Pourquoi et comment créer un Potager en Permaculture à l’Automne ?

Traditionnellement, et surtout parce que c’est à cette période que l’on met en place ses premières cultures, le jardinier commence en général à préparer son potager au printemps. J’aimerais pour ma part vous expliquer ici pourquoi et comment créer un potager en permaculture en automne.

En effet, en commençant la mise en place de votre potager naturel ou de nouvelles planches de cultures, à l’automne, vous pourrez procéder de façon plus respectueuse de la vie du sol (ce qui constitue un véritable investissement sur l’avenir). Et vous implanterez beaucoup plus facilement vos premières cultures dès le début du printemps.

Il ne s’agit donc pas ici de démarrer directement avec vos premières cultures en arrière-saison. Mais de préparer la terre du potager en automne pour le printemps suivant.

Mais examinons cela de plus près…

Quand commencer son potager en permaculture ?

Le printemps n’est pas idéal…

Créer son potager en permaculture seulement au printemps présente quelques limites et contraintes :

  • Si vous souhaitez mettre rapidement des cultures en place, des travaux de désherbage seront inévitables. Au mieux, vous le ferez manuellement (mais cela s’avère souvent bien laborieux) et, fréquemment, des jardiniers, souhaitant jardiner naturellement, mais pressés pas le temps, vont avoir recours à un désherbant chimique… polluant ainsi leur sol pour des années…
  • Dans le même objectif de cultiver à suivre, le travail du sol s’avérera aussi nécessaire. Alors que celui-ci est souvent encore froid et trop humide (ce qui entraînera la constitution de mottes bien difficiles à affiner par la suite…) ;
  • Vous pouvez toutefois décider de prendre un peu plus votre temps et éviter alors de travailler la terre (je vous en félicite). Vous allez alors faire le choix de pailler. Mais, à moins d’être vraiment patient(e), vous risquez tout de même ainsi d’apporter une couverture sur un sol encore froid… Un sol qui ne pourra pas se réchauffer par la suite (voir ici pourquoi vous ne devez pas pailler trop tôt).

Vous l’aurez compris : en démarrant la mise en place de votre potager en permaculture au printemps, soit vous ne pourrez pas faire les choses correctement… soit vous récolterez vos premiers légumes bien tardivement…

Nous allons donc voir comment respecter au mieux la vie de votre sol. Tout en ayant pour objectif d’effectuer vos premières récoltes dès le printemps suivant.

Pourquoi démarrer un potager en automne ?

Créer un potager en permaculture en automne
Cette parcelle, bâchée à l’automne dernier, a facilité les semis au printemps…

Mais alors pourquoi je vous recommande plutôt de créer un potager en permaculture en automne ?

  • À l’automne, après quelques pluies, l’eau sera présente dans le sol (C’est également vrai en début de printemps… Mais bien souvent en quantités trop importantes). Or, cette eau est un élément indispensable à la vie ;
  • De même, à condition de ne pas trop tarder, le sol demeure encore relativement chaud… Une certaine chaleur étant elle aussi importante pour le développement de la vie dans la terre ;
  • Votre sol bénéficiera d’une couverture protectrice pendant l’hiver. Cette même couverture participera par la suite à la fertilité de la terre ;
  • Pendant l’hiver, votre terre demeurera au repos ;
  • Au printemps prochain, le sol sera “prêt” à accueillir vos cultures… Vous pourrez ainsi semer et planter en toute tranquillité !

En choisissant d’aménager un potager en permaculture en arrière-saison (et plus précisément en début d’automne, soit à la fin septembre et durant le mois d’octobre), vous pourrez donc démarrer vos cultures dans les meilleures conditions au printemps suivant.

Comment créer un potager en permaculture en automne ?

Maintenant que nous avons vu que l’automne était bien le meilleur moment pour démarrer, voyons concrètement comment créer son potager.

Je vous conseille de commencer par dessiner un plan de potager afin de déterminer les planches (ou carrés) de culture sur lesquelles vous sèmerez directement (impératif ou tout au moins fortement recommandé pour carottes, navets, radis…) et celles sur lesquelles vous planterez des plants déjà développés vous aurez produit vous-même ou issus du commerce.

Voyons maintenant les diverses options qui s’offrent à nous :

Préparer la terre de son potager en automne en vue de semer directement au printemps suivant

Bâchage du sol
Cette bâche restera sur le sol pendant tout l’hiver

La façon de procéder la plus simple et efficace pour pouvoir effectuer des semis directs au printemps suivant consiste à poser sur le sol (après avoir fauché la végétation à ras et surtout après des pluies – le sol ne doit pas être sec, ce qui empêcherait la vie de se développer) une bâche plastique noire (d’ensilage par exemple) et à la laisser en place pendant tout l’hiver.

