Prendre l’exemple de la forêt en jardinage est une idée que l’on retrouve un peu partout (chez moi compris).
Et en effet, les mécanismes en jeu dans une forêt peuvent, à bien des égards, nous montrer la voie à suivre pour envisager avec enthousiasme et confiance un potager sain et productif.
Mais pour autant, cet exemple de la forêt est-il réellement opportun pour un jardin potager ?
Jusqu’où peut-on raisonnablement et utilement s’en inspirer ?
Essayons d’examiner les choses avec objectivité.
Pour ce faire, nous allons nous pencher sur 2 techniques (approches) de jardinage s’inspirant directement de la forêt :
- La couverture du sol
- Les jardins-forêts
Couverture du sol – Exemple de la forêt en jardinage en permaculture
Une couverture du sol protectrice et nourricière
Oui, une forêt n’a pas besoin de fertilisation extérieure ; les matériaux (feuilles mortes, branchages), mais aussi les déjections animales (Et oui… Il n’y a pas que les matériaux végétaux) suffisent à nourrir les arbres et autres plantes s’y développant.
On comprend donc aisément que cette couverture naturelle du sol est bénéfique, et même indispensable, au développement des végétaux constituant une forêt.
Et ce schéma peut aisément être reproduit dans un jardin, pour le plus grand bien de nos cultures.
Mais n’oublions pas que le processus en cours dans une forêt l’est depuis des centaines, voire des milliers, d’années… Ce qui n’est que rarement le cas d’un jardin potager.
Et surtout, si l’on veut prendre la forêt pour exemple dans nos jardins, encore faut-il être cohérent, en observant ce qui se passe réellement dans une zone forestière…
Or, c’est loin d’être le cas, comme nous allons le voir maintenant.
Une couverture du sol vraiment permanente ?
Il convient maintenant de se poser une simple question : dans une forêt, cette couverture est-elle réellement permanente comme l’affirme nombre de permaculteurs ?
En réalité, pas vraiment… Promenez-vous au printemps dans une forêt ; et vous verrez que, dans de nombreuses zones, les feuilles mortes ont pratiquement, voire totalement, disparues… Elles ont été digérées par le sol… qui, de fait, est souvent (presque) à nu…


Et pourtant, comme le soulignent à raison ces mêmes permaculteurs, la forêt prospère…
Ce qui discrédite finalement cette idée que le sol ne devrait jamais être à nu.
Une couverture du sol d’une épaisseur très importante ?
“Mettez au moins 30 ou 40 cm de paillage !”.
C’est là le mot d’ordre à la mode en permaculture…
Mais, là encore, il suffit de se promener dans la forêt, par exemple en fin d’automne, pour constater que l’épaisseur de matériaux (feuilles mortes et branchages) tombés au sol n’est pas aussi importante… Et, nous le disions plus haut, au printemps, cette épaisseur est encore moindre.
Si l’on veut prendre l’exemple de la forêt, l’épaisseur de couverture du sol doit donc être beaucoup plus raisonnable…
Et, quand on connaît les problèmes posés par une couverture du sol au printemps (empêchement du réchauffement du sol, destructions des jeunes plantules par les limaces, les petits rongeurs ou certains ravageurs du sol appréciant aussi une bonne couverture), n’est-on pas en droit de s’interroger ?
Je pense pour ma part que des compromis sont à faire…
Aussi, au printemps, une ou deux semaines avant de mettre en place des cultures, je fais donc le choix d’écarter le paillage (qui a joué son rôle protecteur et nourricier depuis le printemps précédent) afin de laisser le soleil réchauffer la terre (et si besoin de l’ameublir un peu avec ma Campagnole).
Le sol reste donc à nu, pendant quelques jours ou petites semaines… Et les cultures ne s’en portent finalement que mieux, sans pour autant nuire à la vie du sol (ou alors de façon très infime).
