Vos semis végètent ? Dans bien des cas, l’excès de matières organiques en est la cause. Au stade de la levée, les besoins sont minimes. La plantule réclame un substrat fin, aéré, plutôt pauvre, et une humidité maîtrisée. Un terreau trop riche ou trop grossier retient l’eau et mobilise l’azote. Résultat : faim d’azote, fonte des semis et levées irrégulières.
Dans cet article, je vous aide à identifier un substrat inadapté : texture, odeur, tassement, excès d’humidité. Nous ferons la différence entre terreau de semis et terreau de plantation. Je vous montre aussi comment corriger sans tout recommencer. Au menu : choix du bon terreau, mélange maison, arrosage juste.
En pleine terre, nous verrons comment semer dans un sillon de terreau. Nous parlerons aussi d’aération du sol et de gestion de l’eau. Vous saurez quand éviter les apports frais et comment utiliser le compost mûr sans freiner la levée.
Objectif : des levées régulières et des jeunes plants vigoureux. Et profiter des apports organiques au bon moment, au bon endroit.
Comprendre l’excès de matières organiques : ce qui se passe vraiment
Définition : matières organiques décomposées vs non décomposées
J’appelle « matières organiques décomposées » les matériaux arrivés à maturité (compost mûr, terreau de feuilles bien transformé) : leur texture est fine, l’odeur est agréable, la nutrition est libérée progressivement sans perturber la levée.
À l’inverse, les matières non décomposées (morceaux de bois, écorces, pailles fraîches, fumier pailleux récent, BRF jeune) se comportent encore comme des « matières premières ». Elles retiennent beaucoup d’eau, immobilisent l’azote et peuvent asphyxier les racines des jeunes plantules.
Effets sur l’eau et l’azote : « éponge », faim d’azote, asphyxie racinaire
Effet « éponge » : les matériaux grossiers se gorgent d’eau et la relarguent lentement. Utile l’été pour des plants bien installés, mais défavorable au stade des semis où l’excès d’humidité favorise la fonte des semis.
Immobilisation de l’azote : les micro-organismes consomment l’azote disponible pour dégrader ces matériaux. La jeune plantule n’a plus assez d’éléments nutritifs : elle végète, jaunit, s’étiole parfois.
Asphyxie racinaire : le tassement et l’eau stagnante chassent l’air des pores du substrat. Racines et germes respirent mal, la levée devient irrégulière.
Signes d’alerte : odeur, texture, tassement, humidité persistante
- Odeur forte ou « lourde » après arrosage.
- Texture hétérogène, présence visible d’éclats de bois/écorce.
- Tassement marqué du substrat après 1 à 2 arrosages.
- Surface qui reste humide « en permanence » et verdit facilement.
Excès de matières organiques : attention avec les terreaux de semis
Terreau de semis vs terreau de plantation : la différence qui change tout
Comme je le précise dans la formation « Faites vos plants », il est important de distinguer les terreaux de semis des terreaux de plantations.
Précisons d’entrée que je parle ici de terreaux « utilisables en agriculture biologique », donc « non enrichis » en engrais chimiques (Il en va autrement pour les terreaux chimiques, ne contenant pas, ou peu de matières organiques autres que la tourbe, et dont la fertilité repose sur des engrais chimiques, sources de déséquilibres ; mais c’est là une autre question).
Malheureusement, les dénominations prêtent souvent à confusion.
Et trouver des terreaux « bio » n’est apparemment pas évident partout, même si les choses changent peu à peu (lorsque je me suis installé en maraîchage bio, j’ai dû faire le forcing auprès de la coopérative agricole locale pour qu’ils s’approvisionnent en terreaux biologiques…).
Mais essayons justement d’y voir plus clair… en commençant par les risques encourus si vous n’utilisez pas un terreau adapté pour vos semis.
Risques au semis : faim d’azote, fonte des semis, levées irrégulières
En utilisant un terreau grossier contenant des matières organiques non décomposées, vos semis risquent d’être fort compromis. Voici pourquoi :

- Contrariée par des matériaux durs, épais, la levée sera très probablement irrégulière.