La grande majorité des adventices aura disparu au printemps.

Vous pourrez alors travailler la terre à la Grelinette, ou mieux encore avec une Campagnole. L’objectif étant de bien l’affiner pour une bonne levée des semis.

Vous pouvez également couvrir le sol avec des matières organiques, comme nous allons le voir pour les plantations. Mais, dans bien des cas, de nombreuses adventices risquent alors de traverser cette couverture naturelle… Compliquant quelque peu la gestion des jeunes semis (désherbage).

Préparer la terre de son potager en permaculture en automne en vue de planter au printemps suivant

Dans l’optique de planter au printemps, vous avez plusieurs approches possibles pour créer un potager en permaculture en automne :

1) En bâchant

Vous procédez de la même façon que ce que nous venons de voir pour les semis.

Il vous faudra donc également travailler la terre (avec un outil écologique) en fin d’hiver (pour d’éventuelles cultures précoces) ou en début de printemps, après avoir retiré la bâche…

2) En mettant en place une couverture permanente naturelle

Créer un potager en permaculture en automne en mettant en place couverture permanente du sol
Mise en place d’une couverture permanente

Pour mettre en place une couverture permanente, commencez par faucher la végétation le plus à ras possible (laissez en place cette fauche).

Posez ensuite, après de bonnes pluies (l’eau et une certaine chaleur sont indispensables pour le développement de la vie dans sol) éventuellement du carton (pour empêcher les repousses).

Puis déposez votre couverture végétale : foin, paille, feuilles (sur 20 à 30 cm d’épaisseur) ou BRF (consultez l’article, car l’épaisseur sera du coup bien moindre…).

Le foin, constitué de matériaux variés, est souvent la meilleure solution. Vous avez peut-être la possibilité de vous procurer du vieux foin, devenu impropre à la consommation animale, chez des éleveurs de votre entourage ?

Ces différents matériaux peuvent aussi utilement être associés… Plus il y a de variétés, mieux la vie pourra se développer dans le sol.

Un apport de compost ou de fumier sous cette couverture sera également bienvenu. Mais on sera alors plus dans le système de buttes…

Toutefois, si cette approche est théoriquement idéale, elle implique que la terre soit déjà suffisamment vivante et surtout meuble.

En effet, si elle est tassée et sans vie, elle risque de le rester… Un travail préalable (avant d’apporter les matériaux organiques) de décompactage, à la Grelinette, serait alors utile, voire nécessaire.

3) En constituant une butte vivante

Démarrer un potager en permaculture en automne en constituant des buttes vivantes
Constitution d’une butte vivante

En sol ingrat, ou tout simplement pour obtenir un support de culture particulièrement fertile, la meilleure approche pour créer un potager en permaculture en automne sera vraisemblablement de constituer des buttes vivantes.

Sur une terre insuffisamment fertile (par exemple après un remblai de construction), trop acide ou au contraire trop calcaire, la constitution de buttes vivantes peut être judicieuse.

Cette solution est également envisageable dans des conditions de sol plus favorables…

Mais gardez à l’esprit que cette façon de procéder (qui ne représente en aucun cas une obligation dans un potager en permaculture… Contrairement à ce que prétendent certains) requiert un travail considérable, mais aussi de pouvoir disposer d’une masse considérable de matières organiques variées…

4) En semant des engrais verts

Que ce soit pour une parcelle destinée aux semis directs ou aux plantations au printemps suivant, il est également possible de semer un engrais vert en septembre/octobre.

Cela requiert d’avoir au préalable ameubli un minimum le sol (toujours avec un outil écologique – Grelinette ou Campagnole – on est d’accord ?)…

Mais cet engrais vert, outre son effet “nettoyage” des adventices (il prendra le dessus sur les herbes spontanées), assurera une protection du sol pendant l’hiver. Et il participera à son enrichissement ainsi qu’à son ameublissement.

Au printemps, vous arracherez (pour semer) ou faucherez simplement (pour planter) cet engrais vert. Vous trouverez plus de détails sur la façon de procéder dans l’article sur les engrais verts.

Je recommande plus particulièrement cette solution dans un sol lourd.

5) Les poules peuvent aussi préparer le terrain pour vous…

Poule, auxiliaire du jardinier pour la mise en place des cultures
Cette poule, lâchée dans le potager pendant l’hiver, va nettoyer le terrain (attention si vous avez des cultures en place !)