Une fois les cultures en place, je pratique ce que j’ai appelé le “paillage progressif” :
Je vous l’accorde, je prends également ici quelques libertés par rapport aux enseignements de la forêt…
L’épaisseur de la couverture est par exemple plus importante en été que celle d’une forêt. Mais les conditions ne sont pas non plus tout à fait les mêmes : dans une forêt, la ramure des arbres protège le sol des rayons du soleil… la couverture mise en place dans mon potager vient en quelque sorte compenser un peu cela.
“Mais Gilles… Si tu veux protéger tes cultures des rayonnements du soleil, implante un jardin-forêt !”
Ok… on y vient.
Exemple de la forêt et les jardins-forêts
Partant de cette notion d’exemple de la forêt en jardinage, la mode des jardins-forêts se développe considérablement.
Certes, ce modèle est tentant, et souvent très productif et convaincant… pendant quelques années, mais quand les arbres commencent à vraiment se développer, il en va souvent autrement.
Les légumes ne sont pas des plantes de forêt…

Dans la forêt, au pied des arbres, nous trouvons principalement de jeunes pousses d’arbres et des plantes arbustives.
Mais il n’y pousse en réalité que peu de plantes basses… des espèces d’ailleurs parfaitement adaptées à ce milieu particulier.
Et se développant de surcroît, pour la majorité d’entre-elles, dans des zones un peu dégagées…
Mais ce n’est pas le cas des légumes… Ce sont des plantes fragiles, améliorées et sélectionnées par l’homme au fil des siècles… Et qui requièrent un sol ameubli pour pouvoir se développer correctement.
Or, un sol de forêt est-il meuble ? Peut-on y creuser à la main facilement ? En général, pas vraiment.
Si vous semez directement sur ce sol non ameubli une graine de tomate ou de salade, se développera t-elle ? J’en doute fort.
Et pour peu qu’elle réussisse à démarrer, la jeune plantule ne sera-t-elle pas rapidement dévorée par un animal ? C’est plus que probable…
On voit donc que, pour ce qui concerne les cultures légumières, l’exemple de la forêt n’est pas vraiment adapté…
Le prendre en référence absolue pour un potager n’est donc tout simplement pas approprié !
Le développement racinaire des arbres finit par poser problème !
Lorsqu’un arbre est encore jeune, ses racines sont encore petites.
Mais lorsque ce même arbre grandit, ses racines se développent aussi en proportion.
On considère grossièrement que le système racinaire d’un arbre colonise à peu près la surface située sous sa ramure.
Or, ces racines vont puiser une grande partie des éléments nutritifs présents dans le sol…
Elles vont également tout simplement, dans bien des cas, empêcher le développement racinaire de nos cultures…
La proximité immédiate des arbres n’est donc pas non plus appropriée à des cultures légumières.
Alors, certains ne manqueront pas de m’objecter que l’on peut planter des arbres “fixateurs d’azote”, censés enrichir notre jardin…
Oui, certaines essences d’arbres ou arbustes (par exemple l’aulne glutineux, l’aulne rugueux, le robinier faux-acacias, l’argousier…) vont en effet puiser dans le sol, ou même capter de l’azote dans l’atmosphère… Mais c’est très minime… Et surtout, cet azote ne sera aucunement restitué aux cultures en cours… Ce n’est que lorsque les feuilles de l’arbre tomberont au sol, et se décomposeront, que cet azote sera disponible… c’est-à-dire en hiver (le temps qu’elles se décomposent)…Alors sanss doute en reste t-il un peu pour les cultures au printemps suivant. Mais cela compense-t-il les quantités absorbées par l’arbre dans le sol ? Permettez-moi d’en douter.
L’ombrage constitue également un problème…

Dans les premières années de développement d’un jardin-forêt, l’ombre créée par de jeunes arbres, étant peu conséquente, ne pose pas trop de problème.
Elle peut même être bénéfique pour les cultures potagères, en particulier en cas de canicule.
Mais plus les années passent, plus cette ombre devient importante… pour finalement recouvrir tout le jardin.
