Culture de pommes de terre sous paille (ou foin)

La culture de pommes de terre sous paille est très à la mode.

Certains jardiniers parlent de “culture de pommes de terre sous paille”, d’autres de “culture de pommes de terre sous paillis“, ou encore de “culture de pommes de terre sur gazon“…

Certains préfèrent la paille, d’autres le foin…

Nous verrons plus loin qu’il y a différentes approches possibles, plus ou moins semblables…

Mais nous pouvons résumer le principe en parlant de “culture de pommes de terre en permaculture”, avec pour principaux objectifs :

  • Une réduction du temps de travail
  • Une économie en eau
  • La fertilité du sol

Comme nous le verrons plus loin, la culture des pommes de terre sous paille présente en effet des avantages indéniables.

Mais ce n’est pas toujours une bonne chose…

Commençons par un exemple.

 

Voici la question que m’a envoyée, le 13 juin, Christian, adhérent à mon accompagnement personnalisé :

Culture de pommes de terre sous paillis
Cette culture précoce de pommes de terre effectuée par Christian s’est peu développée, probablement du fait d’un sol frais n’ayant pu se réchauffer à cause du paillage…

“Bonjour Gilles

J’ai planté les pommes de terre (Bintje et Rosabella) le 22 Mars 

C’est la première année que je cultive sous foin.

Je trouve que les plants sont restés chétifs (comparé aux années précédentes – 20 à 30 cm de hauteur) et ils n’ont toujours pas fleuri alors que les plants de Rosabella commencent sérieusement à jaunir.

C’est la première fois que mes pommes de terre ne fleurissent pas.

Est-ce que vous voyez une possible explication ?

D’avance merci.”

 

Et voici ma réponse :

“Il est très fréquent que des pommes de terre plantées précocement ne fleurissent pas… tout simplement par manque de temps de lumière et/ou de chaleur.

Le fait de pailler, empêchant le réchauffement du sol, allié à un mois de mai pluvieux et frais, aura accentuer les conditions non favorables à la floraison.

J’ajouterais que le paillage est aussi très probablement la cause d’une végétation s’étant peu développée ; c’est d’ailleurs l’une des grandes limites de cette pratique, notamment pour des cultures précoces.

culture classique de pommes de terre
Mes pommes de terre émeraude, plantées vers la mi-avril, et non paillées, étaient magnifiques (photo prise le 10 juin).

Personnellement, j’ai fait cette année (mais c’est ce que je fais à peu près tous les ans) 3 plantations de pommes de terre :

  • La première, des pommes de terre nouvelles Belle de Fontenay, a eu lieu vers la mi-mars. Je n’ai pas paillé… Les plants ne se sont pas non plus développés excessivement (40 cm de haut environ), n’ont pas non plus fleuri (et ne le feront pas…), et commencent également à jaunir (ce qui est normal 3 mois après la plantation, et selon les variétés, plus ou moins hâtives). J’ai néanmoins fait une première récolte très jolie cette semaine…
  • La deuxième, des émeraudes, plantées vers la mi-avril, n’a pas non plus été paillée (le sol était trop frais en mai… et les plants se sont développés très vite, du fait notamment des pluies abondantes) est superbe (1 bon mètre de haut) et supporte actuellement une très belle floraison. De belles récoltes à venir…
  • La troisième, des rosabella, effectuée seulement fin mai (à cause des pluies, je n’ai pas pu le faire vers la mi-mai, comme je le fais habituellement pour cette troisième et dernière série) est sortie il y a peu… je les ai buttées rapidement et vais les pailler (ce sont donc les seules qui seront paillées, car se développant en plein été).

