Comment démarrer un potager en permaculture ?
Voilà une question que se pose tout jardinier débutant !
Bien souvent, il a déjà appris pas mal de choses sur les cultures.
Mais quand vient le moment de démarrer, il est un peu perdu et se pose alors de nombreuses questions :
- Par où dois-je commencer ?
- Comment me débarrasser des herbes ?
- Dois-je retourner la terre alors que l’on me conseille aujourd’hui de ne pas le faire ?
- Mais si je ne la retourne pas, comment vais-je pouvoir effectuer mes semis ?
Bref, autant de questions auxquelles nous allons tenter aujourd’hui de répondre en présentant 4 méthodes envisageables pour créer un potager en permaculture dans de bonnes conditions.
Méthode 1 : sans travail du sol
Créer un potager en permaculture sans travailler la terre est la meilleure approche, tout au moins en théorie.
Une couverture permanente du sol est en effet idéal (voyez l’avertissement en fin de présentation de cette méthode, car les choses ne sont pas toujours aussi simples et évidentes que ce que voudraient vous faire croire certains…) pour ne pas chambouler le sol et donc respecter sa structure ainsi que les différentes formes de vie qui s’y trouvent.
Quand démarrer un potager sans travail du sol ?
Plus que la période elle-même, l’état de la terre est une donnée essentielle dans la création d’un potager sans travail du sol :
- La terre doit être humide (mais pas non plus gorgée d’eau) ;
- Elle ne doit pas être froide ;
- Elle ne doit pas être trop tassée.
Si l’une ou l’autre de ces conditions venait à manquer, la vie ne pourrait pas s’installer correctement dans le sol. Et la bonne évolution du processus en serait d’entrée fortement compromise.
Pour répondre au mieux à ces conditions, mais aussi afin de laisser du temps aux vers de terre et autres organismes vivants du sol pour effectuer le travail (car ce sont bien eux qui vont travailler pour vous !), la période idéale se situe en fin d’été (après des pluies) ou en début d’automne (quand le sol est humide, mais encore relativement chaud).
L’hiver est à éviter (la terre est alors trop froide pour que la vie puisse s’y développer correctement).
Vous pouvez éventuellement épandre votre paillage épais au printemps (1)… Mais ne vous attendez pas à pouvoir y implanter directement des cultures. Il faut au mieux plusieurs mois pour que la terre soit naturellement aérée, ameublie et enrichie par un paillage.
Comment créer un potager sans travail du sol ?
Concrètement, il est très simple de démarrer un potager sans travailler la terre.

Vous allez simplement couvrir le sol avec un paillage épais.
L’objectif est double :
- Étouffer la végétation spontanée et l’empêcher ainsi de se développer au printemps suivant ;
- Rendre la terre meuble et directement “praticable” au printemps suivants (ce sont les vers de terre et autres organismes vivants dans le sol qui vont se charger de ce travail d’aération et d’ameublissement du sol indispensable à la mise en place de cultures légumières).
Voici concrètement comment procéder :
- Commencez par couper l’herbe au plus bas. Puis laissez-la commencer à se décomposer avant d’épandre votre couverture du sol :
- Déposez des cartons sur le sol (Cette phase est facultative, mais elle empêchera d’éventuelles adventices coriaces, comme le liseron ou le rumex par exemple, de se développer et de traverser le paillage… Enlevez le scotch et les étiquettes, mais sachez que les normes européennes imposent aujourd’hui l’utilisation de colles et d’encres d’origine végétale pour la fabrication des cartons) ;
- Épandez éventuellement (ce n’est pas obligatoire, mais ça favorisera le développement de la vie au niveau du sol) du fumier frais ou en cours de décomposition, ou du compost ;
- Épandez une couche épaisse (au moins une vingtaine de cm pour pouvoir étouffer les herbes spontanées) de paille, de vieux foin, d’herbes coupées, de BRF ou autres matériaux végétaux. L’idéal, en particulier si la terre est tassée, est d’alterner plusieurs couches de ces divers matériaux.