- La faim d’azote : les micro-organismes normalement chargés de libérer les éléments minéraux se retrouvent accaparés à décomposer les matériaux solides. Les jeunes plantules ne disposent alors même pas du d’éléments fertilisants dont ils ont besoin… et ne croissent pas !
- La fonte des semis : cette maladie cryptogamique est la conséquence d’un excès d’humidité. Les terreaux de plantation ont la capacité à se gorger d’eau. Aussi, en utilisant ce type de terreau pour vos semis, vous créez des conditions favorables au développement de cette maladie.
Caractéristiques des différents terreaux
Pour mieux comprendre, comparons les différents types de terreau disponibles sur le marché.
Les terreaux de semis
Les terreaux de semis, également souvent appelés terreaux de semis & repiquage (ce qui engendre déjà de la confusion), sont fins, et ne contiennent pas, ou peu, de matières organiques non décomposées.
Ils peuvent néanmoins contenir du compost, mais parfaitement décomposé (ou mûr si vous préférez).
En début de croissance, les besoins en fertilisation d’une jeune plantule sont quasiment nuls.
Les matériaux organiques non décomposés nuisent à la germination et peuvent « barrer la route » à la levée de la jeune plantule.
Ces terreaux de semis, de par leur texture fine, sont donc parfaitement adaptés à la levée.
Vous pouvez bien sûr utiliser ces terreaux de semis pour vos repiquages. Je vous conseille alors d’y ajouter un peu de compost.
Les terreaux de plantation
Les terreaux de plantation sont plus grossiers et enrichis de matériaux non décomposés.
On y trouve en particulier très fréquemment des petits morceaux de bois ou d’écorces.
Ces matières organiques non décomposées vont permettre une meilleure rétention de l’eau et donc réduire les besoins en arrosage.
En se décomposant progressivement, elles fourniront également à vos plantules la nourriture nécessaire à leur croissance.
C’est un avantage réel au jardin, ou pour des cultures en pot. Mais si vous utilisez ces terreaux pour vos semis, non seulement la germination risque d’être compromise, mais surtout, vous exposez vos plantules aux phénomènes de faim d’azote et de fonte des semis dont nous avons parlé plus haut.
Les choses sont claires : pour vos semis, évitez absolument les terreaux de plantations !
Ces terreaux sont à utiliser :
- pour les repiquages (mais évitez quand même les terreaux trop « grossiers ») ;
- pour les cultures en pots, ou en carrés surélevés ;
- pour les cultures en pleine terre (Bon, je trouve de loin préférable d’enrichir sa terre. Mais ça peut être utile pendant un an ou deux si vous mettez en culture une terre pauvre, ou ingrate, par exemple très argileuse ou sans profondeur).
Les terreaux universels
Le terme est certes « vendeur ».
« Super, je peux utiliser ce terreau pour tout »… C’est pratique !
Ok…
Mais, à mon sens, c’est une bêtise, car justement, les besoins pour une levée ne sont absolument pas les mêmes que pour le développement des plants…
Les terreaux à base de fibres de coco
Depuis quelque temps, les terreaux à base de fibres de coco ont fait leur apparition.
Dans un contexte où la tourbe se fait de plus en plus rare (Les tourbières disparaissent, notamment du fait de l’utilisation de ce matériau pour les terreaux), cela peut sembler une bonne chose d’un point de vue écologique.
Et on voit un peu partout l’éloge de ce produit.
Mais à mon avis, les choses ne sont pas aussi simples.
Nous pourrions déjà parler du coût écologique lié à l’importation de ce matériau exotique.
Disons également que les terreaux « bio » classiques comportent certes de la tourbe, mais ils intègrent aussi aujourd’hui de plus en plus de compost (issu de différents matériaux, végétaux et animaux)… Les choses s’améliorent donc, même si c’est encore loin d’être parfait.
Mais surtout, et c’est du coup le constat fait par une lectrice du blog sur l’article « Faites vos plants de légumes bio » qui m’inspire cette réflexion, je ne suis absolument pas certain que ce type de terreau soit adapté aux semis…
Dans son commentaire, Aurélie m’explique que ses plants de tomates, après avoir levé sans problème, ne se sont plus développés.