En échelonnant ainsi mes cultures de pommes de terre, et surtout en ne paillant que la culture la plus tardive, je me donne toutes les chances d’avoir au moins une belle récolte…”

Il est toutefois indéniable que cultiver ses pommes de terre sous paille comporte quelques avantages non négligeables…

Avantages et inconvénients de cette méthode

Les avantages

Voici quelques bonnes raisons de cultiver ses pommes de terre sous paille :

  • Il n’y a en principe pas à préparer la terre (un simple fauchage suffit).
  • La plantation est beaucoup plus rapide puisque l’on dépose simplement les tubercules sur le sol.
  • On s’épargne la “corvée” du buttage (donc moins d’effort).
  • Le fait que le sol soit paillé entraîne des économies en eau.
  • Les récoltes sont facilitées (il suffit d’ouvrir le paillage, à la main).
  • Le paillage participe à la protection et à l’enrichissement du sol…

Mais comme nous l’avons vu avec l’exemple de Christian, ces avantages ne sont pas toujours suffisants pour compenser certains problèmes liés au paillage…

 

Les inconvénients

Cultiver les pommes de terre sous paille comporte quelques limites qu’il convient de ne pas négliger.

Sol non réchauffé

En cas de cultures précoces sur sol insuffisamment réchauffé, les éléments minéraux ne sont pas correctement libérés…

Comme le montre l’expérience de Christian, la végétation a alors du mal à se développer… Et les récoltes seront alors forcément moins conséquentes

 

Les rongeurs

Dans un paillis, les rongeurs risquent d’être très présents.

Et vos récoltes seront alors désastreuses : pommes de terre grignotées en partie ou totalement.

Aussi, si vous avez déjà des soucis avec les rongeurs, mieux vaut sans doute éviter la culture de pommes de terre sous paille et cultiver vos pommes de terre de façon plus classique.

 

Risques sanitaires

Dans de nombreuses vidéos de récoltes de culture de pommes de terre sous paille, on peut voir fréquemment des signes de maladies lors de récoltes (noircissements, pourritures…)…

Le contact des tubercules avec des matériaux en décomposition n’est, à mon sens, pas souhaitable (problème en particulier avec fumier ?).

 

Récoltes en général moins abondantes

Les quelques petites expériences que j’ai déjà menées par le passé n’ont pas été concluantes en termes de rendements.

Ce qui est d’ailleurs en général le cas dans les retours d’expérience que j’ai pu avoir : les rendements sont inférieurs à une culture classique.

Mais chez moi, ces expériences passées ont été faites plus précocement.

Cette année, j’ai donc décider de ne pailler que ma dernière plantation effectuée fin mai…

Quels matériaux utiliser ?

Pour commencer, pour une culture de pommes de terre sous paille, un bon compost pourra être utile comme fertilisant.

Certains mettent même du fumier, mais j’avoue craindre alors de sérieux problèmes sanitaires (voir par exemple ici – mais comme il n’y a pas la vidéo annoncée pour la récolte… On peut imaginer que l’expérience n’a pas été concluante…).

Ensuite, pour le paillage à proprement parler différents matériaux sont possibles :

  • Le foin
  • La paille
  • Du BRF (test non concluant chez moi il y a quelques années avec du BRF enfoui… À tester en paillage épais)

Les avis sont partagés quant à la préférence pour tel ou tel matériau de couverture, chacun présentant des arguments sans appel… Mais tous occultant le fait que chaque potager est régi par des règles qui lui sont propres ; règles découlant en particulier de la nature du sol et de sa qualité (vivant ou non…), mais aussi de son micro-climat ou encore des matériaux à notre disposition (si vous avez du foin chez vous, n’allez pas chercher de la paille à l’extérieur… C’est aussi cela la permaculture, non ?).

Pour ma part, je vous recommande donc, plutôt que d’obéir aveuglement à un dogme ou un autre, de tout simplement expérimenter avec le matériau le plus facilement disponible pour vous, ou d’éventuellement comparer différents paillages.

Un seul mot d’ordre donc : testez !

Quand et comment pailler ?

Vous l’aurez compris, cultiver des pommes de terre sous paille en début de saison risque fort de s’avérer assez décevant.

Si le temps du mois de mai est au beau fixe, vous pouvez éventuellement le faire pour des cultures mises en place en avril…

Personnellement, je ne le fais que pour ma dernière culture (mise en place en mai).