Vous n’aurez plus alors qu’à écarter le paillage au printemps suivant pour semer ou planter.
Si tout s’est bien passé…
Avertissement important : cette façon de procéder peut être problématique sur terre lourde (risque d’asphyxie) ou fortement tassée, ou encore si elle est mise en œuvre au mauvais moment (sol sec ou froid).
Dans l’une ou l’autre de ces situations, il est je pense préférable d’envisager l’une des méthodes suivantes, sachant que si vous travaillez la terre, vous pourrez compenser les quelques dégâts (en réalité très relatifs, si vous travaillez avec les outils écologiques que je vais vous recommander) occasionnés par le travail du sol, par des apports de matières organiques appropriées (en fonction du type de sol).
(1) Méthode alternative pour créer un potager sans travail du sol au printemps (mais qui requiert des quantités énormes de compost) : “the no-dig method” de Charles Dowding
Méthode 2 : en travaillant la terre
Quand démarrer un potager avec travail du sol ?
Dans les sols lourds, travaillez la terre à l’automne et cultivez de suite un engrais vert afin d’ameublir et d’aérer la terre.
Dans les sols sableux, dépourvus ou contenant très peu d’argile, il est préférable d’attendre le printemps pour débuter les travaux.
Comment créer un potager avec travail du sol ?

Si possible, travaillez à la Grelinette. Cet outil désormais célèbre permet d’affiner la terre sans la retourner. Avec la Grelinette, on travaille toujours à reculons, en se servant de son poids pour enfoncer l’outil. Puis on opère simplement un petit mouvement rotatif pour ameublir la terre…
Bon, il y a aujourd’hui encore mieux : la Campagnole !
Que ce soit avec l’un ou l’autre de ces outils écologiques, travaillez une première fois, sans trop enfoncer les dents. Le but étant ici de simplement déraciner les adventices. Puis laissez-les sécher ou enlevez-les pour les mettre au compost (cette solution est préférable si la période est pluvieuse, sans quoi les adventices risquent de redémarrer).
Travaillez à nouveau en perpendiculaire (pour la Grelinette) du premier passage, mais cette fois en enfonçant complètement les dents.
Mettez ensuite du compost et incorporez-le avec un nouveau passage, qui devrait normalement avoir permis un ameublissement suffisant du sol.
Pour une surface plus importante, bien que peu compatible avec un potager naturel, le travail au motoculteur (de préférence avec un cultivateur plutôt qu’avec un outil rotatif, également pour éviter de retourner la terre) ou à la motobineuse (mais vous risquez alors de multiplier les bouts de racines d’herbes indésirables) peut s’avérer nécessaire.
Plusieurs passages espacés dans le temps permettront d’ameublir correctement le sol et de le débarrasser d’une grande partie de la végétation spontanée.
Il sera ensuite impératif de nourrir votre terre par des apports de matières organiques adaptés.
Méthode 3 : en constituant des buttes vivantes (buttes lasagnes)
La constitution de buttes vivantes, ou buttes en permaculture, est une troisième alternative possible pour démarrer un potager naturellement.
J’aurais pu classer cette alternative avec la méthode 1, car là non plus, vous ne travaillerez pas la terre.
Toutefois, compte tenu du travail considérable pour l’élaboration des buttes, mais aussi de la quantité importante de matériaux nécessaires à leur constitution, cette technique est à mon sens à réserver aux cas désespérés : sol très peu épais (à fleur de roche), totalement pollué, ou encore argileux à l’extrême (impossible à cultiver)…
Quand démarrer un potager en lasagnes ?
Pour des plantations, les lasagnes peuvent être constituées en automne, en hiver, et même jusqu’au printemps (juste avant de planter).
Pour des semis, je pense qu’il est préférable de préparer la butte à l’automne précédent, afin que celle-ci puisse offrir un substrat de culture déjà suffisamment décomposé (voyez l’article sur les buttes vivantes pour plus de précisions sur l’utilisation des buttes).

