Mauvaise herbe ou adventice ?
Quel jardinier n’a jamais pesté contre les mauvaises herbes au potager : “mes cultures sont envahies par cette saloperie… Comment déserherber ?” . Pourtant, chaque plante spontanée, chaque herbe, outre l’abri qu’elle constitue pour toute une faune utile, joue un rôle essentiel au jardin.
Jamais elle n’est là par hasard, mais elle répond au contraire à un besoin (un manque, un excès, un déséquilibre, un blocage, un tassement…).
L’objectif de cet article est donc d’apprendre à mieux connaître les adventices (le terme que devrait employer tout jardinier bio) fréquemment rencontrées au potager naturel.
Non pas non pour chercher à tout prix à les éradiquer, mais plutôt pour comprendre les raisons de leur présence et mettre en œuvre les actions en découlant (décompactage du sol, apport ou non de matières organiques, cultures d’engrais verts…) ou simplement l’accepter.
Sachant que lorsqu’elles auront rempli leur rôle, les plantes adventices disparaîtront d’elles-mêmes pour, en général, laisser place à une végétation moins gênante pour les cultures…
Les adventices témoignant d’un sol déséquilibré
Le liseron des champs (Convolvulus arvensis)
Le liseron des champs est une plante vivace rampante (ou grimpante si elle trouve un support) faisant partie des convolvulacées.
C’est sans doute l’une des plantes adventices les plus envahissantes…
Il se reproduit par multiplication des rhizomes et essaimage des graines. Il convient donc d’éviter le passage d’engins rotatifs qui auront pour effet de multiplier les bouts de rhizomes.
Une culture d’engrais verts (mélange seigle/vesce) semés à l’automne, par son action nettoyante, permet de limiter sa propagation.
Mais le liseron, plante adventice par excellence, témoigne avant tout d’un sous-sol tassé, d’une certaine richesse en azote, mais également d’une carence en silice.

En s’implantant le liseron, de par des racines profondes, va justement décompacter le sous-sol et libérer de la silice, remédiant ainsi au manque initial.
Ses fleurs attirent notamment les abeilles et les syrphes (un auxiliaire raffolant des pucerons…).
Riche en azote et divers oligo-éléments, le liseron pourra être utilement apporté, après séchage, au compost.
Pour en savoir plus sur cette plante, je vous invite à consulter l’article que j’ai récemment publié au sujet du liseron.
Le chiendent (Elytrigia repens)
Appartenant à la famille des poacées, le chiendent est une plante adventice, de la famille des graminées, aux longs rhizomes témoignant d’un sol fatigué et dont il est très difficile de se débarrasser.
Tout comme pour le liseron, le passage d’engins rotatifs va multiplier ses rhizomes. Il peut également se reproduire par propagation des graines.
La culture d’engrais verts nettoyants (Sarrazin en culture d’été ou seigle/vesce en culture d’hiver) limitera sa propagation.
On peut également en venir à bout en plaquant au sol une bâche plastique noire pendant plusieurs mois.
Dans les terrains pentus, le chiendent prévient les problèmes d’érosion.
Diurétique, rafraîchissant, émollient, le chiendent est une plante médicinale également comestible.
Il constitue un fourrage de qualité qu’apprécient particulièrement les moutons.
La datura commune (datura stramonium)

Appartenant à la famille des solanacées, la datura officinale (ou commune) est une plante annuelle très commune en Europe et pouvant mesurer jusqu’à 2 mètres de hauteur.
Elle se reproduit naturellement par essaimage des graines.
Le datura (le genre est masculin alors que les espèces sont des mots féminins) apparaît fréquemment dans les sols pauvres en matières organiques, fraîchement retournés.
Ainsi, par des apports réguliers de matières organiques (fumiers, compost, engrais verts…), on éliminera peu à peu cette plante de son potager.
Le datura peut également indiquer un sol pollué. Capable de fixer des métaux lourds (bore, cuivre, cadmium, plutonium) ; sa raison d’être est alors de dépolluer le sol.
La datura est également réputée attirer les doryphores qui vont y pondre leurs œufs. Les larves, en se nourrissant de ses feuilles, vont alors s’empoisonner.
On aura toutefois soin de ne pas laisser le datura monter en graines (maturation de juillet à octobre), sans quoi, l’envahissement risque de se prolonger bien au-delà de la période de “purification”.
Signalons également que la datura est une plante extrêmement toxique (les graines contiennent des alcaloïdes tropaniques).
La renoncule rampante (ranunculus repens)
Couramment nommée “bouton d’or”, la renoncule rampante est une adventice faisant partie de la famille des renonculacées.
