La nature du sol est à mon sens un élément primordial dans un jardin en permaculture.
C’est pourtant une connaissance souvent négligée.
Nous allons tenter ici d’y remédier…
Pourquoi devez-vous connaître la nature du sol de votre jardin ?
De la nature du sol dépendront en grande partie les actions à entreprendre dans votre jardin.
Par exemple :
- Le compost sera t-il adapté ?
- Quel type de fumier utiliser, et quand ?
- Avec quels matériaux pailler, quand, avec quelle épaisseur ?
- Une culture d’engrais verts est-elle appropriée ?
- À quelle fréquence arroser ?
- Quelles plantes vont s’y plaire, et lesquelles auront du mal à s’adapter ?
Je pourrais ajouter de nombreuses autres actions pour lesquelles cerner la nature du sol est indispensable…
Ne pas s’en soucier, c’est donc se tirer une balle dans le pied !
Chaque année, ou presque, apparaissent des méthodes “miracles” de jardinage…
Force est de le constater : elles ne tiennent en général pas compte de la nature du sol !
Alors, libre à vous de jeter les dés et espérer qu’ils retombent sur la bonne face (après tout, certains jardiniers réussissent avec ces méthodes – il suffit pour cela que les conditions de culture coïncident à peu près avec celles du créateur de la méthode).
Libre à vous donc de risquer de gaspiller beaucoup de temps et d’énergie (voir d’argent pour certaines méthodes) pour finalement vous décourager…
OU de partir sur de bonnes bases en déterminant la nature du sol de votre jardin.
C’est ce que je vous propose à présent.
Comment déterminer la nature du sol de votre jardin ?
Effectuer une analyse chimique de son sol coûte relativement cher.
Mais, en observant les plantes présentes naturellement sur un terrain et en effectuant quelques tests basiques, vous aurez une idée relativement fiable de la nature du sol de votre jardin.
Ce n’est certes pas aussi précis qu’une analyse chimique, mais vous aurez les indications essentielles pour démarrer votre jardin dans de bonnes conditions, ou en rendre la terre plus vivante et fertile.
Commençons par la texture du sol…
La texture

Nous allons déterminer ici la granulométrie (texture), c’est-à-dire les types de particules composant notre sol :
- Argiles : ce sont les particules les plus fines. Un sol majoritairement argileux est lourd, se réchauffe lentement et se fendille en cas de sécheresse (attention avec le paillage ou le BRF). Il retient efficacement l’eau et les engrais. Les apports de matières organiques doivent être espacés dans le temps, mais copieux.
- Limons : les limons constituent le stade intermédiaire entre argiles et sables. Les terres limoneuses sont en général battantes et se tassent facilement. Des engrais verts et une couverture du sol sont bénéfiques et parfaitement adaptés à ce type de sol. Ce sont des terres souvent idéales pour les cultures légumières et les arbres fruitiers.
- Sables : le sable est l’élément le plus grossier. Ce sont les sols légers. Les terres sableuses se réchauffent facilement et permettent ainsi des cultures précoces. Pauvres en matières organiques (car les retenant à peine), les apports de matières organiques (fumiers, composts, feuilles mortes, pailles, foins, coupes d’herbes, résidus de récolte, brf…) doivent y être fréquents et modérés. Les sols sableux sèchent également facilement. Souvent acides, il peut alors être utile d’y apporter également des amendements calcaires (type lithothamne). Les engrais verts y sont en général déconseillés, car puisant dans les faibles réserves.
Bien entendu, les sols ne sont jamais totalement sableux, limoneux ou argileux, mais contiennent des proportions variables de ces éléments. Par exemple, un sol est dit sablo-limoneux s’il contient une majorité de sable ainsi qu’une quantité notable de limons…
Observer la végétation spontanée pour avoir de premières indications sur la texture d’un sol
Certains végétaux peuvent indiquer la nature du sol.
On les appelle plantes bioindicatrices.
Ainsi, dans les sols lourds, on trouvera fréquemment, des renouées persicaire, des chardons, du laiteron, ou encore de l’agrostis rampant
Dans les sols légers, les pensées des champs ou l’anthémis des champs forment naturellement des colonies importantes.
Ces plantes ne sont significatives que lorsqu’elles sont dominantes.