Mais distinguons différentes façons de procéder :

Culture de pommes de terre sous paille (ou pommes de terre sur gazon)

C’est la méthode la plus simple pour cultiver les pommes de terre sans travail du sol :

  • Étape 1 : fauchez l’herbe ;
  • Étape 2 : épandez du compost sur l’herbe fauchée (si votre terre est bien vivante, cette étape n’est pas indispensable) ;
  • Étape 3 : disposez les pommes de terre directement sur le sol, à distance voulue ;
  • Étape 4 : recouvrez de 15 à 20 cm minimum de foin ou de paille (Certains préfèrent le foin alors que d’autres ne jurent que par la paille… Le mieux est sans aucun doute de tester les 2 chez vous) ;
  • Étape 5 : rajoutez de la paille (ou du foin) à la levée, pour atteindre 50 à 60 cm d’épaisseur de paillage.

Je n’ai encore jamais testé cette méthode de culture de pommes de terre sous paille…

C’est envisagé pour l’an prochain.

Culture des pommes de terre sous paille avec carton

Cette méthode de culture de pommes de terre sous paille est une variante de la précédente.

Après avoir fauché, on pose du carton sur le sol, ce qui aura pour intérêt d’empêcher la levée de certaines adventices.

Ce sera utile si du liseron, du rumex ou autres plantes envahissantes et/ou virulentes sont présentes sur votre terrain.

  • Étape 1 : fauchez l’herbe ;
  • Étape 2 : posez du carton ;
  • Étape 3 : épandez du compost sur le carton (facultatif) ;
  • Étape 4 : faites des trous, à distance de plantation souhaitée, dans le carton ;
  • Étape 5 : déposez les pommes de terre dans les trous, afin qu’elles soient en contact avec le sol ;
  • Étape 6 : recouvrez de 15-20 cm de foin ou de paille ;
  • Étape 7 : complétez le paillage pour atteindre 50-60 cm d’épaisseur.

Notez que certains procèdent un peu autrement : le paillage est épandu avant de mettre les pommes de terre en place…

 

Fauche herbes
Fauche des herbes
Pose carton
Pose du carton
Culture pommes de terre sous paillis - pose foin
Foin épandu

Je n’ai personnellement encore jamais testé cette façon de procéder… Ce sera sans doute fait l’an prochain…

Culture de pommes de terre dans des planches en paillis permanent

Sur des planches de culture couvertes en permanence, on dépose simplement les pommes de terre sous le paillage.

Le paillage est complété après la levée pour atteindre là encore 50 ou 60 cm d’épaisseur.

J’ai fait un essai il y a 2 ans. Les plants se sont à peine développés et la récolte fut très médiocre…

Je dois toutefois préciser qu’il s’agissait d’une culture assez précoce (mise en place fin mars si je ne me trompe pas). Je ferai sans doute un autre essai l’an prochain, mais pour une mise en place plus tardive.

Culture de pommes de terre sur terre travaillée puis recouverte d’un paillage (je teste pour vous…)

Je teste cette année avec ma culture de pommes de terre Rosabelle, mise en place fin mai.

Précisons d’entrée que les tubercules ont été enfoncés dans la terre…

Il ne s’agit donc pas à proprement parler de culture de pommes de terre sous paille, pour laquelle on dépose simplement les tubercules sur le sol.

Mais cela me permettra tout de même de voir si ma culture se comporte correctement sous paillis (et notamment de vérifier à nouveau si les rongeurs ne causent pas trop de dégâts…) , et de faire quelques comparaisons quant au type de matériaux de couverture…

La terre a été travaillée à la Campagnole puis enrichie avec du compost bien mûr.

J’ai commencé par buter légèrement les plants quelques jours après la levée, puis j’ai épandu des feuilles de consoude en premier paillage protecteur (pour ne pas laisser le sol à nu trop longtemps avec les chaleurs alors très fortes) et nourricier (les feuilles vont libérer des éléments nutritifs en se décomposant).