Elle me demande si ce terreau de fibres de coco peut être en cause.
Je lui ai répondu que, bien que n’ayant personnellement aucune expérience avec ce terreau, je pensais que c’était tout à fait plausible… Et qu’à mon sens, les fibres de coco constituaient un matériau trop grossier, non décomposé, donc, et on y revient, susceptible de provoquer une faim d’azote.
Mais, n’ayant même jamais eu sous les yeux un terreau de fibre de coco (je vais y remédier…), je me trompe peut-être…
Ce terreau est peut-être plus fin que je ne l’imagine… dites-le moi alors dans les commentaires.
Recettes maison fiables : feuilles mûres, compost tamisé (proportions)
Je ne peux que vous féliciter de faire vous-même votre terreau.
Mais pour vos semis, veillez à utiliser un terreau là encore parfaitement décomposé.
Faire son terreau de semis
Pour obtenir un bon terreau de semis, laissez simplement un tas de feuilles à se décomposer pendant au moins 2 ans.
Vous pouvez également fabriquer votre terreau de semis en mélangeant, à parts égales, du compost avec de la terre de jardin. Tamisez au préalable ces 2 matériaux pour éliminer les éléments grossiers.
Voici une petite vidéo expliquant très clairement comment faire un terreau maison :
Notes toutefois que le terreau de semis « fait maison » comporte un inconvénient : il a de fortes chances de contenir des graines d’adventices.
Et ces graines peuvent germer avant celles que vous aurez semées.
Aussi, si vous ne savez pas reconnaître les cotylédons des espèces que vous semez, vous risquez d’être perdu(e).
Il est alors assurément préférable d’utiliser un terreau du commerce.
Faire son terreau de repiquage et de plantation
Le principe demeure le même, avec quelques nuances :
Pour un terreau à base de feuilles mortes, ajoutez-y du compost (mûr pour un terreau destiné aux repiquages, alors qu’il peut l’être un peu moins pour un terreau destiné aux plantations en terre ou à en pots) pour apporter de la fertilité.
Pour un terreau à base de compost et de terre, le tamisage peut être plus grossier (mailles plus larges) pour des repiquages. Et pour des plantations, il n’est pas utile.
Bien choisir son terreau de semis : caractéristiques et labels utiles
Pour les semis, privilégiez un terreau fin, tamisé, léger, pauvre à modérément fertile, avec une part de compost bien mûr et peu ou pas d’éléments grossiers.
Un pH neutre à légèrement acide convient bien.
La mention « utilisable en agriculture biologique » est un bon repère lorsqu’elle est disponible.
Tests express du substrat : poignée, infiltration, tassement à l’arrosage
Vous avez des doutes sur votre terreau ? Testez-le :
- Poignée : serrez une poignée de terreau humide. Elle doit se tenir sans coller et s’émietter facilement. Si elle colle ou forme un « pâté », le mélange est trop fin et/ou trop humide.
- Infiltration : arrosez doucement en surface. L’eau doit pénétrer sans faire « flaque » persistante. Si l’eau perle longtemps, le substrat est saturé ou trop chargé en fibres grossières.
- Tassement : après 2 arrosages, observez le niveau. Un affaissement prononcé trahit un mélange instable et trop organique.
Que faire si ça végète déjà : surfaçage, rempotage, aération, arrosage ajusté
Quelques gestes simples vous permettront de corriger le tir si besoin :
- Surfaçage : grattez délicatement 1 cm en surface et remplacez par un terreau de semis fin et propre. Cela améliore l’aération et limite l’humidité au collet.
- Rempotage : pour les plantules capables d’être manipulées, rempotez dans un mélange plus fin et moins organique. Manipulez par les cotylédons, jamais par la tige.
- Aération et arrosage : ventilez mieux, espacez les arrosages mais arrosez « franc » quand c’est nécessaire, de préférence le matin.
Avertissement
Évitez d’ajouter des engrais rapides pour « relancer » des semis en difficulté. Vous risquez d’aggraver l’excès d’humidité et le stress des plantules.
- Privilégiez d’abord la correction du substrat et du régime d’arrosage.