Déterminer grossièrement la texture d’un sol avec le test de la pâte à tarte
Pour confirmer votre analyse faite sur l’observation de la végétation spontanée, faites le test dit de la “pâte à tarte“.
Prenez une poignée de terre humide (ou mouillez-la au besoin) et étalez-la en la roulant avec une bouteille.
L’épaisseur de la pâte que vous parviendrez à obtenir, sans qu’elle se brise, vous indique la texture de votre sol :
- Sol argileux : moins de 3 mm d’épaisseur.
- Sol limoneux : de 3 à 5 mm d’épaisseur.
- Sol sableux : impossible d’étaler la pâte sans la briser.
Que faire de ces observations ?
Quelle que soit la nature du sol, on ne le modifiera pas du jour au lendemain (à moins d’y renouveler totalement la terre)… Toutefois, des apports réguliers de compost allégeront les sols lourds et donneront plus de corps aux sols légers.
Les sols légers nécessitent des apports fréquents mais modérés de compost alors que les sols lourds profitent au mieux d’apports espacés dans le temps, mais copieux.
Le PH (terre acide ou calcaire ?)
On déterminera ici le ph d’un sol :
- Un sol est acide si son ph est inférieur à 7 ;
- Il est neutre si son ph est égal à 7 ;
- Il est alcalin (ou basique) si son ph est supérieur à 7.
Certaines plantes supportent mal le calcaire, d’autres les sols acides (qui favorisent par exemple des maladies sur le chou)… Le jardin idéal a un ph proche de la neutralité car il pourra ainsi accueillir la plupart des cultures.
Avec des moyens très simples, on pourra déterminer la tendance de notre sol :
Test du vinaigre pour savoir si un sol est calcaire (ou alcalin)
Pour savoir si un sol est calcaire, versez un peu de vinaigre blanc dessus :
- Si une réaction effervescente se produit, le sol est calcaire ;
- Si la réaction est très faible, il est proche de la neutralité ;
- Si elle est nulle, il est neutre ou acide… Le test du bicarbonate va nous permettre de préciser cela…
Test du bicarbonate pour savoir si un sol est acide
Le test du bicarbonate de soude vous indiquera si votre sol est acide :
- Mélangez un échantillon de terre avec un peu d’eau déminéralisée (au PH neutre) puis mélangez bien :
- Versez du bicarbonate de soude sur ce mélange :
- Si vous pouvez observer une réaction, votre terre est acide.
En résumé :
- Effervescence au test du vinaigre = sol calcaire (plus l’effervescence est importante, plus le sol est calcaire) ;
- Effervescence au test du bicarbonate = sol acide (plus l’effervescence est importante, plus le sol est acide) ;
- Aucune effervescence, ni avec le vinaigre, ni avec le bicarbonate = sol neutre (ou proche de la neutralité).
Plantes bio-indicatrices du PH
De même, la végétation spontanée donne une indication très fiable de l’acidité d’un sol :

- Dans les sols acides, on trouve fréquemment de la bruyère, des fougères, genêt à balais, de la petite oseille, de la digitale pourpre, de l’ajonc, des châtaigniers…
- Dans les sols calcaires, on trouvera notamment de la chicorée sauvage, de l’ellébore, de la moutarde des champs, du sainfoin, de la sauge des prés, du viorne, des cerisiers, des ormes, des sureaux…
Pour une mesure plus précise, utilisez un PH mètre pour le sol.
Que faire de ces observations ?
Un sol trop acide peut être amélioré par des apports d’amendements calcaires ainsi que d’engrais organiques riches en calcium.
Un sol au contraire calcaire bénéficiera de cultures d’engrais verts comme la moutarde… Les amendements et engrais riches en calcium sont évidemment à proscrire. Mais pourquoi ne pas tester alors un BRF constitué notamment de résineux (ce qui est en général déconseillé) pour acidifier quelque peu un sol trop calcaire ?
La richesse en matières organiques
Mais ce qui importe le plus au jardinier bio, n’est-ce pas avant tout la richesse de son sol, et notamment sa teneur en humus (matières organiques stables représentant environ 85 % des matières organiques totales du sol, le reste étant constitué de matières organiques en cours de décomposition) ?
En effet, un sol fertile doit contenir au moins 5 % de matières organiques.