Comment créer un potager en lasagnes ?
- Placez des cartons à même le sol, en les croisant les uns sur les autres (ceci afin d’étouffer les herbes) ;
- Couvrez-les ensuite de branchages ;
- Intégrez ensuite des copeaux de bois en cours de décomposition ;
- Recouvrez d’une fine couche de matériaux verts (herbes fraîchement coupées, déchets du jardin, jeunes rameaux feuillus broyés) ;
- Amenez du compost en décomposition (à l’automne) ou mûr (au printemps) par dessus.
Vous aurez ainsi constitué une butte de culture particulièrement riche en élément nutritif.
Ce n’est ici qu’un exemple de butte vivante… Il y a d’autres façons de faire (par exemple avec du bois enterré). Mais je ne présente ici que des méthodes que j’ai moi-même mises en œuvre… Mais rien ne vous empêche de voir également ailleurs.
Méthode 4 : en bâchant

Cette dernière méthode pour démarrer un potager ne satisfera pas les plus écologistes d’entre vous.
Elle n’en demeure pas moins simple et efficace.
Quand démarrer un potager en bâchant ?
Comme pour la méthode sans travail du sol, la couverture, en l’occurrence une bâche, doit être effectuée lorsque le sol est humide et suffisamment chaud.
En vue de cultiver au printemps suivant, la fin de l’été, après des pluies, et le début de l’automne sont les meilleures périodes.
Comment créer un potager en bâchant ?
Cette méthode consiste simplement à poser une bâche noire sur la parcelle que vous souhaitez mettre en culture.
Lestez bien les bords afin que la bâche ne s’envole pas.
Il faut ensuite la laisser en place jusqu’à ce que toutes les herbes disparaissent en dessous. Ce qui prendra de 2 à 6 mois selon la saison et les conditions météorologiques.
Le résultat est parfait pour démarrer de nouvelles cultures : une terre souple, réchauffée, sans herbes indésirables, grouillante de vie. Contrairement à ce que disent certains, il y a en effet de la vie sous une bâche, à conditions de la poser au bon moment.
- Si vous voulez semer, épandez du compost puis ameublissez la terre à la Grelinette ou à la Campagnole, ou avec une simple griffe si le sol est bien meuble ;
- Si vous voulez planter : creuser votre trou de plantation et incorporez-y du compost bien mûr.
Paillez ensuite (cette fois avec des matériaux d’origine végétale).
La bâche pourra ensuite être réutilisée pour une culture de melons par exemple. Ce qui est d’ailleurs un bon moyen pour réussir cette culture délicate.
Faites maintenant votre choix pour démarrer votre potager en permaculture
Réfléchissez à votre situation…
Le premier point à considérer, ce sont les conditions telles que présentées dans cet article :
- À quelle période sommes-nous ?
- Dans quel état est votre terre ? Tassée ou non ? Humide ou non ?
- La terre est-elle suffisamment profonde (30 cm de terre sont un minimum pour des cultures potagères) pour y cultiver directement ?
- Souhaitez-vous cultiver rapidement, ou bien prendre votre temps est tout à fait envisageable ?
Les réponses à ces quelques questions devraient vous permettre un premier tri parmi les 4 méthodes présentées ici pour démarrer un potager de façon cohérente et réaliste et en accord avec votre sensibilité (écoutez-vous)…
Mais en fait, vous n’êtes pas obligé(e) de choisir…
Testez différentes approches !
À mon avis, le mieux est même plutôt de mettre en œuvre plusieurs techniques les unes à côté des autres, sur de petites surfaces, ceci pour diverses raisons :
- Si l’une des méthodes testées ne fonctionne pas comme vous l’aviez envisagée, une autre vous donnera alors sans doute satisfaction ;
- Vous pourrez comparer les différentes méthodes et voir ainsi laquelle (ou lesquelles) est la plus adaptée à vos conditions de sol ou de climat, tout en répondant à vos aspirations ;
- Mieux vaut se faire la main sur une petite surface que de se retrouver complètement débordé(e) par une superficie de culture importante et difficile à gérer quand on manque encore ; d’expérience… Vous augmenterez ensuite progressivement la taille de votre potager, en appliquant l’approche qui vous aura le plus convaincu(e).