Mesurant de 20 à 50 cm de haut, elle s’étend principalement en développant ses puissants stolons, mais également par germination.
Signalant un sol lourd, humide, souvent argileux et tassé, la renoncule rampante est toxique pour le bétail (qui n’y goûte guère en général). Une forte colonie de renoncule rampante doit nous inciter à drainer le terrain.
Le rumex (Rumex obtusifolius)

Le rumex témoigne d’un sol compacté, et par conséquent saturé en matières organiques et en eau, avec blocage des oligo-éléments et du phosphore.
Dans un potager où le rumex domine, tout apport supplémentaire de matières organiques risque de provoquer des dégâts irréversibles pour le sol (destruction du complexe argilo-humique).
Les feuilles (amères et astringentes) sont comestibles, mais déconseillées aux personnes souffrant de troubles rénaux.
La bourse à pasteur (notamment Capsella bursa-pastoris, Capsella rubella…)
La bourse à pasteur regroupe plusieurs espèces d’adventices herbacées de la famille des brassicacées.
Appréciées des oiseaux, ses graines sont très nombreuses.
S‘adaptant à tout type de sol et souvent parmi les premières plantes à coloniser un sol nu, la bourse à pasteur prévient en cela l’érosion.
Comestible (je n’y ai personnellement jamais goûté), la bourse à pasteur est plus utilisée pour ses vertus médicinales. (http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/HerbierMedicinal/Plante.aspx?doc=bourse_pasteur_hm)
Les adventices témoignant d’un état satisfaisant du sol
Le mouron des oiseaux (Stellaria media)
Le mouron des oiseaux est une plante annuelle commune de la familles des Caryophyllacées et très appréciée des oiseaux.
Cette adventice indique un sol équilibré et fertile, riche en matières organiques et en azote.
N’appréciant guère le calcaire, on peut limiter son développement en épandant un amendement calcaire avant les semis ou plantations.
Comestible, le mouron des oiseaux se consomme notamment en soupe ou en salade (feuilles et fleurs).
Le pourpier (Portulaca oleracea)
Le pourpier témoigne d’un sol riche en humus et chaud, mais également d’un certain tassement. Et, même s’il peut s’étendre de façon très importante, il est très facile de l’arracher, notamment quand le sol est humide.
Personnellement, je limite sa propagation au milieu des salades ou des carottes par exemple (le pourpier peut facilement étouffer les petites plantes), mais le laisse sans problème se développer au pied des plantes potagères à plus fort développement (tomates, aubergines, courges, melons, choux…).
Il assure ainsi une couverture du sol et lui permet de rester frais.
De surcroît, quelques feuilles (très riches en oligo-éléments) ajoutées à la salade apportent une touche originale… À découvrir !
L’amarante (Amaranthus)

L’amarante est également l’une des plantes adventices parmi les plus communes au potager.
Autrefois classée comme chénopodiacées, elle appartient aujourd’hui à la famille des Amaranthaceae.
Elle se développe principalement dans les sols riches en humus. Mais elle peut aussi indiquer un excès, ou au contraire, un manque, de potasse et/ou d’azote.
Notons qu’elle est résistante au Roundup ! Une alliée donc… Elle se reproduit par dispersion de ses graines.
Les feuilles et les graines sont comestibles et d’une grande qualité nutritionnelle et peuvent se cuisiner à l’infini (http://recettes.de/amarante). Certains jardiniers n’hésitent d’ailleurs plus à la cultiver au potager.
Le chénopode blanc (Chenopodium album)

Le chénopode appartient à la famille des chénopodiacées.
Il fait partie des adventices fréquemment rencontrées au jardin, et plus particulièrement au potager lorsque la terre vient d’être travaillée.
Il fleurit de juin à octobre et se ressème spontanément.
Tout comme l’amarante (elles font partie de la même famille et l’on retrouve souvent les deux plantes en voisinage), le chénopode indique un sol riche en humus.
Les feuilles de chénopode se consomment comme l’épinard.
Notons que l’on peut retrouver des plantes indiquant des qualités de sol différentes sur la même parcelle.
Par exemple, chez moi, la partie haute de ma parcelle principale a malheureusement vu l’apparition de datura alors que la partie basse abrite principalement du chénopode et de l’amarante.
Cela peut sans doute s’expliquer par un certain ruissellement des matières organiques vers le bas du terrain.
La période de travail du sol (trop humide par exemple) et les apports différents (en quantité, mais aussi en qualité) de matières organiques peuvent également expliquer de telles disparités sur un même terrain…
Que faire avec les adventices ?