Observer la flore spontanée nous donne une indication intéressante sur la richesse d’un sol

S’il est compliqué de repérer sans analyse les éventuelles carences d’un sol, on peut néanmoins avoir une bonne idée de sa richesse en humus, ceci par une simple observation de la flore présente naturellement dans votre jardin.
Ainsi, petites et grandes orties, chénopodes, amarantes, chiendent, arroches, lamiers blancs et lamiers pourpres, sureau noir, mouron blanc, mercuriale annuelle… sont des plantes indiquant un sol riche en humus.
La présence de ces plantes, surtout si elle est particulièrement marquée, est un signe encourageant. Mais, n’oubliez pas que même si votre terre est fertile, il convient néanmoins de la nourrir.
Observer ses cultures pour avoir une idée de la richesse d’un sol
De même l’observation de vos cultures donne de précieuses indications sur la richesse de votre sol.
Dans un sol suffisamment riche en humus, on observera une croissance rapide des plantes cultivées et un feuillage bien développé.
Que faire de ces observations ?
Quelle que soit la richesse de votre sol, continuez à le nourrir efficacement avec des matières organiques diverses : fumiers, compost, mulch (pailles, foin, herbes coupées, BRF…).
Se faisant, vous maintiendrez, voire améliorerez, la teneur en humus de la terre de votre jardin… qui vous le rendra en récoltes abondantes.
Et si votre sol est vraiment peu profond, trop pauvre, caillouteux, difficile à travailler… envisagez peut-être un potager en lasagnes ?
Pour aller plus loin…
Voilà, j’espère que ce petit article, vous aura permis de mieux cerner la nature du sol de votre jardin et de pouvoir maintenant en tirer les leçons qui en découlent…
Voici quelques articles complémentaires :
- Comment améliorer une terre sableuse ?
- Terre limoneuse, une chance pour le jardinier
- Comment jardiner en terre argileuse ?
- Terres acides, causes et solutions naturelles
- Comment aborder un sol calcaire ?
- Plantes bio-indicatrices
- Les adventices, ces herbes que l’on dit mauvaises
- La couverture permanente du sol
- Les vers de terre, travailleurs infatigables
- Quels légumes cultiver selon le type de sol ?
Découvrir votre terre, et partant de cette connaissance, la rendre vivante et fertile (ce qui signifie entre autres que vous y ferez de belles récoltes), et ce, de façon durable (Beaucoup de sols meurent… Au moins, celui que vous transmettrez aux générations futures aura des chances d’être vivant… si nous n’avons pas tout détruit avant…), c’est ce que je vous propose dans mon guide pratique (livre imprimé ou format PDF) intitulé Mon Potager au Naturel.
Très bon cet article.
Dans mon jardinet privatif terre sableuse et légèrement alcaline il me semble. C’est possible ?
C’est possible… et ça peut se vérifier facilement…
bonjour merci pour vos publications conseils, et philosophie sur le sujet.
Cet article sur la nature du sol est trés complet , pratique et donc utile .J’ai identifié le sol de mon jardin comme essentiellement sableux , peu limoneux , acide.La présence d’une couverture compléte de pourpier sauvage (tige rouge)est elle une indication particulière?( A 15 km de la dune du Pyla)Je souhaitai implanter une prairie pour les insectes.Je ne sais que faire de ce champ de pourpier!Merci de votre avis
Bonjour Chantal,
Le pourpier indique un sol sableux (mais là, je ne vous apprends rien…) et compacté, tassé.
Il apparaît fréquemment sur les sols laissés à nu… Car son rôle est justement de pallier ce problème.
Bon, dans l’objectif d’implanter une prairie fleurie, au printemps, commencez par travailler la terre (si possible à la Grelinette ou à la Campagnole) puis semez rapidement derrière… Les espèces semées se développeront, et le sol étant alors couvert, le pourpier n’aura plus de raison de se développer.
Cordialement,
Gilles
merci beaucoup pour cette recommandation
Bonjour. Merci pour les conseils.
J’ai acheté ma maison il y a peu et on m’avait dit que le sol était argileux ( et donc, qu’avec avec un peu de transformation, je pourrais tout de même y planter des chataigniers).
Sauf qu’en fait, l’agent immobilier ne nous a pas dis que le sol était argilo-CALCAIRE. Mais entre temps, j’ai déjà planté plusieurs chataigniers ( que j’ai planté pour l’instant dans un trou remplie de terre sablonneuse non basique et du terreau ).