Quelques articles complémentaires pour bien démarrer
- Pourquoi créer un potager bio ?
- Pourquoi et comment créer un potager en permaculture en automne ?
- Connaître sol : déterminez simplement la texture et le PH de votre terre
- La couverture permanente du sol
- Amendements et engrais, ne confondez pas !
- Au potager bio, laissons la nature aux commandes
- Planifiez vos cultures
- Quand semer vos légumes ?
- Surfaces de culture au potager
- Echelonnez vos cultures
- Associations de plantes au potager
- Classification des légumes
J’espère que cet article vous aura permis de choisir votre méthode, ou vos méthodes, pour démarrer un potager. Ou au moins à débroussailler un peu le terrain dans votre tête.
Sachez que je peux vous aider, à travers la prestation d’accompagnement personnalisé (incluant mon guide pratique Mon Potager au Naturel), à faire les choix adaptés à vos conditions de culture et à démarrer un jardin potager dans les meilleures dispositions.
Vos questions (mais ne me demandez pas une étude complète de votre situation…) et commentaires sont bienvenus ci-dessous.
Bonjour,
Je souhaite commencer un potager en permaculture en bâchant. Quel genre de bache me conseillez-vous?
Merci beaucoup!
Richard
Bonjour Richard,
Les bâches d’ensilage sont parfaites pour ça.
Bonjour. Je souhaite démarrer un potager et un verger en permaculture. Pour la partie potager, j’ai un espace qui a été désherbé manuellement, motoculté et aplatis puis recouvert par des panneaux isolants en polystyrène extrudé (pour y placer une piscine autoportante), il y a deux ans. Pensez-vous que je peux y démarrer mon potager en considérant tout cela comme identique à la méthode des bâches?
Autre question : pour la partie verger faut-il effectuer aussi une de ces méthodes ou peut-on directement planter les arbres au printemps?
Bonjour Catherine,
J’imagine que les herbes ont bien été éliminées sous les panneaux… A ce niveau, l’effet est identique à des bâches… Après, franchement, je ne peux vous dire qu’elles peuvent être les conséquences au niveau de la vie du sol… Quoi qu’il en soit, il faudra de toute façon apporter des matières organiques pour redonner vie à la terre.
Je ne conseille pas de planter des arbres fruitiers au printemps (la reprise est alors plus délicate, surtout en cas de canicule en été…). Mieux vaut planter en fin d’automne ou en hiver… Mais pas besoin de désherber. Voyez ici : https://www.un-jardin-bio.com/planter-un-arbre-fruitier/
Cordialement,
Gilles
Merci pour ces infos complètes. Effectivement, bâcher ou mettre des cartons permet de démarrer un potager assez rapidement, même sur une pelouse préalable sans avoir besoin de désherber.
Il ne faut plus Becher ni labourer en profondeur. En faisant Ceci, vous enterrez le dessus plus sec de la surface et mettez a l’air libre la couche humique de profondeur. Résultat, s’il fait chaud, votre terre devient bétonneuse. J’ai opté pour un petit cultivateur électrique. Je le passe en marche avant pour arracher les adventices indésirables puis en marche arrière pour labourer en très petite profondeur. Auparavant j’ai répandu du compost en poudre et de l’engrais bio. Le tout est bien dispatche. Résultat ma terre est poudreuse, un vrai terreau. Les arrosages sont plus efficaces et les légumes profitent de l’humidité en profondeur! J’ai eu des récoltes record comme légumes. Un petit conseil, après le labourage, passer un scarificateur manuel type râteau! Ça vous éliminé les cailloux et les mauvaises herbes! Résultat, je ne passe plus un temps interminable dans mon potager, J’économise de l’eau, et je récolte en abondance! Comme quoi les agronomes et autres pros ne connaissent rien a la chose…
Bonjour Elie
On est d’accord sur le fond.