Cette liste des adventices communes est bien sûr non exhaustive…
Parmi les plantes adventices, citons encore notamment l’oxalis, la potentille rampante…
Mon propos n’est pas de faire le tour de toutes les plantes sauvages au potager (Il existe quantité d’adventices au potager naturel; moins dans les jardins traités…)
J’ai donc choisi de présenter ici les adventices qui me semblaient les plus représentatives afin de mettre en lumière la corrélation entre l’apparition de certaines plantes et indications sur l’état d’un sol.
Avant de chercher à lutter (souvent vainement) contre les adventices, essayez plutôt de comprendre les raisons de leur présence.
Et intéressez-vous à ces causes plutôt qu’à leurs conséquences…
Bref, tirez profit des précieuses indications que vous offrent les plantes adventices pour mieux connaitre le sol de votre jardin :
- Les adventices vous indiquent un sol tassé, compacté ? Cultivez peut-être des engrais verts ;
- Les adventices vous indiquent un sol trop riche, sans doute saturé en matières organiques ? Calmez-vous sur les apports ;
- Les adventices vous indiquent au contraire un sol pauvre ? Apportez alors des matières organiques diverses et variées ;
- Les adventices vous indiquent un sol riche en humus ? Continuez… Vous êtes sur la bonne voie (mais surveillez l’apparition de plantes qui pourraient vous indiquer un excès…).
Pour aller plus loin avec les adventices
En complément de cet article, j’ai également publié un tableau des plantes bioindicatrices.
Et si le sujet des plantes bio-indicatrices vous passionne, je vous conseille vivement la lecture de l’ouvrage de référence, en 3 tomes de Gérard Ducerf :
- L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices, alimentaires et médicinales : Guide de diagnostic des sols Volume 1
- L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices, alimentaires et médicinales : Guide de diagnostic des sols Volume 2
- L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices, alimentaires et médicinales : Guide de diagnostic des sols Volume 3
Bonjour, Gilles. Mon potager est envahi depuis quelques années par du laiteron des champs. Je ne sais pas comment il est arrivé là mais je j’arrive pas à m’en défaire. Il traverse même le paillage. J’ai l’impression que lorsque je l’arrache cela stimule la repousse. Y a-t-il une solution pour en venir à bout ? Je suis désespérée. Merci pour ta réponse, Gilles. Michèle
Bonjour et surtout Merci pour tous vos articles très, très enrichissants. Je les consulte et les partage très régulièrement. Juste une remarque, dans votre article sur les adventices (que je défends souvent comme n’étant pas de “mauvaises” herbes), la photo du Datura est celle d’une Nicandre faux-coqueret (je la connais bien en ayant quelques unes venus spontanément dans mon jardin. Depuis je la ressème, en la maîtrisant un peu… je la trouve magnifique. De plus, elle repousserai les insectes au potager (sans oublier qu’elle est toxique à manipuler …). Bonne continuation. Dominique
Bonjour Dominique,
Vous avez raison… grossière erreur de ma part (à ma décharge, précisons que ces plantes font partie de la même famille – solanacées – et que les feuilles sont presque semblables; par contre la fleur n’a rien à voir !).
Je viens de changer la photo.
Merci !
Gilles
Les noms ou photos des 3 tomes conseillés n’apparaissent pas.
Quels sont-ils ?
Merci
Bonjour Ariane
Les liens, assez anciens n’étaient plus valides… raison pour laquelle ils avaient disparus.
C’est rectifié.
Cordialement,
Gilles
Merci pour ce blog et toutes ces explications.
Pour ma part je cultive en jardin bio et je désherbe tout à la main.
Par contre il y a beaucoup d’herbes que je goûte parfois et qui sont comestibles.
En commençant par le pourpier qui est vendu maintenant sur les marchés locaux en Gironde !
Et dire que mes voisins l’arrachaient et le jetaient sans savoir que ça se mange aussi en salade.
Par contre, où trouver des photos des diverses sortes de “mauvaises herbes” comestibles ou non ?
Bonjour JEAN-PAUL K
tapez “mauvaises herbes” ou “adventices” ou “herbes des jardins”… puis cliquez sur “images”,
vous aurez déjà un bon départ pour commencer vos recherches.
“plantes sauvages comestibles” fonctionne bien aussi.