Or, certaines cultures (en particulier les légumes fruits) ont bien du mal à se développer et surtout à produire correctement à l’ombre…
C’est ainsi que, de plus en plus fréquemment, je reçois des questions du genre : “J’ai un beau jardin forêt… Je ne comprends pas… Depuis 2 ou 3 ans, mes plants de tomates ne donnent plus rien…”. Et, lorsqu’une photo est jointe au message, je comprends de suite pourquoi… les plants de tomates sont à l’aplomb d’un magnifique cerisier d’une quinzaine d’années… donc totalement à l’ombre et avec des racines en concurrence directe avec celles du cerisier… Lequel l’emporte d’après vous ?
Conclusion
La couverture du sol doit être réfléchie et est à adapter aux différentes situations…
Il y a une réflexion à avoir, des compromis à faire, en fonction du sol, du climat et d’autres paramètres propres à chaque environnement.
En faire un dogme est à mon avis (qui n’engage que moi) une pure bêtise.
Pour ce qui concerne les arbres, soyons clairs : ils ont toute leur place dans un jardin.
Ils apporteront notamment des matières organiques utiles et contribuent concrètement et largement à la préservation de la biodiversité… Sans parler de l’intérêt ornemental indéniable.
Mais la place d’un arbre à forte envergure (Pensez toujours à son développement futur… Un chêne n’est pas un noisetier…) est, à mon sens, un minimum à l’écart des cultures.
Les arbustes pourront plus facilement s’intercaler au sein même du potager… Mais en étant là aussi vigilant quant au développement futur des racines et de l’ombrage.
Bref, comme toujours, une analyse objective des choses est largement préférable à une obéissance aveugle à un dogme, quel qu’il soit.
Il y a des choses à puiser dans l’observation des processus en jeu dans la forêt… Mais n’en faisons pas n’importe quoi !
Vos commentaires, réflexions et partages d’expériences sur le sujet sont bienvenus… Même s’ils sont en désaccord avec ma vision des choses (nous sommes là pour avancer ensemble, pas pour rester figés sur des certitudes).
A vos claviers donc !
Bonjour, je suis intéressée pour participer à la discussion car j’envisage de cultiver un morceau de forêt en plus de mon jardin , du temps et de la patience
Bonjour Gilles
Je suis tes articles depuis plusieurs années et, je l’avoue, c’est la première fois que je me lance à commenter.
Pourtant à maintes reprises l’envie de manifester mes approbations m’a taraudé.
J’apprécie beaucoup ta “mesure” en toutes choses, ton analyse, ta critique et ton esprit presque scientifique.
Pour cet article sur le paillage et ta vidéo, là encore, tu “tapes” juste. La chronologie est sensée, les apports idéaux; mais encore faut-il avoir à sa disposition une culture dissociée de consoude et d’ortie ! Nous avons des jardins partagés et collectifs sur 4000 m2 et il va falloir envisager sur une bonne parcelle (50 m2?) cultiver de la consoude (les orties ne sont pas adapté à notre sol) pour amender nos cultures et nos arbres.
En tous cas bravo pour ta pertinence et ta constance dans l’envie de transmettre tes pratiques et conseils vertueux.
Adesias
Bonjour, la forêt est-elle la seule formation végétale? Ce dogme témoigne d’une vision très parcellaire des couverts végétaux. Pour n’en citer que quelques uns, la prairie sans arbres de la vaste pampa, la toundra, les marais n’en sont pour autant pas moins fertiles et ont leur propre biotope. Les peuples des forêts, essentiellement tropicales et équatoriales, ne plantent pas sous les arbres. Traditionnellement cultivateurs nomades, ils défrichent, installent leurs cultures pour quelques années en profitant de l’humus créé par la forêt, partent défricher plus loin laissant la parcelle défrichée reconstituer la forêt. Enfin, l’exemple de la jachère est une bonne illustration de la reconstitution du sol après culture. Chez moi, il m’arrive de laisser plusieurs années le retour à la ‘vie sauvage’ et je constate à chaque fois le gain de fertilité et la restructuration du sol. (décompactage d’une terre argilo-calcaire).