Mais après il n’y a pas plus nocif pour le sol que les motobineuses :
– ça détruit toute vie dans le sol
– ça multiplie les racines de chiendent ou de liseron
– ça déstructure totalement le sol
– ça forme souvent une semelle de labour peu propice au développement des racines en profondeur…
Bref, à terme, c’est ainsi que l’on détruit et déstructure un sol ! Aussi pour un potager familial, l’emploi d’une Grelinette, ou mieux encore, une couverture du sol, sont de loin préférables.
Et je ne parle pas de votre dos…
Quant à vos généralités sur les agronomes et les pros… sachez qu’il y a des agronomes qui parlent depuis longtemps de non-labour (pas seulement en profondeur… mais pas du tout) et des pros qui ne retournent absolument pas la terre…
Salut Grilles,
Merci pour ces conseils très important pour débuter un potager sur une terre enherbé.
Au début du potager, j’ai bien réussit à travailler au plus bas possible les adventis, puis quelques mois après, la population en herbe est devenu plus dense qu’au début. J’ai pensé que le vent à sûrement véhiculé la semence des mauvais herbes. J’aimerai savoir comment on peut éviter une telle propagande s’il s’agit de ça.
bonjour a tous , voila je voudrais savoir , je viens de deterrer mes pomme de terre , que dois je faire maintenant pour preserver mon sol qui est propre , afin que les mauvaises herbes , ne repoussent pas .je suis novice , et aimerais commencer mon 1er potager en permaculture . mci a vous
Bonjour Gilles le jardinier 🙂
Déjà merci pour toutes vos conseils et info qui sont bien appréciable lorsque l on est jardinier débutante comme moi J’aimerais avoir votre avis et votre conseil, nous voudrions faire notre 1er potager dans notre jardin, mais je ne sais pas comment m y prendre.. je sais déjà que ma terre est très sableuse et peu argileuse, j ai fait le test d une poignée de terre avec de l eau que j ai laissé quelques jours dans un récipient en verre.
A votre avis pour un 1 er potager qu elle surface serait le mieux? comment s y prendre pour définir l espace potager est enlever l herbe? vaut il mieux le faire carré ou en longueur? en rang ou en espace carré? Ces questions vont peut être vous paraitre idiotes mais n’ayant aucune expérience en la matière, je suis un peu paumée malgré mes recherches d infos et documentations
Merci d’avance pour vos réponses
bonne journée
Sabrina
Bonjour,
Merci pour cet article! Je commence un potager sur de la pelouse. Cet automne, j’ai préparé des zones cartonnées avec un couvert de mulch, dans l’espoir que cela fasse disparaître l’herbe et ameublisse la terre. Mais aujourd’hui je constate qu’il reste une sacrée semelle composée de terre/racines d’herbe m’empêchant de planter/semer.
Est-ce une question de temps ou va t-il falloir que j’enlève cette semelle de manière mécanique tout de même?
Merci
Bonjour Sacha,
ça dépend de l’état du terrain avant la mise en place du mulch… si le sol était tassé, et à fortiori s’il s’agit d’une terre lourde, il faudra du temps (sans doute plusieurs saisons) avant que les vers de terre et autres ameublissent suffisamment le sol.
Mais de toute façon, ce n’est pas le moment d’entamer quoi que ce soit… vous verrez au printemps !
Gilles
le sens importe peu… ce qui compte c’est d’avoir des matériaux diversifiés.
Après, mieux vaut planter que semer dans une butte jeune (le substrat n’est pas encore suffisamment décomposé).
Bonjour !
Merci pour votre réponse !
Que puis-je planter, sachant que j’ai couvert le carton avec une couche fine (un demi-doigt d’épaisseur) de terre/compost issu de tontes des années précédentes ?