Bonne journée.
que pensez vous de cette espece invasive qu est le bipalium et qui represente un danger pour toutes personnes en contact avec le sol et les jardins en ceci qu il produit un poison violent la tétradotoxine que l on retrouve egalement dans les entrailles du fugu japonais.avez vous un moyen de l éradiquer;bien amicalement Alain
Bonjour Alain,C’est en effet une espèce animale (on parle de végétation sur cet article…) invasive pouvant poser de sérieux problème sur la diversité (notamment parce qu’ils s’attaquent aux lombrics. Voyez ici : https://www.sudouest.fr/2018/05/22/des-vers-geants-predateurs-envahissent-les-jardins-francais-5077629-10275.php
Cela dit, toucher cet animal peut certes engendrer de sérieuses allergies… mais ne cédons pas à ce genre de psychose; pour parler de poison violent, il faudrait l’ingurgiter…
Je ne connais pas de moyen de l’éradiquer…
Bonjour.
Pauvre société ! En même pas 50 ans nous avons perdu pratiquement tout le savoir ancestral en ce qui concerne les plantes sauvages comestibles / médicinales (sans parler de tout ce qu’on pouvait faire / fabriquer avec). L’agroalimentaire et ses besoins insatiables de rentabilité nous a laissé quoi ? 50…60 végétaux sur les étals ? Avec l’aide de nos parasites-politicards ils ont même tenté d’interdire les purins d’orties, de consoude, etc et limité l’échange ou le don de graines aux 10 voisins les plus proches !! (mais comme d’habitude “c’est pour notre sécurité”).
Par le biais de l’Éducation Nationale et des médias ils ont diabolisé les autres plantes, celles qu’ils ne peuvent pas vendre car trop compliquées à récolter, ils nous ont bourré le crane des milles dangers d’empoisonnement, de toxicité, des RISQUES que nous courrons à manger ces herbes, car comme dit plus haut “c’est pour notre sécurité”.
Aujourd’hui quand nous voyons une plante, une herbe sauvage, nous nous retrouvons devant l’inconnu et même avec ce fantastique outil qu’est Internet il est difficile d’obtenir des renseignements et des réponses.
ILS ont bien fait leur travail de démolition !!
“En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi”. Franklin Delano Roosevelt.
Je n’ai pas de soucis avec les
ADventices quelques rares herbes je travaille le sol constament avec des couvertures naturels feuilles broyees bois mort tonte pelouse dechets menager tailles des arbustes ect…. respecter la nature est la priorité et la récolte des légumes est fabuleuse toute l’année
Bonjour à tous,
Ces articles sur les adventices sont très intéressants.
Toutefois, on ne parle jamais d’une herbe moins connue et particulièrement pénible . Je parle de “Galinsoga parviflora” qui m’a fait l’honneur de venir dans mon potager il y a 2 ans et qui envahit tout, partout. Arrachage manuel, avec les outils, mais il suffit de tourner le dos 2 jours pour vois d’autres colonies apparaître. à peine sortie de terre, la fleur est là, avec quelques 10.000 graines (je ne les ai pas comptées, je l’ai lu quelque part).
AU SECOURS! Aidez-moi!
Merci et bonne fin de semaine!
Yvon.
Galinsoga se mange et est delicieuse (gout d’artichaut ou topinambour) en plus d’etre riche en nutriments. Regardez cette petite video un chef vous indique comment la consommer (en Colombie,elle parfume le plat national) : http://www.rustica.fr/tv/cuisiner-mauvaises-herbes-galinsoga,9092.html
Ca me desespere de lire sur des forums des jardiniers qui la detestent tellement, employent des pesticides et se moquent de ceux qui parlent de la manger… dans quelle ignorance nous avons ete eduques, a considerer tout ce qui est sauvage comme impropre a la consommation alors que tant de plantes sauvages sont comestibles.
Article très intéressant merci !!
Qu’en est-il des graminées ? J’en ai de toutes sortes. Je les coupe ou les arrache. Elle repoussent et montent en graines à une vitesse phénoménale. Que faire ?
Bonjour Danielle,
Il existe une multitude de graminées, chacune avec ses propriétés propres…seul un livre (comme ceux présentés dans l’article pourra vous éclairer…
Sinon, le sol humide (printemps très pluvieux) favorise la levée des adventices…et les chaleurs de ces derniers temps, la montée à graine…alors persévérez à arracher et paillez épais…mais je crois que tout le monde en France est un peu à la même enseigne cette année: les adventices prennent le dessus et il est très difficile de suivre !
Bon courage,
Gilles
Bonjour.
Gilles, j’aimerais savoir comment tu gères la coopération, le partage avec l’amarante. Car nous en sommes ENVAHIS. Ici ce n’est qu’un tapis d’amarante ! Nous ne sommes pas mécanisés et travaillons ( nous sommes 2 à tour de rôle )à la main essentiellement sur 5000m2. Nous n’arrivons pas à la contenir. Je lui trouve des avantages ou intérêts comme par exemple de garder l’humidité ou de travailler le sol à notre place, mais si on se rate elle nous étouffe des planches de radis, de poireaux … Je ne parle pas des carottes en ce moment qu’il nous faut désherber à la pince à épiler presque !