Ils ont survécu une année sans soucis, et le plus “gros” a bien grandit, la seule décoloration de feuille qu’il y a eu sur certaines feuille a été du à la trop grande chaleur ( mon papa avait les mêmes sur son petit chataignier alors que son sol est idéal pour les chataigniers ).
Cet hivers, quand les plantes seront au repos, je prévois de creuser autour sur 1m de fond et 4m de large environs, et de remplir avec de la terre adapté, et au besoin de supplémenter les arbres. De plus nous avons prévu de fertiliser le terrains pour le rendre plus léger et basique ( avec fumier, terres végétales etc… ).
Pensez-vous que ça suffira pour que les chataigniers puissent se développer sur du long terme sans trop de problème?
PS: la terre que j’ai mise ( et dont je prévois de remplir des trous plus gros ) a été niquel pour le Persil qui a trés trés bien poussé cet été alors qu’il est sensible au calcaire aussi.
D’avance merci
Bonjour Marine,
Nous parlons ici d’un arbre à très fort développement… dont les racines peuvent plonger à plusieurs mètres de profondeur, et s’étaler sur des surfaces très importantes (bien plus que 4 mètres). Ce ne peut pas être comparable au persil !
En gros, je dirais que c’est un peu comme si vous introduisiez un poisson marin dans un lac d’eau douce… et que vous ajoutiez quelques sceau d’eau de mer, , ou même quelques m3, dans ce lac… Vous aurez beau faire, les conditions ne seront jamais adapté.
A mon avis, en tout cas à terme, tout cela est vain… voire néfaste (le châtaignier a besoin d’une terre suffisamment consistante, ce qui n’est pas le cas du sable ou du terreau…).
Après, il est possible qu’il se développe quand même correctement pendant quelques années, voire décennies, si la terre initiale n’est pas trop calcaire (mais je pense que ce que vous faites ou prévoyez de faire n’y changera pas grand chose…).
Cordialement,
Gilles
Merci pour votre réponse franche et qui a le mérite d’être claire. Même si cela me rend vraiment très, très triste. J’avais acheté une maison avec un grand terrain exprès pour les chataigniers. Ça m’apprendra à faire confiance aux agents immobiliers.
L’hivers venu je les déplacerais donc chez mes parents où ils pourront s’épanouir dans un terrain qui leur convient et des copains pour se polliniser les uns les autres.
Je vais rester sur des arbres et arbuste plus petits et gérables et je ferais des échanges avec mon papa; figues, prunes, noisettes, nectarines ( sur porte greffe prunier ) et autre contre chataignes.
Les déplacer n’est peut-être pas obligatoire… comme je vous le disais, si la terre n’est pas excessivement calcaire, ils peuvent s’adapter…
Bonjour,
Merci pour ces informations . Je vais observer ma terre et faire ces tests , que je trouve très intéressant ! J’ai un beau pin parasol sur mon terrain , à côté j’ai planté des rosiers qui donnent beaucoup de fleurs mais dont les feuilles sont vite tachées de noir et jaunissent. J’ai essayé toutes sortes de choses( déchets de tonte, compost, peaux de bananes…mais rien n’y fait. Le joli pin serait il responsable à votre avis?
Bonjour Pat,
Ces problèmes sont probablement la conséquence d’une acidité importante du sol, pouvant être elle-même liée directement au pin (les épines tombant au sol venant acidifier celui-ci), ou pas (sol avec un PH naturellement acide ou devenu acide par des pratiques culturales non adaptées…).
Pour le savoir, faites un test du PH à l’aplomb du pin, et un autre dans une autre partie de votre jardin.
Cordialement,
Gilles
MERCI, MERCI Mr Gilles – Vous donnez de précieux conseils et montrez beaucoup d’humilité dans votre approche de la Terre.
Bonjour,
Je ne sais pas si ce site est toujours d’actualité mais je tente. Je vis dans le sud de la France (HERAULT) j’ai réalisé ces tests et conclusion ; “mais je le savais déjà” : Sol plus que calcaire puisque entourée de vigne. Je désire mettre en terre un Plumbago que j’ai reçu en cadeau qui demande un sol fertile, riche, bien drainé et légèrement acide et maintenant je désespère, que me conseillez-vous ? Un travail du sol ou une plantation en pot sur la terrasse ? Je vous remercie de la réponse que vous voudrez bien donner à ma requête.