- La fertilisation viendra plus tard, au repiquage ou à la reprise en pleine terre.
Excès de matières organiques en pleine terre : semis et jeunes plants
Quand le sol est « trop riche » en matières non décomposées

Au jardin aussi, trop de matériaux organiques dans le sol peuvent être préjudiciables, plus particulièrement pour ce qui concerne les semis directs ou les jeunes plants.
Par exemple, comme vous pouvez le voir sur la photo, les radis ne se développent pas…
C’est tout simplement parce que ce légume n’apprécie pas du tout les matériaux non décomposés.
En fait, le radis n’a pratiquement pas besoin de fertilisation (Comme d’autres d’ailleurs… je précise tout cela dans Mon Potager au Naturel).
Et personnellement, je ne mets rien avant une culture de radis (mais, si votre terre est encore pauvre, vous pouvez éventuellement mettre un peu de compost bien mûr).
Par ailleurs, comme pour des semis en pépinière, un excès de matières organiques non décomposées, peut être une cause de fonte des semis.
Des morceaux de bois, d’écorces, du fumier pailleux frais, ou autres matériaux non décomposés vont servir d’éponge. Ils retiendront l’eau en quantités importantes, et la libéreront dans le sol.
La terre risque alors de rester constamment humide, provoquant une fonte des semis.
C’est un avantage en plein été, sur des plants déjà bien développés.
Mais cela peut être fatal pour de jeunes pousses.

Et, là encore, ces matières non décomposées ont de fortes chances (ou malchances plutôt) de provoquer une faim d’azote.
Prenons enfin l’exemple de la photo de cette culture de pommes de terre.
Il s’agit du même potager dans lequel poussent, tant bien que mal, les radis précédemment vus.
Cette terre est excessivement enrichie.
Et comme vous pouvez le voir sur la photo, le feuillage de certains plants de pommes de terre a tendance à se boursoufler.
La cause en est probablement cette mouche des semis (ou plus précisément sa larve)… Un insecte appréciant ces matières non décomposées ainsi que l’humidité.
Or, nous avons vu que ces deux paramètres étaient liés (les matériaux organiques retiennent l’eau).
Nous avons donc là des conditions parfaites pour l’apparition de cette mouche des semis…
Je pourrais trouver d’autres exemples… Mais retenez simplement ceci : pour des semis, n’apportez pas de matières organiques non décomposées.
Et si ces matières organiques sont déjà présentes dans le sol, il pourra être judicieux d’aménager un sillon que vous remplirez de terreau de semis.
Semis directs malgré tout : réaliser un sillon de terreau de semis
Tracez un sillon de 2 à 3 cm de profondeur. Remplissez-le d’un terreau de semis propre et fin sur toute la longueur.
Semez dans ce « rail » stable, tassez très légèrement, puis arrosez en pluie fine. Le sillon sert d’environnement tampon le temps de la levée.
Paillis et arrosage : éviter l’humidité constante au contact des semis
Écartez le paillis à 5 à 10 cm du rang le temps de la levée, pour éviter une humidité permanente au collet. Arrosez moins souvent mais plus franchement, le matin, pour que la surface ressèche en journée.
Corriger sans tout retourner : temporiser les apports, privilégier le compost mûr
Suspendez les apports frais (fumier pailleux, BRF jeune, herbes non pré-décomposées) tant que les semis ne sont pas établis. Si besoin d’un coup de pouce, apportez une fine couche de compost mûr tamisé en surface, entre les rangs, sans contact direct avec les tiges.
Ravageurs et maladies favorisés : mouche des semis, limaces (prévention douce)
Limitez l’excès d’humidité, aérez, et, si nécessaire, posez un voile anti-insectes sur les rangs sensibles. Contre les limaces, préférez le ramassage, les abris-pièges ; et écartez le paillis puis remettez-le une fois les plants renforcés.
Astuce pratique
Sur sols « trop riches », semez en planches légèrement bombées. Le ruissellement évite la saturation en eau à la surface et accélère le ressuyage.
- Conservez des allées plus basses et drainantes.
- Réinstallez le paillis au pied seulement après la levée.
À retenir
Au semis, simplicité et finesse gagnent toujours face à la « richesse ».