Bonjour,
Merci pour vos conseils. J’ai un potager dans lequel j’y ai planté des arbres fruitiers, pommier, cerisier, abricotier, brunionier, figuier. Ils sont très jeunes et je cultive autour. Il y a juste les tomates qui sont hors arbres. C’est ma 2e année, je me suis employée à sortir de ce terrain des tas de détritus, la terre était assez morte, je pense qu’elle s’améliore avec le temps, la paille et le compost. On verra ce que ça donne cette année !
Marianne
Bonjour,
Le fait est que lorsqu’on a de grand arbre au milieu d’un pré, on constate d’emblée que l’herbe à ses pieds est plus chiche que celle qui est un peu plus loin (voire inexistante selon les essences). Pour ma part, c’est visible à proximité de ma haie de (trop grands) thuyas (ce qui est logique puisqu’ils acidifient le sol) et encore plus aux endroits où un chêne ou un bouleau a poussé dans la haie : l’herbe alentours pousse moins vite dans rayon autour de l’arbre à distance égale des thuyas.
La question que je me pose (notamment pour les thuyas) c’est de savoir si couper l’arbre au raz du sol résous le problème ou pas. On vente l’effet des mycorhizes associées aux racines mais je ne sais pas comment se comporte le sol dans ces conditions… Est-ce une solution “simple” pour les jardins-forêts que de ratiboiser quelques arbres ?
Bonjour collègues jardiniers,
pour faire suite à l’article, juste un petit retour d’expérience sur la couverture hivernale du jardin, avec une bonne épaisseur de feuilles, comme en forêt :
je mets sur ma parcelle environ 2 cm de feuilles en novembre. En février, j’enterre le tout. (précision, je cultive depuis seulement 3 ans une parcelle horriblement argileuse, d’où l’usage de la bêche plutôt que la grelinette qui n’est pas bien efficace pour l’instant, ni pratique dans 25 m2). Une ami fait pareil, mais avec presque 10 cm de feuilles, genre sous-bois tropical. Résultat, en mars, sa terre est dure et tout en blocs au printemps, bien difficile à travailler.
Donc, imiter (un peu, comme dit dans l’article) ce qui se passe en forêt, c’est bien, mais avec intelligence. Il est vrai que dans les espaces naturels non cultivés, le sol n’est jamais nu. Le type de couvre sol utilisé a aussi son importance, il y a des feuilles qui sont vite absorbées, d’autre plus coriaces. Certaines herbes mettent vraiment longtemps à être digérées. J’en ai qui deux ans après sont encore intactes !
Ce printemps, je teste le paillage de chanvre, il parait que c’est bien pour améliorer la terre, espacer l’arrosage (la Haute-Savoie, où je suis, est déjà en alerte sécheresse) et accessoirement, les limaces détesteraient.
En tout cas, merci pour ce blog que je lis régulièrement.
Bonjour Joce,
retour d’expérience en terre argilo-calcaire.
J’ai expérimenté l’an passé le semis d’engrais vert composé d’un mélange de seigle hivernal et de vesce hivernale sur une parcelle d’environ 150 m2 revenu à la friche et où le chiendent et diverses adventices avaient proliféré au milieu des graminées, comme un peu partout chez moi en terrain naturellement compacté du fait de la structure argileuse du sol. Cette année, je découvre une terre admirablement nettoyée et meuble à souhait. Ceci demande un peu de travail mais fort peu en comparaison des bénéfices.
La méthode: avril (ou plus tôt), fauche et couverture du sol par une bâche agricole (étape inutile si la terre est déjà travaillée). Fin septembre, retrait de la bâche et semis de l’engrais vert, coup de râteau rapide, passage du rouleau à gazon. Mi-avril, fauche du seigle (quand arrivé en début d’épiaison) et broyage sommaire de la fauche encore verte sur le sol. Le problème du seigle est la repousse partielle à partir de la touffe. Après séchage de la paille, je l”ai simplement écartée et j’ai travaillé la terre à la campagnole, outil découvert grâce à Gilles et d’une efficacité redoutable en terrain argileux et pour les dos abîmés (double hernie discale oblige…). Le travail est rapide et aisé. Les touffes de seigle, peu profondes, sont ainsi déracinées et la terre est ameublie en profondeur (grâce au développement racinaire (radicelles) extrêmement dense qui étouffe efficacement les adventices). Je remets la paille écartée en surface au fur et à mesure de l’avancement. Je constate également que la terre reste humide après un mois sans pluie grâce au paillage.