Et, si vous avez quelques poules, lâchez-les dans votre futur potager pendant tout l’hiver. Mais pas si des cultures sont déjà en place… Les poules gratteraient et retourneraient tout, risquant alors fortement de détruire vos semis ou plantations)…

Elles vont ainsi, à la recherche de vers et autres denrées, fouiller la terre et la débarrasser de nombreux indésirables

A la sortie de l’hiver, votre sol sera nettoyé de toutes adventices ainsi que de nombreux “nuisibles”.

Quelques articles complémentaires

 

Vous trouverez toutes les informations “théoriques” pour démarrer un potager en permaculture en automne dans Mon Potager au Naturel.

Mais en pratique, les choses sont souvent plus complexes qu’elles ne peuvent paraître au premier abord. Or bien démarrer est essentiel !

C’est la raison pour laquelle je vous propose également un accompagnement personnalisé, pour vous aider à prendre les meilleures décisions, dès le départ (cliquez ici).

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Yves
Yves
14 octobre 2023 13 h 02 min

Bonjour Gilles et merci pout tous vos bons conseils que j’ai récolté dans votre livre “MON POTAGER AU NATUREL”.
Je souhaite démarrer un nouveau potager en permaculture sur celui que je cultive actuellement de manière traditionnelle et j’aimerais construire des carrés potager avec des bordure en bois dès cet automne.
Afin de ne pas impacter la bio diversité du sol ou nous même comme futurs consommateurs de légumes, peux t’on utiliser des planches (coffrage, lame de terrasse…) traitées (classe 4 ou autre…) ?
Merci d’avance pour votre retour.
Bien cordialement.
Yves

Région
mauges (49 510 jallais)
Philippe
Philippe
26 août 2023 12 h 34 min

Merci Gilles de ces bons conseils
Pour ma part chaque automne je prépare une nouvelle parcelle en mettant 20 à 25 cm de fumier de cheval (litière à base de copeaux de bois)
Au printemps je mets des pommes de terre posées sur le sol et enfouies dans le fumier puis dans l’été après les avoir ramassées je mets choux choux fleurs brocolis qui produisent jusqu’en mars en général
Le printemps suivant viennent les tomates aubergines et poivrons qui seront suivies à l’automne par de l’ail et des oignons au printemps et ensuite des haricots
Après je ne sais pas car cela fait 4 ans que j’ai commencé cette pratique que j’ai développée car peu de temps pour jardiner ( ici pas de travail du sol et quasiment pas de désherbage je remets un couvert avec les solanacees)
Je vais peut-être laisser revenir la prairie car je pense qu’un des avantages quand on commence une nouvelle parcelle c’est que le sol contient des nutriments qui diminuent au fil des cultures
En général le potager est très beau sur la nouvelle parcelle.
Avez vous déjà fait ce constat ?

Amicalement

Région
Aquitaine
Philippe
Philippe
27 août 2023 11 h 03 min
En réponse à  Gilles le Jardinier Bio

Très bonne idée l’engrais vert
Je vais regarder ce que je peux mettre dans un sol très acide et si possible un engrais où je vais pouvoir récupérer les graines pour pas avoir à en acheter à chaque fois
Merci

Région
Aquitaine
Marc
Marc
2 février 2023 10 h 11 min

Bonjour Gilles.
Je suis tout à fait convaincu par la technique du bâchage (toile de paillage en ce qui me concerne). C’est efficace, mais cela reporte la mise en culture de plus ou moins 6 mois. Mais la patience est une vertu car cela permet vraiment de commencer la culture dans de bonnes conditions. Après 6 mois de bâche, je trouve que c’est tout aussi bon de commencer au printemps ou à l’automne. Pour moi, il y a deux saisons de jardinage, la belle saison (printemps-été) et la saison froide (automne-hiver), à valoriser toutes les deux à égalité, c’est un principe de base pour un potager sobre. Commencer la culture par la saison froide n’est donc pas un sacrifice, et cela permet de faire l’agrandissement du potager en deux fois par an.
Je cultive systématiquement de la pomme de terre sur les parcelles que je gagne ainsi sur la végétation, parce que c’est une culture nettoyante (sol travaillé, plusieurs buttages, bonne couverture du sol par le feuillage, sol prêt à semer/planter après la récolte). C’est ma tête de rotation. Par la suite, je ne travaille le sol qu’à minima. Le cas échéant, elle est précédée d’une culture d’hiver, soit un couvert, soit des fèves.
Evidemment, si on créé un nouveau potager, on ne voudra pas le construire ainsi petit à petit, mais au moins on peut le faire en deux fois, et on appréhende d’emblée la bi-saisonnalité du potager.