Très bon dimanche
Christal
Bonjour Christal,
Que ce soit en pot ou en terre, plantez-le dans de la terre de bruyère (c’est un matériau acide, que l’on trouve dans toutes les jardineries, et convenant parfaitement à ce type de plantes).
Bonne fin de journée
Gilles
Très intéressant. Merci
Bonjour Gilles,
Tout d’abord, je tiens à te dire que j’aime beaucoup ton blog. Depuis 3 ans je recouvre mon potager(45m2) tout l’hiver de mulch. Lors des plantations je mets de la paille ou autre et laisse toujours les feuilles ou déchets pourrir sur le sol. J’ai également fait 2 bandes en lasagnes l’année dernière. Mon soucis c’est qu’hier je suis allée au potager (plâtrée depuis 3 semaines donc impossible de faire quelque chose et là stupeur il n’y a plus de mulch et la terre est dure. Que dois je faire ?
Merci d’avance pour ta réponse
Sylviane
Bonjour Sylviane
Merci !
Bon, en l’occurrence, si tu veux pouvoir cultiver cette année, tu n’as pas d’autre choix que de travailler la terre (de préférence à la Grelinette).
Bonne journée
Gilles
Bonjour,
Merci, ok j’en ai une
Bonne continuation
Sylviane
Bonjour,
J’ai fait déboiser une parcelle plantée de chênes que pensez-vous de la qualité du sol ?
Bonjour
Je ne suis pas devin… faites les tests pour connaitre votre sol.
Bonne journée
Gilles
Gilles, merci pour ces rappels, je vais mettre cet article sous le coude pour mieux étudier ma terre. Mais déjà je me trouve avoir un ex châtaigner qui doit faire 3 mètres de circonférence et aussi des sureaux qui poussent spontanément. Donc entre argile et calcaire je m’y perds. Mais j’ai aussi des fougères spontanées, de l’oseille et du cerisier mais j’ai aussi eu des ajoncs, de quoi s’y perdre. Enfin côté positif en bas du terrain j’ai de l’ortie et ne manque pas de chiendent et liserons.
Bonjour,
Merci beaucoup pour cet article détaillé.
Nous venons d’acheter un appartement en rez-de-jardin en région parisienne.
Le promoteur nous soutient mordicus avoir utilisé de la terre végétale.
Il semblerait en lisant votre articule que celle-ci soit belle et bieen (comme nous en sommes persuadés) très argileuse.
Il y a une couche de 40 cm de terre sur une dalle béton, et celle-ci maintenant que les périodes de pluies ont céssés, est exxtrèèmement dure.
Je ne sais pas comment désherber, la terre est tellement dure que je ne peux creuser pour enlever les mauvaises herbes.
De plus, la pelouse fait pitié à voir (pousse par touffe, plein de zone avec terre apparente) elle a été plantée fin 2017 et va avoir sa première tonte la semaine prochaine.
Que pouvons nous faire pour améliorer celà? devons nous reprendre à 0 et réensemencer? complémenter la terre? (nous avons 100m2),griffer retourner et rouler celle-ci?
Faut-il arroser régulièrement?
Les arbustes de la haies ne sont pas en reste, et 1 sur 2 semble déjà bien mal en point (plusieurs variétés différentes), même question que pour la pelouse, que pouvons nous faire?
J’ai accès à du fumier de bonne qualité en écurie, si celà peut aider.
Merci d’avance de vos réponses!!
Bonjour Gilles,
C’est une source d’information riche et détaillée concernant les PH de différents types de sol et je vous en remercie. Pour le jardin dont je possède, avec une terre riche, mais qui favorise tous les ans le développement des orties de plus situé dans un couloir de vent, lorsque la tramontane se lève sur Perpignan et aux alentours, jusqu’à présent je n’ai réussi qu’à planter de la citronnelle, des stréliztias, de la lavande, du vigne grimpant, un bananier décoratif. Le jardin fait 7m de largeur et 10m de longueur exposé au sud, que me conseillez vous comme plantations qui supportent le vent et le soleil ? Merci d’avance
Bonjour
Mon sol est argilo calcaire (Dordogne Perigord vert)
J ai quelques difficultes a trouver des arbres qui resistent a ce type de sol
Que me conseillez vous comme fruitiers ?