Temps approximatif passé pour ce résultat sur 150 m2: pour le semis/ratissage/plombage au rouleau: quelques heures. Fauche et broyage: 1/2 journée. Travail à la campagnole: 3×4 heures avec nombreuses pauses.
Inconvénient: terre mobilisée de mi-septembre/octobre à fin avril.
Remarque: j’avais essayé il y a trois ans un semis tardif mi-novembre qui n’avait pas marché car le seigle n’était pas suffisamment développé pour résister à l’hiver.
Avis personnel: excellente méthode pour créer une nouvelle surface de culture à partir d’une friche ou d’une parcelle de prairie.
Lorsqu’on dit en permaculture qu’un sol ne devrait jamais être à nu, cela veut dire qu’il doit être soit couvert de paillis soit planté. ( Couverture végétale) or c’est le cas en forêt (de feuillus en tout cas) au printemps la couverture de feuille étant digérée elle laisse la place à une végétation basse qui aide à conserver une humidité et une fraîcheur au sol. Les forêts jardins quand à elles permettent de marier des végétaux sur différentes states , mais bien évidement des végétaux bas qui supportent l’ombre ou la mi ombre. Qui aurait l’idée de planter des carottes ou des tomates au milieu d’une forêt? Les forêts jardins que j’ai visité avaient plutôt des herbes aromatiques, des fleurs comestibles et des petits fruits ( baies) en states inférieures aux fruitiers. Il est certains que la forêt jardin évoluant, les végétaux qui la composent évoluent aussi. Le soleil ayant un effet stérilisant mieux vaut en effet éviter de laisser la terre à nue. Néanmoins pour semis direct il n’ est pas possible d’appliquer un paillis. Alors oui, on doit s’adapter en fonction des plantations. Le tout étant de protéger la vie du sol…
Bonjour,
Je confirme: les légumes ne donnent rien sous les arbres(en tous cas les légumes fruits) Mon jardin est bordé à l’est par un bois de chêne, au fil des années, sans que je m’en méfie certains chênes se sont développés considérablement, et bien plus rien ne donne sur les 2/3 du jardin: ombre froide des chênes jusqu’à midi en été, système racinaire des arbres qui en région sèche(je suis en Haute Provence) se développe pour capter l’eau ….. je n’ai pas d’autre endroit où faire le jardin(tout le reste est en restanques rocheuses) et les jardins du hameau ont toujours été là(présence d’une source) Je pense qu’avant personne n’avait laissé les arbres se développer autant, maintenant leur sacrifice s’impose, et ce n’est pas évident comme décision!!!(bon , en même temps, on se chauffe au bois). Quant au paillage permanent, j’ai constaté ses limites: le chiendent se développe très bien sous le paillage , et c’est une catastrophe. Cette année j’ai passé des jours et des jours avec la grelinette à l’arracher , puis trier à la main….J’ai laissé le sol à nu ce printemps, je paillerai l’été pour conserver l’humide, puis l’automne et l’hiver pour éviter la battance…. Conclusion pour moi: la forêt c’est la forêt, un potager c’est autre chose!!!
bon jardinage à tous
Corinne
Bonjour
et merci pur cette vidéo. J’ai paillé et toutes mes salades ont été mangées. Là, je comprends beaucoup mieux ce qu’il faut faire. Bravo, bravo, bravo et encore mille merci
Mais où trouver de la consoude ?
et comment trouver du bon compost en étant sûr qu’il ne soit pas envahi de renouée du japon, par exemple
Tout a fait d accord avec vous.j aime souvent les gens qui s occupent des plantes mais il y souvent chez les permaculteurs une sorte de sectarisme qui me laisse penser qu “ils”ne mettent pas souvent les mains dans l humus.