Thérèse
Thérèse
7 janvier 2022 15 h 14 min

Bonjour Gilles,

Ne sachant où mettre ma question, je la mets ici.
Ma question concerne non pas un jardin de pleine terre, mais une jardinière en bois, sur pieds, et d’une belle dimension.
Je m’interroge sur le matériau à utiliser pour couvrir le fond et les côtés de la jardinière (le bois a été traité). Géotextile ? Simple plastique que je vais trouer pour l’évacuation de l’eau, autre ?

Par ailleurs, comment garder vivante la terre d’une jardinière ?
Merci pour votre réponse.

Thérèse

Thérèse
Thérèse
28 octobre 2021 22 h 00 min

Bonjour Gilles,

Je m’apprête à reprendre un potager abandonne depuis 1 an ou 2. Les herbes ont bien sûr beaucoup poussé, dont du chiendent, et je cherche un moyen écologique pour décomposer toutes ces herbes. Le plus simple serait de mettre une bâche. Et je vois que vous la mentionnez la bâche ainsi que les cartons. Mais quid de leur composition et donc de leur impact sur la terre ? Peut-on alors vraiment les considérer comme écologique ?

Thérèse
Thérèse
30 octobre 2021 11 h 38 min
En réponse à  Gilles le Jardinier Bio

merci pour cette réponse argumentée !
Belle journée

Christian
Christian
13 octobre 2021 19 h 19 min

Bonsoir Gilles, je suis vos publications et votre blog depuis déjà pas mal de temps et cette année j’ai expérimenté les plantations en laissant l’herbe pousser au milieu des légumes et j’ai été assez satisfait du résultat…etant dans le sud de la vallée du rhone avec des étés très chauds et très secs mon sol été mieux protégé et nécessité moins d’arrosages et surtout j’ai eu le plaisir de voir mon sol (argile calcaire) allégé gràace a mon composte étau fumier de cheval et les habitants du sol travailler en masse…je suis beaucoup plus désespéré par le chiendent…je suis entrain de préparer de nouvelles planches pour le printemps ou je veux semer de l’engrais vert et je travaille à la grelinette après les fortes pluies qui ont bien assoupli la terre…cependant les racines sont très profondes et en quantité je suis obligé de piocher après la grelinette et mélanger les couches du sol…sur une parcelle de 8m2 j’ai sorti 4 grosses brouettes de racines de chiendent…
Quels conseils pouvez vous me donner à ce propos? merci pour l’ensemble de vos publications que j’essaye de mettre en pratique comme je peux

Anne
Anne
11 novembre 2020 8 h 34 min

Bonjour,
Toute débutante en jardinage, je souhaite préparer mon futur jardin pour le printemps. Je ne souhaite pas utiliser de bâche mais plutôt faire un carré organique (herbe de tonte, compost) que je laisserais tout l hiver et je le paillerais en mai. Est ce la bonne solution ? Cela fonctionnera ?
En vous remerciant par avance

catherine
catherine
25 février 2019 18 h 52 min

Bonjour à vous,
Mon terrain a passé l’hiver sous une bonne couche de divers paillages (broyat , tontes + feuilles, carton) et je suis allée fouiner un peu dessous, ça me semble bien, souple, riche et vivant… la partie supérieure du broyat de bois n’étant pas encore bien décomposée, dois-je la retirer avant de passer la grelinette ou dois-je l’incorporer?
Merci encore pour votre enseignement !

Catherine
Catherine
4 novembre 2018 18 h 16 min

Merci de votre réponse. Je n’y avais même pas pensé! J’espère Que ce blocage sera temporaire. Autrement j’en suis quitte pour tout recommencer…

Catherine
Catherine
3 novembre 2018 10 h 48 min

Bonjour Gilles
Je viens d’acquérir un grand jardin avec beaucoup de nettoyage à faire (bois et herbe) et je souhaite démarrer un potager au printemps prochain. En ce milieu d’automne, nous sommes passés directement d’un temps chaud et très sec à des températures plutôt fraîches et pas encore beaucoup d’eau… j’ai délimité un terrain et l’ai recouvert au fur et à mesure des « arrivages » d’un tiers de carton (déménagement!), puis d’un tiers de broyat de bois, avec une composante bambou, et enfin d’un tiers de tontes de gazon. J’ai bien conscience que c’est un peu… batard comme mise en place! J’ai fait ça sur plusieurs semaines. Ma question: le manque d’eau va-t-il perturber le processus de compostage des divers éléments ou simplement le retarder? J’avais le choix entre terre froide et terre sèche…
Merci pour votre site, que je lis presque comme un roman!!