Bonsoir Bruno,
Pour les légumes racines qui, en effet, risquent d’être étouffés par l’amarante, je passe entre les lignes avec un sarcloir oscillant monté sur une houe à pousser (comme le matériel tu peux le voir ici : http://www.cecotec.be/products/Cultivateur_a_1_roue.cms – au passage, un super investissement pour quelqu’un qui ne veut pas se mécaniser mais qui travaille une certaine sueface) puis comme toi, à la main sur les lignes…mais, si ça peux te réconforter, je suis également un peu dépassé après ce printemps pluvieux !
Sinon, pour les légumes à fort développement, je me contente de faucher l’amarante avant qu’elle ne graine, et je la laisse sur place.
Bon courage,
Gilles
Bonjour Gilles,
Merci de ta réponse. Nous pratiquons de même sauf que nous manquons un peu de temps cette année. Le souci avec l’amarante c’est qu’à peine désherbée une nouvelle génération redémarre derrière …!!!
Mais c’est la vie qui pousse, se manifeste et se perpétue ! Au final c’est super sympa !
Une parcelle de mon jardin ayant été enrichie par du compost mûr, régulièrement, ( donc présence d’humus stable ) et ayant produit fèves et petits pois ( légumineuses qui enrichissent le sol en azote ), il est donc normal d’y voir apparaître liseron et pourpier
bonjour,et la biodiversite n’est elle pas au travers de ces “mauvaises herbes”un facon de laisser s’exprimer les antagonismes,et coupees elles enrichissent nos sols,les racines qui restent dans le sol nourrissent aussi par leurs exudats les plantes en périphéries,puis sechees et broyees ,ces memes adventices fournissent de la matière a composter et quel ennui sans la presence de toutes ces plantes,soit disant indésirables peut etre mais tellement utiles aux plantes cultivees
Bonjour et félicitations pour votre blog !
Dans mon petit jardin de ville (4 ares), je suis envahie par des pissenlits et renoncules repens. Donc, le sol est lourd et argileux. Comment, avec des moyens simples, l’alléger ?
Merci d’avance pour votre réponse
Marie-Christine
Bonjour Marie-Christine,
Attention, la simple présence de renoncule ou de pissenlit n’indique pas avec certitude un sol argileux…je vous conseille de lire cet article pour plus de précisions : https://www.un-jardin-bio.com/connaitre-sol/
Par ailleurs, le seul moyen efficace (mais le processus est long) pour alléger un sol argileux est l’apport de compost (tous les ans). L’apport de sable souvent préconisé est illusoire, les 2 matériaux ne se mélangeant pas mais formant alors des amas distincts.
Cordialement,
Gilles
Merci de ce rappel; Les adventices sont nos alliées, en effet ,outre qu’elles nous renseignent sur l’état du sol que nous dédions à notre alimentation, elles contribuent à corriger ce que nous concevons comme un déséquilibre.
Mais gardons nous de penser que ce déséquilibre doit être systématiquement corrigé.
Posons nous une question simple:
Quelle plante comestible pousse aisément en compagnie de ces adventices?
En second lieu, la question qu’il me semble intéressante de se poser, est de savoir si la surface utile à la culture de mes plantes comestibles n’est-elle pas trop grande.
L’étendue de la zone sauvage avoisinante est-elle suffisante pour abriter, nourrir la biodiversité dont j’ai besoin pour produire avec mon environnement une nourriture saine, en quantité suffisante. Dois-je repenser en partie mes besoins en termes de plantes?
Regarder chez le voisin si l’herbe est plus verte n’est pas pas une mauvaise attitude. Penser son jardin en intégrant les différentes configurations des espaces cultivés et/ou sauvages constitue aujourd’hui un geste salutaire pour tous.
Nous habitons la même planète et ce que nous commettons là impacte la bas.
La coopération entre jardiniers maraîchers est plus qu’une simple manière de vivre, elle est impérative. Les hommes sont confrontés aux douloureux problèmes posés par les conséquences de pratiques polluantes accumulées depuis prés d’un siècle.
Il n’est donc pas question d’agir comme si il était possible de revenir en arrière, mais bien d’opérer une réparation.
Ainsi consommer plus de légumes pour augmenter la productivité alimentaire implique de connaitre ce qui localement est adapté, et dans quelle mesure modifier la structure des sols peut pérenniser l’abondance.