- Fin, aéré, propre pour lever ; plus nourrissant plus tard.
- Humidité maîtrisée, jamais stagnante au collet.
- Apports organiques frais : attendre l’installation des plants.
Tableau comparatif : substrats et usages au jardin
| Substrat | Texture | Usage principal | Risques au semis | Notes |
|---|---|---|---|---|
| Terreau de semis | Fin, tamisé, aéré | Levée et premiers jours | Faibles si bien drainé | Une faible part de compost mûr suffit |
| Terreau de plantation | Plus grossier, morceaux organiques | Repiquage, pleine terre, pots | Faim d’azote, fonte des semis | À éviter pour la levée |
| Terreau « universel » | Variable selon lots | Entretien général | Irréguliers selon lots | Peu fiable au semis |
| Fibres de coco | Léger à parfois grossier | Mélange pour pots, tests | Possible faim d’azote si grossier | Tester sur quelques godets d’abord |
| Terreau maison (semis) | Fin, bien tamisé | Levée | Graines d’adventices | Bien tamiser et observer 7 jours |
| Terreau maison (plantation) | Plus grossier | Repiquage, pleine terre | Excès d’humidité si trop frais | Parfait une fois les plants établis |
Check-list avant de semer
- Substrat fin, aéré, sans morceaux visibles d’écorce/bois.
- Test de la poignée : tient sans coller, s’émiette facilement.
- Infiltration correcte : pas de flaque persistante en surface.
- Odeur neutre/agréable : pas de fermentation ni de moisi.
- Arrosage prévu le matin et bonne aération.
- En pleine terre : sillon de terreau de semis prêt si sol « trop riche ».
FAQ — excès de matières organiques et semis
Comment reconnaître un terreau trop riche pour les semis ?
Présence de morceaux d’écorce/bois, tassement rapide après arrosage, surface qui reste humide longtemps et odeur lourde. La levée devient irrégulière.
Puis-je utiliser mon compost maison pour les semis ?
Oui s’il est parfaitement mûr et tamisé fin. Sinon, réservez-le aux repiquages et plantations, et utilisez un terreau de semis pour la levée.
Les fibres de coco conviennent-elles pour les semis ?
Selon la finesse. Certaines préparations sont trop grossières et peuvent immobiliser l’azote. Testez toujours sur quelques godets avant d’y aller à fond.
Que faire si mes semis ont la fonte des semis ?
Éclaircissez, surfaçez avec un terreau fin, aérez mieux et espacez les arrosages. Recommencez si besoin dans un substrat plus drainant.
Faut-il fertiliser les semis ?
Non. Les semis ont des besoins très faibles. La fertilisation intervient après le repiquage, sur plants établis.
En pleine terre, comment semer si mon sol est très « organique » ?
Réalisez un sillon rempli de terreau de semis fin. Écartez le paillis du rang le temps de la levée et arrosez le matin.
En conclusion
Au stade des semis, l’excès de matières organiques freine la levée plus qu’il n’aide. La règle est simple : un substrat fin, aéré, peu nourrissant, et une humidité bien maîtrisée. C’est ce qui évite les blocages précoces et met vos jeunes plants sur de bons rails.
En pratique, vérifiez la texture (test de la poignée), semez dans un sillon de terreau de semis quand le sol est « trop riche », écartez provisoirement le paillis du rang et arrosez le matin. Vous limiterez ainsi la faim d’azote et la fonte des semis, deux causes fréquentes de stagnation.
Vos retours m’aident à préciser les conseils : quel terreau utilisez-vous, avez-vous observé des levées irrégulières, dans quelle région jardinez-vous ? Dites-moi tout en commentaire : je lis et je réponds, et vos expériences profitent à toute la communauté.
Si vous souhaitez aller plus loin, retrouvez mes explications détaillées dans la formation « Faites vos plants » et l’article dédié aux semis en pépinière. Vous y verrez pas à pas comment choisir un terreau adapté, ajuster l’arrosage et réussir des levées régulières.
À vous : quelles sont vos astuces pour éviter l’excès de matières organiques au semis ? Partagez-les ci-dessous.





