Dans la continuité de mon souhait d’ouvrir un peu plus ce blog aux expériences et partage de chacun, j’ai le plaisir d’accueillir aujourd’hui Patrick, qui nous livre quelques réflexions intéressantes sur le jardinage…
Bonne lecture,
Gilles
Bonjour Gilles,
J’apprécie votre attention et je vous en remercie.
Mais tout d’abord, excusez-moi du retard pris pour réagir à ce sympathique courriel.
J’ai voulu prendre le temps de la réponse, car j’estime et partage votre rejet du dogmatisme comme manifeste dans votre bulletin hebdomadaire. J’apprécie également que vous désiriez aider, non assister, ainsi conduire chacun à son plein développement ouvrant des portes à la diversité et ensuite à des découvertes et des échanges fructueux.
C’est ainsi que le monde progresse, non dans la duplication. Aussi, une réponse de forme ne me semblait pas convenable.
Disons tout de suite que mon jardin n’est pas un jardin potager, plutôt un jardin paysager.
La première année, j’ai avec succès cultivé des tomates anciennes et des courges issues de mes semis ainsi que des salades. Tout cela au milieu de divers arbustes et rosiers qui petit à petit se développent.
Cherchant à mettre de l’ordre dans le puzzle de mes informations, j’ai découvert votre manuel qui par sa structure m’a séduit, ce qui a entraîné son achat et aujourd’hui après lecture et petite expérience, il me semble toujours une bonne base de progrès, une référence. Il me permet d’établir mes propres fiches. Il est présenté avec logique, du sol aux récoltes intégrant les maladies entraves à de bons résultats.
Oui ! Car cette année est celle de la formation.
En effet, les obstacles se sont multipliés du fait d’un climat bien déréglé. Les maladies qui pour moi n’étaient que de vagues noms sur le dictionnaire sont devenues des réalités. Oïdium sur les potimarrons, marsonia sur les rosiers, fonte des semis, jaunissement des éleagnus, lauriers du Caucase, natsugumi et aucuba, pucerons sur les cassissiers et limaces. Pour moi, la charge est non légère mais lourde, suite à la facilité de la première année.
J’ai donc repris votre livre points par points.
D’abord le sol : terrain limono-argileux, ph 5,5/7. Bon sol donc, à améliorer par des apports de fumier composté de cheval (Or brun). Patience et persévérance de quelques années seront nécessaires pour obtenir une terre souple.
Précisons qu’à ce stade apparaît l’un des aspects le plus constructif du jardinage, notre propre culture. Nous devons être souples, parfois tailler dans les certitudes, faire preuve de patience, de persévérance, de résilience. En fait, devenir un bel arbre produisant les beaux fruits de l’esprit. La difficulté, l’obstacle est utile, car formateur.
Revenons à nos plantes (ou nos moutons), parlons de semis. J’ai voulu faire quelques essais de blettes, betteraves rouges, concombres en plus des tomates et potimarrons, mais ne disposant pas de l’espace suffisant dans mon bureau, j’ai établi une alternance devant la fenêtre pour l’apport de lumière.
Vous en comprenez évidemment les effets sur les plants… D’autant que cette année, j’avais changé de terreau (je sème directement en godet, ne disposant pas de serre) et je pense que celui-ci était trop fort, car utilisé pur, ce qui a conduit à un résultat très médiocre pour les blettes, betteraves rouges, concombres, mais malgré tout m’a permis de sauver les tomates et les potimarrons. Notons que ceux-ci n’avaient pas la belle couleur verte de l’année précédente. Bon, ils se sont rattrapés en pleine terre.
Ne désirant pas mettre en place une serre et cultiver un potager, j’ai donc taillé ou revu mes objectifs afin de me recentrer sur mes premières récoltes. J’ai récolté cette année une dose de modestie.
L’humus est recherché par le jardinier, l’humilité me semble aussi très utile, ni trop, ni pas assez. Je suis par ailleurs à la recherche d’un terreau de semis sans tourbe (pour préserver les tourbières) pour l’année 2021, mais ce n’est pas si facile que cela.
Tomates et potimarrons seront de nouveau mes objectifs après le résultat 2020, en récoltant les graines qui se seront adaptées au terrain d’autant que j’ai ajouté des variétés de tomates qui me semblent plus lentes à se développer. Peut-être une veine de terrain différente ou comme évoqué la variété.
Et la formation continue : oïdium sur les potimarrons (nouveauté pour moi). Bon, je vais essayer le soufre mouillable et mettre en place un plan préventif selon vos conseils avec des purins. Cette année est vraiment formatrice.
D’autant que les rosiers ont décidé (pour certains) de me danser le marsonia. Une pulvérisation de bouillie bordelaise devient nécessaire. Je suis en cela votre démarche, comme pour les courges – anticiper. Ce qui m’a conduit à établir une fiche d’actions préventives sur le calendrier. Purins de prêle et d’ortie, arrosage le matin…
Printemps : pulvérisation de souffre mouillable (fin mars).
Octobre : pulvérisation de bouillie bordelaise.
Février : taille des rosiers (éclaircir pour favoriser l’aération du feuillage).
Comme vous le constatez, l’année est riche et pour le moment, je récolte d’autres fruits. Mais je pense que les tomates seront au rendez-vous, également les cucurbitacées. Nous avons apprécié les cassis et les groseilles.
Votre ouvrage m’a également fait découvrir les plantes auxiliaires. La tanaisie, l’absinthe, je suis en train d’explorer l’usage de la consoude. Selon l’expression, j’ai du pain sur la planche.
Voilà Gilles quelques nouvelles, ou vous observez que nous partageons un respect commun de la nature (objectif si possible plus de cuivre) en recherchant les méthodes les plus douces et simples, une harmonie en traitant les problèmes à la racine. En me traitant également, car les deux sont liés dans tous les sens du terme.
Recevez Gilles toute mon appréciation et mes remerciements pour votre bon travail de formation et au plaisir de continuer à lire votre lettre hebdomadaire et à approfondir votre manuel évolutif.
Au plaisir pour moi de belles récoltes dans tous les sens du terme.
Patrick
Salut Patrick !!
Super le boulot que tu as déjà effectué. Il ne faut surtout pas vouloir en faire trop d’un coup afin d’éviter un éventuel découragement. Je vois que tu utilises la bouillie Bordelaise. En ce qui me concerne je ne l’utilise plus car il s’agit en fait d’un pesticide. A la place j’utilise la prèle en décoction ou en purin car elle a l’avantage de renforcer les défenses immunitaires des plantes grâce à la silice qu’elle contient. La consoude est un excellent engrais naturel sous forme de purin. Je te souhaite une bonne continuation et une excellente saison jardinistique.
bonjour gilles…un salut du maghreb d’un jardinier qui s”accroche et qui ne veut pas abandonner malgré les inconvénient et manque de vrais semence ou des maison honorable,et au fil des année je suis parvenue a possédé quelque variété tel que du basilic ,mauve,radie,j’ai rempli ma terrasse de basilic citronnelle afin d’offrir en cette période a des voisin ainsi qu’a ma famille sa fait toujours plaisir,les tomates reste petit palisser sur des fil de fer comme une vigne ,les haricot vert un gout incomparable cassante un rendement un peut faible,la mauve ne cesse de se propager et actuellement je procède au cisèlement de la vigne et les arrosages au figues violette et grenade circulairement d’après la hauteur de l’arbre et nom pas sur le tronc qui détermine le blanc de racine .la paille en abondance c’est tous ce que je possède pour la couverture.encore merci gilles un fidèle
Attention à l’hybridation des courges si vous voulez récupérer les graines