Ensuite, ma planche de culture est divisée en 3 parties afin de pouvoir comparer :

  • 1/3 laissé à nu (hormis les feuilles de consoude, qui vont vite se décomposer)
  • 1/3 recouvert de paille (20 cm)
  • 1/3 recouvert d’un broyat constitué cet hiver et issu d’un vieux marronnier. Ce n’est pas du BRF car constitué principalement de vieux bois (même s’il y avait aussi quelques jeunes branches). Le processus de décomposition est bien entamé…

Comparaison de différents modes de culture

Mais je vous montre ça en vidéo, tout en revenant également sur mes cultures de pommes de terre plus précoces et non paillées :

 

Premières observations

Et voici mes premières observations sur ma dernière culture de pommes de terre sous paille (mais avec travail préalable du sol) cette année (Rosabelle), pour comparaison entre paillage avec du broyat, paillage avec de la paille, et pas de paillage :

 

Promis, l’an prochain, je teste la culture des pommes de terre sous paille, dans les règles de l’art cette fois !

 

À suivre…

Essai de culture de pommes de terre sous paillis dans les règles de l’art (maj 12 août 2022)

Comme promis l’an passé, je teste cette année la culture de pommes de terre sous paillis, mais cette fois sans travail du sol.

Le fainéant que je suis a étouffé les adventices en posant une bâche noire sur le sol (pendant environ 1 mois). Mais vous pouvez aussi tondre ou faucher à ras.

 

 

Dans de telles conditions (canicule, sécheresse… et pas d’arrosage !), l’expérience s’avère positive.

Et le fainéant que je suis (surtout quand il fait vraiment trop chaud…) est content !

Le travail est vraiment minime :

  • J’ai posé une bâche pour éliminer les adventices ;
  • J’ai épandu un peu de compost ;
  • Les tubercules ont été déposés sur le compost puis recouvert d’une quinzaine de centimètres de foin ;
  • Un mois après, j’ai complété la couverture (qui avait déjà un peu baissé) d’une trentaine de cm de foin ;
  • 3 mois après la plantation, je commence à récolter mes premières pommes de terre à la main, dans le paillis.

Allez… On va dire 1/2 heure de travail en tout et pour tout pour ce petit essai.

Ajoutons à cela que les pommes de terre récoltées dans le paillis sont parfaitement saines (même pas de verdissement)… et délicieuses (cuisson un peu longue, car elles sont bien fermes).

Je vais donc continuer à expérimenter l’année prochaine (sans doute plusieurs plantations à quelques semaines d’écart, notamment afin d’essayer de mieux cerner les conditions propices à cette méthode).

Si les conditions climatiques sont identiques l’an prochain, j’arroserai probablement quand même deux ou trois fois…

Et si le temps est pluvieux, ou frais… Ben,.. On verra ce que cela donne (c’est le but).

Conclusion

La culture de pommes de terre sous paille requiert de pouvoir disposer, sinon sur son propre terrain, ou au moins dans un environnement proche (il ne s’agit pas de faire venir des bottes de foin, ou de paille de l’autre côté du pays…), de matières organiques végétales en quantités importantes.

Il me semble essentiel ici, peut-être encore plus qu’habituellement, d’adapter notre approche aux conditions climatiques ou au sol…

Un seul mot d’ordre donc : testez différentes méthodes de culture de pommes de terre sous paille, expérimentez et observez !

Et ne mettez peut-être pas tous vos œufs dans le même panier…

Personnellement, je pense que je continuerai à cultiver, dans mon potager naturel, des pommes de terre de façon classique.

 

Vos questions (sur le sujet traité ici) et vos partages d’expériences sont bienvenus en commentaires ci-dessous.

