Persil – Présentation, culture, utilisations

Le persil est une plante aromatique parmi les plus communes dans les jardins potagers.

Sa culture est normalement assez facile, mais elle peut parfois poser problème dans certaines conditions.

Avant de voir comment le cultiver ainsi que ses utilisations, commençons par faire un peu mieux connaissance avec cet aromate.

Présentation du persil

Le persil (Petroselinum sativum) est une plante bisannuelle (ce qui signifie que son cycle de vie s’accomplit en 2 années. En général, elle se développe la première année puis monte en graine au printemps de l’année suivante).

Cette plante aromatique appartient à la famille des apiacées (ex ombellifères), comme la coriandre ou la carotte par exemple. Elle mesure de 20 à 40 cm de haut, selon les variétés et les conditions de culture (sol, fertilisation, exposition, humidité…).

On distingue :

  • le persil commun (ou à feuilles simples), le plus parfumé ;
  • le persil d’Italie, à fort développement, résistant aux gelées, et également bien parfumé ;
  • le persil frisé, plus décoratif qu’aromatique à proprement parler.
Persil commun
Persil d’Italie
Persil frisé

Culture du persil

Conditions de culture

Le persil se cultive soit en pot, soit en pleine terre.

Il se plaît à mi-ombre et apprécie les terres riches. En terre fortement calcaire, sa culture s’avère parfois compliquée.

Ses besoins en eau sont relativement importants, mais il n’apprécie pas l’eau stagnante (le sol doit être bien drainé).

Semis

Le semis de persil est relativement délicat.

En effet, la graine, petite, est longue à germer (9-10 jours au chaud en intérieur et jusqu’à 1 mois en pleine terre), ce qui augmente les risques (pourriture de la graine, absorption par un animal…).

En conséquence, même si les semis directs au jardin sont possibles, mieux vaut donc le semer en pépinière.

Un processus de pré germination peut être utile pour accélérer quelque peu les choses (ce que je ne recommande normalement pas vraiment, préférant le rythme naturel…) : placez les graines dans le réfrigérateur pendant quelques jours, ou mettez-les à tremper dans de l’eau (température entre 15 et 20 °C) pendant 24 heures.

Semez de février à septembre, en godets, sous des températures comprises entre 12 et 20 °C.

Plantation

Plants de persil ayant végété en pépinière
Ces plants ont trop végété… La reprise sera délicate.

Si vous achetez des plants en pépinière, évitez ceux ayant visiblement végété longtemps en pot (fort chevelu racinaire à la base de la motte). De même, n’attendez pas que vos propres plants n’aient plus suffisamment d’espace pour développer leur système racinaire…

Plantez, après les dernières gelées (saut éventuellement le persil italien, résistant au gel), à 10 cm minimum en tous sens.

Mélangez une bonne poignée de compost bien mûr à la terre de plantation (ou au terreau si vous choisissez de le cultiver en pot).

Arrosez abondamment après la plantation.

Comme de nombreuses plantes aromatiques, le persil dégage un puissant parfum apte à perturber l’odorat de ravageurs animaux. Aussi, n’hésitez pas à en implanter çà et là dans votre potager naturel.

Entretien de la culture

Cet aromate aime les sols humides.

Paillez dès que le plant est suffisamment développé (attention toutefois aux limaces en cas de paillage trop précoce).

Arrosez régulièrement (tous les 3 – 5 jours selon le type de sol), en quantités conséquentes (le sol doit être mouillé en profondeur, mais pas non plus gorgé d’eau, après un arrosage).

Maladies et ravageurs

Quelques ravageurs et maladies peuvent compromettre sérieusement vos récoltes de persil. Voyons les plus fréquents :

Septoriose
Septoriose sur persil (source ; Ephytia)
  • La septoriose (Septoria petroselini pour ce qui concerne notre aromate) est une maladie cryptogamique assez fréquente favorisée par des périodes durablement humides et chaudes. Des taches claires mais parsemées de points noirs en leur centre, et marrons sur les extérieurs, apparaissent sur les feuilles âgées, qui se recroquevillent ensuite puis finissent par se dessécher. Pour limiter les risques de propagation, veillez à bien drainer le sol de votre jardin, traitez en préventif avec une décoction de prêle, arrosez de préférence au pied (plutôt que par aspersion) et espacez suffisamment les plants. En cas d’apparition de la maladie, traitez rapidement avec du bicarbonate de soude.
  • Favorisé par des températures douces et une forte humidité, le mildiou (en l’occurrence Plasmopara nivea) sévit également parfois sur cet aromate. Il s’attaque d’abord aux jeunes feuilles, sur la face supérieure desquelles des taches vont se développer, alors qu’un duvet blanchâtre sera visible sur la face inférieure. Je ferais ici les mêmes recommandations que pour la septoriose…
  • L’alternariose (alternaria radicina) est une autre maladie cryptogamique susceptible de toucher le persil. Des taches brunâtres auréolées de jaunes apparaissent sur les feuilles âgées, qui finissent par se nécroser. Les mêmes mesures préventives s’imposent.
  • Les limaces aiment le persil…

Récoltes

Récoltez les feuilles au fur et à mesure de vos besoins, en commençant par les feuilles extérieures.

Utilisations du persil

Je n’entrerai pas ici dans le détail des préparations culinaires pouvant accueillir du persil, tant les possibilités sont infinies…

Disons simplement que le persil est riche en fer, en manganèse, en vitamine C ainsi qu’en provitamine A.

Il est réputé dépuratif, diurétique, anti-anémique. C’est également un bon stimulant.

Son suc frais soulagerait les yeux en cas de conjonctivite.

Pour tirer le meilleur parti de ses vertus, ajoutez-le de préférence en fin de cuisson à vos plats cuisinés.

Les feuilles crues, entières ou hachées, agrémenteront également vos salades.

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