Merci
MB.
Bonjour,
Je n’ai pas la prétention de connaitre chaque terroir de notre beau pays (ni même ceux de la région dans laquelle je vis).
Aussi, e meilleur conseil que je puisse vous donner est de demander aux anciens quels sont les espèces et variétés les mieux adaptées par chez vous…
Cordialement,
Gilles
bonjour
dans mon jardin tous pousse sans souci sauf le poireaux qui ne grossi pas ou peux une idée
Bonjour Monsieur, merci pour votre article, j’ai moi même une question , on à planter il y a quelques temps tout une rangée de sapins plus ou moins 30 , dans le milieu de cette haie de sapins il y en à 6 qui meurent à chaque fois et les autres sont magnifiques , c’est la deuxième fois que nous les remplaçons et nous y avons changé la terre et à nouveau ils sont redevenus tout roux , qu’en pensez vous? un grand merci d’avance
Bonsoir monsieur le jardinier ,
les détails de votre article sont très intéressants …particulièrement la remarque sur la datura comme indicateur de pollution . Je suis passionné de jardinage , et pas seulement de potager . Mais je suis dans un cas un peu particulier de jardin de ville : passer d’un espace totalement pauvre en tous points ( dalles de béton en carreaux années 80 , pelouse de pissenlits anarchiques et coriaces , aucune plantation en trente cinq ans de la part des précédents occupants et de la datura en pagaille entre chaque joint de dalle : complètement déprimant ) à un jardin composé d’arbustes à fleurs , kiwis , figuier , et rhododendrons , azalées , camélia ,etc m’a paru un défi tout à fait excitant . Je me suis mis au travail avec application, modifiant la nature des sols selon les plantations ( sols riches, légers , drainants , terre de bruyère , sont devenues des notions assez familières pour moi ) . Cette modification était d’ autant plus indispensable que j’ai effectué la majeure partie de mes plantations dans une terre de remblai datant de la construction . Ce fut épique , on ne peut appeler ” terre “ce magma infect d’argile asphyxié et nauséabond , orange et bleu par endroits , avec au mieux du sable de construction et de la grosse caillasse ronde , au pire des tiges de fer, du polystyrène , des débris de carrelage ou de plastique , etc .
J’ ai donc décaissé et évacué en déchèterie cette horreur stérile ( une quinzaine de mètres cubes pour l’instant ) , travail à la main soigné garanti , en calculant à chaque fois au moins cinq à six fois le volume de la motte à planter … l ‘intérêt de tous ces efforts réside dans le fait que j’ ai installé chaque plante dans le mélange qui lui convient le mieux .
Ce printemps m’a largement payé de mes efforts : c’ est avec une joie indicible que j’ai constaté des floraisons printanières absolument spectaculaires et des départs de végétation vigoureuse sur les quelques trente espèces que j’ai plantées .
Votre article m’ayant interpelé par sa clarté et sa philosophie , je me permets de vous poser deux questions :
Quid de la datura ( entretemps disparue depuis l’été dernier ) ? est ce qu’un sol , certainement contaminé comme pouvait l’ être le mien , peut petit à petit , devenir contagieux et avoir des effets délétères sur la bonne terre que j’ai importée en ses lieux et place ?
Ma seconde question , moins angoissée , est de pure curiosité : que ce soit des boutures personnelles , des végétaux de pépinières ou en jardinerie , je remarque une constante dans la reprise printanière : que ce soit sur l’oranger du Mexique , le chêne vert , les rosiers ou les rhododendrons , ou encore le cerisier , les feuilles nouvelles sont de dimensions très nettement supérieures à celles de l’ année précédente . Cela va quand même du simple au double ( voir plus : j’ai un des rhododendrons qui a projeté des pousses plus hautes en un mois que les trois années de croissance cumulées précédentes ) … et c’est assez surprenant . N ‘ayant jamais vu une telle reprise , je me demandais si vous aviez un avis sur la question ( à propos , je n’utilise que du fumier de cheval bio et du compost bien décomposé pour amender la terre : pas d’ engrais industriels ) .