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lionel
lionel
23 avril 2023 13 h 28 min

bonjour, en mars j’ai laissé un message concernant mon expérience de “planter” des pommes de terre de consommation (petit stock qui germé et différentes variétés) dans un épais tas de feuilles mortes que j’ai étalé sur une bande de 3mx1m et de 40 cm d’épaisseur. tous cela sans aucune rigueur… jardiniers aguerri(es) veuillez m’excuser… je pratique un jardin d’agrément non nourricier à l’année. Sur un autre message je faisais suite de l’évolution: mars et début avril le temps à été plus frais et arrosé et même certains jours de gelée qui ont bien grillés les jeunes pousses des “patates” Hé oui ça à poussé par ci par là…. Comme dit si bien Gilles un paillage précoce n’est pas forcément adapté et encore moins avec des feuilles qui forment des strates compactes, décomposition “fraiche” avec les pluies rosée gel etc.. depuis 1 semaine la douceur passe par là… les pousses ressortent plus vigoureuses . je joint une photo de cette planche aujourd’hui, apparemment quelques petits dégâts de la gente baveuse.. Bref pour finir
Cela fonctionne un peu, j’ai rajouté d’autres tubercules il ya 15 jours je suis têtu.. Ce que j’en retire surtout, en effet le substrat est froid, il ya pas mal de vies dedans bonnes ou féroces, c’est risqué si la marchandise est achetée ou conséquente, mais cela fonctionne et m’intèresse . Je poursuis et reviendrais pour info. Si cela intrigue quelques personnes, tant mieux
Allez bon courage à tout le monde, et encore merci Gilles

Région
ariége
P1040465.JPG
jean-claude
jean-claude
13 mars 2023 18 h 37 min

Faut’ il utiliser du foin récent (encore embottelé de l’année ou plus vieux) ou peut ‘on utiliser du vieux foin ( stocké en vrac, humide)

Anouk
Anouk
27 avril 2023 13 h 57 min
En réponse à  jean-claude

Personnellement j’utilise un stock de foin qui a bien 30 ans provenant d’une grange voisine et qui a déjà pourri dans un talus pendant 1an et demi (la grange a été rachetée et vidée). Et bah les patates sont pas difficiles ! Ça change absolument rien haha 😂
Par contre c’est clairement la galère a eller sortir le foin du trou où il a été jeté en vrac 😅

Région
Savoie
Alain
Alain
21 août 2022 11 h 48 min

J’ai fait à peu près la même chose, avec une moindre épaisseur de paillis, un peu de fertilisant pour des résultats analogues. Dés la 1ère canicule, le feuillage a brûlé. Les pommes de terre sont petites à moyennes, mais saines. Quelques unes aussi grignotées. C’est la 3 eme année que je pratique ainsi. Le principal avantage : plus de doryphores… et moins de travail.

Michel
Michel
20 août 2022 22 h 36 min

Je suis étonné que vs fassiez cette mise en pratique depuis aussi peu de temps.Voilà 15ans que j’applique cette méthode et ne suis pas prèt d’en changer.Toutefois je procède un peu différemment:mon sol est toujours propre puisque tjrs paillé.Qd je prévois planter mes p de terre, je dégage la paille bien travaillée et mixée par les v de terre afin de la réchauffer.Ensuite je l’affine légèrement sur le rang afin d’incorporer le fertilisant organique puis je dépose ma p de terre .Aussitot après,je couvre les plants par 30 cm de paille mixée et je reviens 80j plus tard pr la récolte définitive.Préalablement, j’ai consommé des p de t nouvelles.Je considère que le rendement est correct par rapport à celui annoncé pour la variété donnée.Qt à la façon de procéder,le risque n’est pas grand à craindre et l’intérèt important qt au temps de travail demandé.

Elfriede
Elfriede
20 août 2022 22 h 32 min

Nous n’avions que de la pelouse (plutôt un pré) autour de la maison. Je l’ai transformée en potager avec cette méthode :
Sur la pelouse tondue, j’ai déposé les pommes de terre en rangs
Sur chaque p dt, j’ai mis un petit tas de compost
Par dessus, j ‘ai rajouté un peu d’herbe tondue
Au fur et à mesure que les plants poussaient, je rajoutais un peu de terreau, un peu de tonte
A l’automne, j’ai fait de bonnes récoltes et la terre était meuble.
Et me voilà avec un potager de 400 m2 environ.