Merci pour votre aide !
Bonne journée !
Rien !
Je pense qu’il faut continuer à ajouter des matériaux divers au fur et à mesure des possibilités. La butte qui va se constituer sera sans doute utilisable l’année prochaine…
Merci !
C’est un peu ce que je “craignais”…
Je vais patienter.
Du coup, il faut que je trouve un endroit pour planter mes salades et mes fraises, en attendant l’année prochaine !
Merci !
Bonne journée !
Bonjour ! Merci pour votre super article ! Je viens de tenter des lasagnes et en lisant votre article j’ai réalisé que j’avais fait les choses dans le mauvais sens… J’ai couvert le sol non préparé (couvert de pissenlits et autres “mauvaises” herbes) de branchages, couvert ces branchages avec du carton et couvert les cartons avec une couche pas très épaisse de compost issu de la tonte d’herbe d’années précédentes. Est-ce grave ? Puis-je planter quoi que ce soit sur ces différentes couches, sachant que la couche de terre est peu profonde ? Ou alors il vaut mieux semer ? Merci infiniment ! Bonne fin de journée !
Bonjour,
Je débute dans le jardinage bio et je n’ai pas trop compris votre technique de paillage. J’ai un grand terrain hors zone de potager où je peux récupérer l’herbe coupé. Cette herbe est une herbe à la base de prairie genre dactyle et non du gazon comme dans le commerce. Est-ce bon pour le paillage, sachant de plus que je suis dans une région argilo-limoneuse? De plus, est-ce que je peux laisser du paillage et le renouveler lorsqu’il est dégradé alors même que j’ai déjà planté mes bulbes pour éviter de passer trop de temps à désherber manuellement? Ceux-ci ne vont ils pas mourir ?
Bonjour Karim,
Tout dépend si vous souhaitez pouvoir cultiver dès cette année… si oui, vous n’avez pas vraiment d’autre choix que de bêcher.
Mais sinon, le mieux est de bâcher pendant plusieurs mois.
Par la suite, différentes possibilités s’offrent à vous :
– Bêcher de manières traditionnelle, avec pour inconvénient de perturber la vie du sol ;
-Cultiver un engrais verts (voir ici) pour alléger cette terre lourde ;
– Pailler (voir ici)
– Constituer des buttes (voir ici).
A vous de voir quelles sont vos possibilités en terme de matériaux disponibles.
Cordialement,
Gilles
Bonjour Gilles,
j’ai environ 200m2 de terre non-cultivée, sachant qu’elle est de nature lourde (j’habite en algérie, Bejaia exactement) , d’où me conseillerez-vous de débuter ou encore que dois-je faire au premier, bécher maintenant , ou bien attendre l’automne, ou bien bâcher SVP SVP Mr Gilles dîtes moi où commencer, éclairer moi sur le point de départ SVP et merci infiniiment, sachant que terrain n’ait pas cultivé depuis très longtemps.
Bonjour Marie-Madeleine,
Oui, du carton ou une bâche permettront d’étouffer les renoncules, à condition de les laisser en place plusieurs mois.
Après, vous n’êtes pas obligée de constituer des buttes : vous pouvez simplement couvrir le sol en permanence (paillage, BRF…) .
Bonne journée,
Gilles
Bonjour Gilles
J’aime beaucoup vos articles qui témoignent d’une longue expérience et j’aimerai beaucoup avoir vos conseils pour installer une serre tunnel de 3mX6m . J’habite le haut doubs où le climat est froid en hiver et avec des gelées tardives au printemps. Je voudrai installer ce tunnel sur un ancien potager
occupé avec des pommes de terre jusqu’à il y a 4ans et abandonné car trop de courtilières. A présent mon terrain est enherbé mais surtout il y a un véritable tapis de renoncules sauvages . Comment puis je démarrer svp , la serre n’est pas encore montée. Ces renoncules repoussent à travers toutes les couches de brf ou feuilles que j’ai pu entasser en d’autres endroits. Le carton serait il une meilleure solution ? Mais après comment continuer sans remonter trop le sol dans ce tunnel qui n’aura que 2m de hauteur ? Merci beaucoup de bien vouloir m’orienter et je vous souhaite un bon week end.