bénédicte d'Aillières
bénédicte d'Aillières
15 octobre 2018 11 h 26 min

bonjour Gilles.
quand je fais une nouvelle parcelle, je tond à ras puis je mets du carton que je recouvre de terreau, terre, tontes, etc. au printemps la terre est très facile à travailler.je retourne superficiellement en retirant à la main de le gros des racines d’herbe (j’ai beaucoup de chiendent) (c’est la seule fois où je retourne ma terre)
ma question, pour les planches en cours, : quand puis je mettre le fumier et le compost?
j’utilise du fumier que j’ai laissé reposer 1 an, jusqu’ici je le répandais avant l’hiver pour qu’il finisse de murir avant les plantations. (j’en mets un an sur deux en alternant les parcelles, jamais après les légumineuses), de même pour le compost. mais en mettant une bâche noire tout l’hiver comme vous le proposez -(et c’est ce que je vais faire, car j’ai vraiment trop de nettoyage à faire au printemps et je désherbe à la main en ameublissant le sol à la grelinette)- , peut-être faut il attendre le printemps après avoir retiré la bâche ?peut-être vaut il mieux mettre juste le compost et/ou le fumier au pied des plants ?(ce que je fais avec les tomates par exemple)
en revanche, à l’automne je mets de la chaux car mon terrain me paraît trop acide. au niveau texture, la terre est équilibrée.
je lis avec attention toutes vos publications et vos livres, que j’apprécie beaucoup et que je recommande autour de moi, mais j’ai tout de même des hésitations.
merci !
bénédicte d’aillières
(cotes d’armor)

bénédicte d'Aillières
bénédicte d'Aillières
15 octobre 2018 15 h 25 min
En réponse à  Gilles le Jardinier Bio

merci beaucoup !

Juju
Juju
25 février 2018 13 h 33 min

Bonjour,

je me demandais si ma poule en liberté n’allait pas manger tous les vers de terre de mon jardin. Alors après avoir épandu mon composte (avec plein de lombrics dedans) sur la parcelle, j’ai tout recouvert de plastique. ai-je bien fait?
De plus, est ce une bonne idée de garder ce plastique noir tout au long de la saison (printemps/été) pour ne pas avoir a me soucier des adventis? genre, comme les cultures de fraisiers, mais pour tout: salade, tomate, poivrons, …? Pourquoi faudrait il enlever cette bâche noire? Merci pour vos réponses judicieuses et avisées!
Juju

Heikel de JardinerFuté
Heikel de JardinerFuté
3 octobre 2017 10 h 21 min

Salut Gilles,

Un article très intéressant, merci ! Ça complète assez bien ce que j’avais en tête en voulant écrire un article sur la préparation du sol pour les cultures suivantes.

Personnellement j’ai un peu de mal avec la bâche, je préfère nourrir la vie du sol en même temps. Donc mettre un mulch organique sur le sol. Le carton fait d’ailleurs des merveilles pour tuer et se faire décomposer la végétation en place. J’y rajoute aussi une épaisseur de paille car le carton est relativement rapidement décomposé. D’ailleurs, j’y plante aussi directement, comme des choux en hiver. Ça permet d’occuper le sol avec des racines et de ce fait, nourrir, et aérer le sol.

Si ça t’intéresse ou si ça intéresse certains de tes lecteurs j’ai écris un article sur le mulch que j’ai voulu assez généraliste :

https://www.jardinerfute.com/mulch/

À bientôt j’espère !
Heikel

Heikel de JardinerFuté
Heikel de JardinerFuté
4 octobre 2017 10 h 39 min
En réponse à  Gilles le Jardinier Bio

Salut Gilles,
Je me suis mal exprimé alors, mon message n’était pas que la bâche n’était pas utile. Comme tu le dis, c’est la solution la plus simple. On pose la bâche et c’est fait.

Ceci dit, la bâche ne favorise pas la vie du sol en tant que telle. Ce n’est pas la bâche qui permet à la vie du sol d’augmenter, mais la végétation en place qui meurt et se décompose, c’est un effet inhérent à chaque technique. D’ailleurs, la vie du sol augmente rarement durant cette procédure, le sol peut s’assécher et la rhizosphère n’est plus présente. Ainsi la vie et micro-faune peut même décroître.

C’est pourquoi je favorise une couverture organique, afin que cette dernière puisse se décomposer et de par sa présence, nourrir la vie du sol. Mais c’est un choix personnel (et surtout esthétique) et dans les faits, je pense pas que la différence soit vraiment grande entre les 2 techniques !

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