Eric
Eric
20 août 2022 15 h 51 min

comme je ne savais pas encore comment faire, j’ai essayé un compromis cette année : les pommes de terre dans un sol bien préparé (grelinette/compost en automne, couvert pendant l’hiver) en avril j’ai planté les pommes de terre dans des trous d’environ 10 cm de profondeur, puis je n’ai jamais fait de butte mais j’ai fait un super paillage avec du foin en couche inférieure et de la paille en couche supérieure. de l’eau deux fois. planté en avril, récolté en juin. récolte magnifique.

André
André
20 août 2022 15 h 24 min

C’est la 2e année que nous pratiquons la culture de PDT sous paillage. C’est plutôt satisfaisant. La récolte a été variable, à la fois selon les zones (déjà cultivées l’an passé ou non: les 2e ont moins données, sol très argileux), selon les variétés et selon les plants. Mais globalement la sécheresse a laissé des traces, les PDT n’ont pas eu le temps de faire pleinement leur cycle.
Pour l’an prochain nous allons bien laisser les pluies d’automne humidifier le sol, puis nous paillerons les planches, puis nous bâcherons toute la zone, et l’an prochain nous essaierons d’utiliser du compost.
Gilles, est-ce gênant de cultiver les PDT tous les ans au même endroit? (sachant que nous n’avons guère le choix)

daniel
daniel
20 août 2022 11 h 25 min

bonjour,,,, l arrosage a du mal à traverser 30cm de foin, perso je pose les tubercules et le foin quand le sol est bien trempé et ensuite pas d’arrosage jusqu’à la récolte,

Jean-François
Jean-François
20 août 2022 10 h 12 min

Bonjour,
Sana arrosage du tout … Dans quelle région êtes vous? Chez moi, en Haute Provence, avec une sècheresse terrible commencée dès cet hiver, le sol est sec sur au moins 30 cm (ma sonde ne descend pas plus bas). Malgré le paillage, j’ai dû arroser, mais pour certaines plantes, ce fut insuffisant : pour la 1ère foi depuis fort longtemps, je dois acheter des courgettes !
Bien à vous.

Claude
Claude
20 août 2022 9 h 13 min

Ma terre étant très argileuse, j’avais tenté cette méthode après une première plantation et récolte désastreuse en mode “traditionnel” l’année de mon arrivée ici.
Au moment de la récolte, les pommes de terres, belles sur les dessus, étaient toutes grignotées par dessous et déjà attaquées par les cloportes ou a demi décomposées.
Depuis, je cultive peu de pommes de terres, de façon traditionnelle, et le paille après le buttage. En fait, je m’en sert pour “nettoyer” une parcelle. Par exemple cette année, j’ai mis des pommes de terre à la place d’une ancienne planche de fraises envahie par le liseron, et, surtout, potentille rampante. La culture des PdT a permis de bien enlever les racines de ces plantes indigènes, indicatrices des sol très argileux.
De plus, après la récolte en primeur, j’ai apporté quelques seaux de compost, et désormais, ce sont navets , choux et poireaux qui ont pris place sur cette planche.

Ma conclusion : en présence de rat taupiers, la culture de PdT sous paillis est un désastre.
D’ailleurs, j’ai constaté que les plantes de la familles des aïls éloignent ces bestioles, du coup, je calcule pour avoir en permanence des cultures, d’ail, d’oignon, de poireaux un peu partout dans le potager, pour voir moins de dégâts (les rats viennent de deux friches voisines où les propriétaires ne font rien pour limiter leur propagation).

Léa
Léa
10 mai 2022 12 h 38 min

Bonjour, cette année, j’ai planté mes pommes de terre sous paillis de foin le 28 mars, par contre, en début d’hiver, j’ai mis le foin bien épais sur le rang. Au moment de la plantation, je l’ai écarté à l’endroit où j’ai enterré les pommes de terre à environ 15cm de profondeur, j’ai mis une belle poignée de fumier de mouton bien mûr sur la terre. Mes patates ont bien poussé, et sont très belles. Je vais rajouter du foin autour de tous les pieds le long du rang. Voilà, j’attends le résultat à la récolte.

