la “bonne odeur” est d’ailleurs la même! ( à ce sujet d’apport d’azote , je trouve que le purin de consoude seul semble en apporter autant que le purin d’orties, même si la consoude de Russie apporterait un plus en potasse) mais ce mélange varié semble au moins aussi profitable aux plants, qui sont très sains (compter 3 semaines à un mois pour en voir le résultat, le temps que les plants assimilent tout çà)
Maintenant les purins, c’est pas Lourdes non plus. Mon expérience me ferait dire qu’ils aident plus à une meilleure défense et résistance de la plante qu’à une croissance phénoménale, et c’est variable selon les légumes :
-un purin sur des haricots chétifs au démarrage retardera à coup sûr leur floraison avec un excès de croissance et de feuilles, ce qui rejoint bien tes observations, et l’apport d’azote sur une plante qui en fabrique déjà est contre-productif.
-un test fait sur 4 routes de poireaux, dont 2 nourries 2 fois au purin et 2 simplement à l’eau, pour qu’ils aient le même apport hydrique,…m’a donné simplement la même taille et grosseur en fin de saison…mais j’ai une terre argileuse plutôt riche pour des poireaux qui s’y plaisent, sur une terre plus “pauvre” j’aurais peut-être vu la différence…
Fais-tu les mêmes observations que moi (ou pas) sur ces purins? Ce sujet me passionne et ton expérience de professionnel m’intéresse pour progresser dans leur fabrication et leur utilisation.
Amicalement
Michel
Un tout grand merci pour vos conseils que je lis avec passion à chaque nouvel arrivage dans ma boite mail. Continuez comme ça.
Véronique (passionnée par son potager et le bien manger) et son fils Marcelin (en formation maraîcher bio intensif).
Dans le même ordre d’idées, mon seul pieds de chou-fleur qui merde est le seul à na pas avoir été attaqué par la plérite… Comme quoi !