J’ éspère ne pas vous avoir submergé par ce long commentaire .
Merci en tout cas pour votre vision .
Bonne soirée
Bonsoir Antoine,
La nature est bien faite : si la Datura apparaît dans une terre polluée, c’est justement pour absorber cette pollution… cela dit, il m’est impossible de répondre à la question sur une contamination éventuelle de la terre apportée. Cela dépend des polluants en question ; certains sont volatiles et pourront être facilement “évacués”, d’autres sont au contraire très persévérants…
Sinon que les pousses soient beaucoup plus importantes cette année n’est pas étonnant. Soit les éléments nutritifs présents dans le sol étaient bloqués ; soit le sol était “mort”. Avec des apports de matières organiques vivantes, vous lui avez simplement redonné vie…
Bonne soirée,
Gilles
Salut Gilles,
comment reconnaître un sol pollué par des pesticides ?
Bonjour Jean-Phi,
La question est intéressante.
Mais une pollution chimique des sols est, à ma connaissance, très difficile, voire impossible, à établir par une simple observation.
Certes, certaines plantes, comme la datura notamment, témoignent souvent d’un excès d’engrais (en général chimiques) ; mais je n’ai pas connaissance de plantes indicatrices d’une pollution par des pesticides.
Tout ce que je peux dire c’est que, dans un terrain très pollué, la végétation sauvage peut-être quasi inexistante (plus rien ne pousse). Ce qui est le cas de nombreuses terres cultivées en chimie qui, si elles n’étaient pas gavées d’engrais, ne produiraient plus rien…
Si quelqu’un à des précisions à apporter, elles sont bienvenues…
Bonjour,
merci pour vos publications qui sont très instructives, surtout pour moi qui suit très vert en la matière (novice :-))
en terme de sol, il y a une question basique qui me trotte a laquelle vous pourrez certainement me répondre. Lorsque l on dit que certaines cultures se développent en “sols pauvres”, cela signifie quoi concrètement ? un sol avec peu de matière organique, peu fertiles, avec le NPK faible? j avoue être un peu perdu. pour prendre l exemple de la vigne, pour laquelle il est dit qu elle est cultivable sur un sol pauvre…concretement cela signifie quoi ?
désolé pour ce manque de culture flagrant en la matière, mais pour moi, un éclaircissement en la matière serait le bienvenu 🙂
Bonjour Manu,
En fait, vous répondez-vous même à la question : un sol pauvre est un sol peu pourvu en matières organiques, donc contenant peu d’éléments nutritifs (entre autres NPK….) et donc peu fertile.
Après, si vous souhaitez en savoir beaucoup plus sur la fertilisation organique, je ne peux que vous conseiller la lecture de Mon Potager au Naturel
Cordialement,
Gilles
bonjour,
on nous laissé un bout de terrain, en mai un terrain ou la nappe est a 7 mètres , un endroit très humide et qui s’engorge en automne… la terre est je pense argileuse car elle a du mal a etre perméable a l’eau … et lorsque qu’il y a une forte pluie elle est collante..elle est pleine de prele et de liseron…. nous avons eu quelques récoltes mais beacoup de fruits avortés, beaucoup de pucerons des racines et beaucoup de feuilles qui jaunissent( l’impression d’étouffement des légumes ) que me conseillerez vous pour la saison d’hiver comme amendement ou comme engrais vert….?
en vous remerciant amélie
Bonjour Amélie,
Je pourrais vous donner une réponse un peu générale, mais qui risquerait de n’être pas vraiment approprié… car dépendant certes du sol, mais aussi du climat ou encore de l’environnement proche…
Bref, cela demande un travail d’étude… que je propose ici : https://www.un-jardin-bio.com/formations/votre-potager-bio-etude-suivi-personnalise/
Cordialement,
Gilles
Bonsoir,
J’ai trouvé ça sur le net : http://www.aujardin.info/fiches/sol_legumes.php
Mais vous verrez que pour certains sol, les possibilités semblent alors très limitées… alors qu’avec quelques amendements, on peut tout faire, ou presque, dans n’importe quel sol !
Quand je parle d’amendement, il ne s’agit pas foncièrement de dénaturer un sol, mais plutôt de le rendre plus fertile. Il n’y a donc à mon sens rien de mauvais à cela, bien au contraire.