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Julie
Julie
31 mars 2022 11 h 15 min

Je cultive mes pommes de terre sous paille / foin / déchets végétaux variés depuis quelques années, surtout parce que dans ma terre très argileuse, c’est beaucoup plus simple !

En fait, c’est ma culture d’année 1, quand je veux créer une nouvelle zone : tonte, pommes de terre, paillage, récolte qui fait aussi office de séance de désherbage, re-paillage ou semis d’engrais verts, et ma zone est prête pour les années suivantes ! Pas forcément pour y faire du potager d’ailleurs, j’avais aussi fait comme ça avant d’implanter une haie ou aux futurs emplacements des petits fruits.

Selon les années, la récolte est inégale, mais jusque là suffisante, et ça me permet d’utiliser mes vieilles pommes de terre molles et moches qu’il me reste enfin d’hiver. Bref, je trouve que c’est un bon compromis, qui me permet de produire directement sur une zone brute, et me permet, année après année, d’aménager mon espace !

Anouk
Anouk
17 janvier 2022 12 h 00 min

Bonjour,
En 2021 j’ai plante 10 kg de pdt sous foin/ sur gazon avec juste une poignée de terreau a chaque tubercule , quelques mois après j’ai récolté environ 60kg (en ajoutant les 10 kg manges et partagés en pdt nouvelles ) j’ai juste du remettre du paillage a mi parcours😁
Effectivement 2-3 campagnols sont venus casser la croûte et quelques patates ont verdit mais je les ai laissés en places pour avoir des spontanées en 2022. Juste après les pdt j’ai planté des courgettes et courges qui ont été hyper productives et vraiment massives ! (Mon sol est plutôt très tassé et pas franchement nourricier )
Cette année je recommence sans aucune hésitation !
PS : j’habite à la campagne et les voisins venaient régulièrement inspecter mes pratiques “olé olé ” haha ! Ils ont pas été déçus j’ai eu le même rendement qu’eux avec charrue – buttage- engrais- sueur et mal de dos mais sans rien faire d’autre que m’asseoir et regarder !

pascal
pascal
13 juillet 2021 20 h 33 min

Bonjour à tous . Aujourd’hui étant noyé à l’extérieur j’en profite pour regarder les conseils de Gilles et n’ayant qu’une expérience de débutant en ce qui concerne les PDT c’est une fois de plus très intéressant et le mérite apparemment de demander beaucoup moins d’efforts que ce que je croyais. Alors juste une question pour ce qui concerne le choix entre le foin et la paille , celle-ci n’est-elle pas gavée de pesticides en comparaison du foin naturel ?

Pascal
Pascal
12 juillet 2021 14 h 26 min

Bonjour,
Article intéressant qui conforte mon expérience de ces dernières années.
J’ai voulu cultiver quelques pommes de terre dans un jardin, mais ne pouvant pas y aller régulièrement pour butter, j’ai testé la culture sous paille, avec arrosage programmé.
Les trois premières années, simplement en paillant au dessus (bintje, belle de fontenay, amandine). J’ai remarqué une végétation réduite et une récolte médiocre. Je me suis demandé si mon sol était pauvre mais des cultures de courges, poivrons, melons, à côté fonctionnaient très bien.
L’année suivante en mettant du carton sous la paille et en ayant mis un peu de compost dans le sol. Idem, récolte médiocre mais gros avantage pour étouffer les liserons.
Je testerai bien la méthode de Christian : butte au début puis foin par la suite.
Bonne journée.

Michel
Michel
12 juillet 2021 9 h 51 min

Bien le bonjour, à vous toutes et tous.