Bonjour gilles, je dispose d’une prairie dont je ne tonds que les passages pour mener aux arbres fruitiers. Pouvez vous me conseiller sur la période de fauche afin de récupérer le foin et l’étendre au potager? Juillet? et une 2ème tonte à l’automne? Merci pour vos conseils
En tout cas faucher avant les graines pour ne pas en avoir plein le potager !
Bonjour Eric, pour ma part, je fauche en avril/mai avant la mise à graine tout en laissant une partie venir à maturité qui se resème (l’herbe laissée sur pied atteint déjà 1 m au moment où j’écris). Je fauche une deuxième fois quand l’herbe a atteint 40 à 60 cm, parfois une troisième si la repousse est bonne, toujours en laissant une partie ‘sauvage’. A mon avis, faucher en juillet a plusieurs inconvénients: outre la présence de graines indésirables d’espèces envahissantes (chardons, liserons, renoncules, plantain…), le foin qui a atteint parfois 1,50 m ou plus de hauteur est difficile à utiliser en paillage car long et très ligneux. A moins de le faucher en sectionnant l’herbe mais là, beaucoup de travail car impossible à réaliser à la faux ou à la motofaucheuse. Voilà pour ma pratique qui n’est peut-être pas la meilleure?
Merci a tous les 2 pour vos commentaires et pour vos conseils pleins de bon sens. Je vais tester… cordialement
Je suis d’accord qu’il est bizarre de s’inspirer de la forêt pour le potager, j’en veux pour exemple que nous avons un potager et une partie du jardin en semi-boisé : rien ne pousse dans la partie semi-boisée que les plantes prévues pour. J’ai même testé les myrtilles, réputées pour la forêt et ce n’est pas très probant… par contre, les fraises des bois… ça pousse à fond !
Ceci dit, comme vous je prends ce qui est bon pour mon potager au moment voulu, j’utilise l’herbe tondue pour garder la terre humide au moment le plus chaud, mais surtout je laisse pousser les herbes folles pour protéger des limaces : depuis que je fais ça j’ai beaucoup moins d’attaques !
Merçi Gilles de faire la part des choses sur ce paillage qui nous conduit parfois à des discussions animées dans les jardins partagés…qui ne partagent pas toujours les mêmes approches!
J’ai complété cette lecture par le buttage que vous preconisez aussi sur les tomates et carottes, le paillage ne venant qu’après. Je n’avais jamais pensé à cet effet bénefique pour les tomates
Pour les pommes de terre, recouvrir les premières feuilles comme vous le preconisez implique d’avoir un interligne conséquent sinon en creusant trop profond pour ramener beaucoup de terre aux pieds je découvre des petites racines.
Pour éviter celà, et à défaut de pouvoir planter large, je pensais pailler en complément pour mieux couvrir mais si vous traitez bien le sujet pour la culture sous paille vous déconseillez plus loin le paillage qui peut en pourissant faire un fumier de surface préjudiciable à la qualité.
Par grand vent, les tiges peuvent casser si pas assez buttées…etc…quel dilemme!
Robert.
Bonjour, l’année dernière, manquant de temps pour travailler le sol pour l’autonomie en pommes de terre de deux familles, nous avons travaillé sommairement le sol à la fourche, puis, étalé du fumier décomposé, et ensuite une dizaine de cm de paille. Ensuite on a planté les pommes de terre prégermés en écartant le paillage.
Nous avons eu un rendement plus qu’honorable : on a multiplié nos semis par 14.
Ce qu’on doit améliorer cette année : épaissir le paillage, soit en doublant l’épaisseur des le début, soit en rajoutant une deuxième couche quand les feuilles commenceront à percer. Car nous avons malheureusement eu quelques vertes.
Qu’en pensez vous ?