Marie -Madeleine
Pour bâcher et me débarrasser (sans trop de mal) de l’herbe qui a bien poussée depuis l’automne dernier, je me suis procurée du plastique noir tissé ( un peu moins de 70€ les 50 m ), réutilisable. Partout ou je pourrai, je mettrai du carton en dessous pour nourrir les vers de terre et autres auxiliaires. Partout où ce sera possible (là où je l’ai déjà fait plusieurs fois), je vais passer la binette pour activer les choses et fournir de la matière vite décomposable pour les vers de terre. Le tissage permet à l’eau de passer mais pas la lumière. Il faut veiller (si on veut) à passer le chalumeau sur les bords coupés pour qu’il dure + longtemps. Autre avantage la terre couverte se réchauffe + vite.
J’ai déjà utilisé des tapis récupérés pour faire ce travail. 6 mois
et le sol est net. Herbes et chiendent ont complétement disparus. Pour le liseron, c’est autre chose. J’étouffe au fur à mesure les touffes sous des boites de conserves. ça marche mais je n’en ai as assez.
Reste à choisir les surfaces à travailler à la grelinette pour les premiers semis.
Bonjour à tous,
Moi j’utilise des grands cartons qui viennent d’emballage de matelas, de frigos, les plus grands possible, afin qu’il ne rentre aucune lumière et je pose de la pelouse sèche de la paille ou autre et j’ai de très bon résultat et rien a enlever quand c’est le temps de cultiver.
Bonjour Gilles et merci pour les infos que je trouve bien synthétisées dans cet article.
J’ai besoin d’un conseil car je démarre un potager enherbé mais vu l’avancement de la saison, je souhaite accélérer l’effet du bâchage (car tout le monde me dit qu’il est trop tard pour bacher). Donc j’ai commencé à bêcher en surface mais ça me donne un terrain avec plein de mottes constituées de racines d’herbes+terre ce qui représente un volume conséquent de terre au final (en secouant les mottes je gagne pas grand chose).. voila pourquoi je me demande si bêcher puis recouvrir d’une bache pour un ou deux mois pouvait accélérer la déssication des touffes d’herbes et donc si je pourrai récupérer plus de terre en les secouantle printemps venu.. ? de plus, je me dis que recouvrir le terrain après avoir fait un premier travail du sol pourrait empecher de nouvelles graines de germer… est-ce envisageable ou mieux vaut faire seulement un bechage juste avant de planter/semer et oublier la bâche ?? merci de vos conseils !
Alice
Bonjour Alice,
Bêcher en ce moment n’est à mon avis pas une bonne idée, car le sol est en général détrempé en cette période (d’où les mottes se défaisant mal).
Il m’est arrivé de poser une bâche en février et de la retirer 2 mois plus tard (donc en avril)… découvrant une terre désherbée et prête à travailler facilement.
Sinon, laissez tomber la bâche mais attendez que la terre soit suffisamment ressuyée pour la travailler (une Grelinette étant alors mieux que la bâche…).
Bon courage,
Gilles
Bonjour,
L ennui du bachage c est que vous allez faire une collection de limaces , souris et autres bestioles . Lors que vous retirerez la bache , les herbes folles repartiront de plus belle.
Si vous avez la possibilite de le faire , cloturez et lachez des poules. Elles vont nettoyer votre terrain. Apres vous les retirez et semez sans trop bouger la terre . Chaque fois que vous retournez la terre , vous remontez des graines qui attendent leur heure depuis 10 , 20 parfois meme 30 ans . Peut etre meme plus.