Toujours de bon conseil gilles
Moi pour la culture des pomme de terre je l’a fait sous gazon, avant je travaille le sol et après je plante mes plans de pomme de terre à 10 cm de profondeur et quand ils ont une trentaine de cm je mets le gazon jusqu’à hauteur des feuilles et mes pieds poussent sur une hauteur de 70 cm et fleurissent, comme ça je ne suis pas embêté par les rongeurs si il y en a et la récolte est normale.
bonne journée.
Michel

Marie-Joëlle
Marie-Joëlle
11 juillet 2021 12 h 19 min

Bonjour
très utile cet article! comme d’hab
nous avons “mis en route ” notre jardin suite à un déménagement donc solution de rapidité : sur prairie naturelle fin janvier une petite couche de fumier bovin frais recouverte d’une bâche noire suivie de la grelinette en février puis installation d’un film opaque puis perçage pour planter les PDT en mars. malgré le froid : démarrage (en douceur des plants primeurs) recouverts la nuit de foin pour protéger du gel. ensuite très beaux plants grâce à la chaleur et au engrais foliaire (lombricompost, purin ortie et consoude). Arrachage en mai de beaux tubercules, maintenant la saison s’avance et les tubercules grossissent encore (ça fait un peu beaucoup d’engrais et la terre est en fait très généreuse) mais je vois de vilaines taches quand je coupe les PDT à cause de mon fumier peut être ou bien d’une maladie?
Plus question de travailler le sol pour moi!!!

Claire-Lise
Claire-Lise
11 juillet 2021 20 h 11 min
En réponse à  Marie-Joëlle

Bonjour,

C’est l’an dernier que j’ai cultivé les p de t sous paillis, sol peu creusé, bonne couche de paille, butte ensuite encore à la paille sur des plants récupérés de pommes de terre de consommation ayant germé. Les plants étaient superbes apparemment prolifiques et le mildiou s’y est mis. Chaleurs et terre gardée humide par le paillis? J’ai récolté pour quelques repas au lieu de pour quelques mois. Cette année j’ai encore récupéré des plants maison et seuls ceux en bordure et non couverts par un paillis d’herbes et déchets de tonte sont sortis. Pourtant j’ai planté assez tardivement. Peut-être l’an prochain devrais-je racheter des plans en jardinerie?

Christophe
Christophe
10 juillet 2021 22 h 42 min

Bonjour.
Aux innocents les mains pleines ?
Début de mon potager en juillet dernier par paillage abondant de ma pelouse sur sol argileux (briqueterie à proximité !). Fin mars j’ai déposé les tubercules sous ce paillis completé périodiquement par de la tonte. Depuis mi juin on se régale avec les Linzer delicatessen, à ce jour elle commencent à faner. Les Prospère prosperent, quelques fleurs apparaissent, un pied récolté avec 4 pommes de la taille d’un poing, délicieuses ! Les Bernadettes fleurissent par ci par là, à suivre.
Bref, sur une terre extrême à travailler ce type de culture est pour moi geniale (tout simplement originelle ?) car d’un rendement extraordinaire si on considère le rapport recolte/travail de culture.

alain17
alain17
10 juillet 2021 18 h 55 min

Bonjour,
J’ai utilisé du BRF sur sol déherbé, mis les tubercules de P de Terre dans ce BRF et recouvert d’un peu de terre pour combler les interstices.
Bon rendement au delà de mes espérences et j’avais coupé les tubercules en 4.

Lucien
Lucien
10 juillet 2021 14 h 34 min

2 ans que je cultive sous foin . Belle récolte , elles se conservent jusqu’au printemps suivant . En automne je couvre le sol de 20 cm de foin de l’année précédente . En avril(à la floraison des lilas) je fait un trou dans le foin j’y dépose une tubercule je rebouche et j’attends la pousse des tiges et feuilles .J’ai au départ 3 semaines de retard comparé à mes voisins ‘ courant mai ce retard est rattrapé . cet année avec une période froide et humide c’est un peu moins rapide mais les tubercules sont déjà bien formées .Dans une dizaine de jours je devrais manger des Rattes en primeurs
Je me suis inspiré de la méthode de Didier Helmstetter ” le potager du paresseux “.

Agnès
Agnès
28 décembre 2021 16 h 56 min
En réponse à  Lucien

Bonjour,
J’ai fait exactement la même chose, avec un mélange paille +foin. Très belle récolte, des Charlottes et Dolrennes énormes, qui se conservent sans germer pour l’instant !

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