Devant le devant de ma maison est pave depuis .. au moins 50 ans si pas plus. Il y a deux ans , des travaux ont ete effectue . Ils ont creuse 1 m et ont remis les pave. L annee suivante j avais des coquelicots. Plein de coquelicots . Tres joli , mais j en ai retire la leçon. Moins l on retourne la terre , moins l on a de soucis ( ou de coquelicots ) . Les vers et le gele aerent tres bien le sol . Pas besoin de transpirer pour gacher ce travail et pire encore transpirer encore pour se debarasser des mauvaises herbes.
Laissez travailler la nature pour vous. Les poules le font sans se faire prier. il suffit de passer la rasette juste avant de semer puis de passer de temps a autre avec une rasette pour eliminer ce que le trident n aura pas su decourager.
Un leger paillis de coupe de tonte , evitera les mauvaises herbes et nourrira les vers de terre. Il vont labourer le jardin pour vous et en plus vont engraisser votre jardin . Que demander de plus?
je crois qu’il vos mieux bâcher et faire des légumes sur herbes et cartons comme des pommes de terre ou des courges avec du carton autour et oublier les légumes qui demande un sol propre, genre carottes… Avec une chance de mettre des légumes en fin de saison, car il y aura du sol propre.
Bonjour,
Je crée un potager de 100 m² sur une pelouse. Celle-ci a été semée il y a 20 ans sur un sol décaissé d’environ 1.20m, ( donc sur le sous-sol). Nous avions rapporté à l’époque une fine couche de très bonne terre afin d’implanter cette pelouse. Et c’est là dessus que je crée mon potager…! Faut être un peu piquée, non…?
Donc, j’ai décidé de créer de l’humus en grande quantité et pour ce faire, j’ai épandu de la paille en grosse couche ( environ 35 à 40 cm) sur cette surface ( remplie à souhait de chiendent et de potentille), par planches, en me ménageant des allées . Cette paille était en partie tirée de balles qui avaient commencé leur décomposition ( pourriture, très chaude par endroits). Puis-je espérer une décomposition pour planter mes premiers petits pois début mars ou est-ce utopique de vouloir une dégradation quasi totale en 4 mois ?
Comment accélérer ce processus ?
L’épaisseur ne va t-elle pas créer un milieu trop anaérobie ?
Merci à ce blog et à son auteur pour tant de justes réflexions.
Belle journée
Bonjour,
Cette annee , j ai transforme 17 ares de pature en potager . 10 ares sont vraiment utilise par le potager le reste est un chemin qui en fait le tour ou pour planter quelques arbres ( pruniers ) .
J ai donc eu acces au terrain fin avril , le temps de le cloturer l on en etait deja debut mai . J ai fait motoculter le potager par un fermier local , cela lui a pris une demi journee. Des le lendemain j ai commence a semer haricots salades betteraves rouge et a planter des pomme de terre . Je n utilise aucun produit chimique . Apres chaque pluie je passe la rasette ou une griffe. L objectif est detant d arracher les mauvaises herbes qui ont survecu, celles qui germent et assecher le plus vite possible le sol en surface.
De cette facon j ai reduit au min le travail dans le jardin .
J ai eu une profusion de legumes, j ai du en utiliser moins de 10 % le reste a ete donne aux voisins , amis et … a mes 2 porcs que j engraisse. Maintenant il reste encore les pomme de terre a recolter ainsi qu une ligne ( 40 m ) de betteraves rouges ).
Sur la partie qui n est plus a recolter , j ai pose un cloture electrique et y ai mis mes 2 porcs qui sont ravis d etre au grand air. Ils passent leur journee a retourner le terrain . et c est bien ce que je souhaitait. Au printemps , je compte passer une herse a disque pour niveler le potager , puis semer directement .
N ayant pas de voisins , il m est difficile d avoir de la tonte de pelouse. Mais dans le passe , dans un autre potager c etait mon secret pour ne pas avoir de mauvaises herbes durant la saison .
Pas plus de 3 a 4 cm d epaisseur , bien aere si possible. Et a l automne j y lachait les poules jusqu au printemps.
Voila , si cela peux aider l un ou l autre ..