Avec l’accord d’Angèle, je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous ce témoignage, très inspirant, d’une “débutante” (mais déjà bien informée…) en jardinage naturel.
Si vous avez vous-aussi envie de partager votre expérience (que vous débutiez ou que vous soyez déjà plus expérimenté(e)), n’hésitez-pas à me contacter !
Bonne lecture !
Gilles
Bonjour Gilles,
Je vous remercie pour la mine d’informations gratuites, dont je me suis déjà servie , notamment pour les purins , décoctions, infusions ou “trempage”, pour protéger et soigner mon petit jardin, une partie de jardin prêté par un collègue/voisin, qui se fait trop vieux pour tout entretenir ( 73 ans ).
J’ai paillé avec du foin (tonte tardive post confinement d’un ancien pré non cultivé, transformé en aire de jeu pour enfants, très peu fréquenté).
J’ai ramassé à la main à l’aide de grands sacs et l’ai transporté à pieds ( ce n’est pas très loin, environ 300 M ), mais le nombre d’allers retours a été conséquent.
Au fur et à mesure, mes petites lignes ( tordues) de plantations se sont habillées de blond, ça sentait bon !
1 rang et demi d’oignons , un demi rang de salade (feuille de chêne ) 2 pieds de courgette, deux pieds de tomates , un potimarron, une ligne d’épinards semés en place ( aille, ouille, c’est sorti, mais pour le moment, c’est encore bien mangé et un seul a développé quelques feuilles bien comme il faut ) une ligne de haricots semés en place, que j’ai “éclaircie”, ( il parait qu’il ne faut pas le faire me dit mon collègue qui laisse tout pousser sans éclaircir ) en tous cas, mes haricots vont très bien ! une ligne de chou- fleurs ( pas encore repiqués avec quelques taches blanches…traitées avec vos préparations ) 2 lignes de rates ( qui vont très bien ) et 1 ligne et demie de poireaux.
En travers, un peu ombragés, 8 pieds de petits pois, qui ont eu beaucoup de mal à s’en sortir. J’en ai fait des plants de secours, chez moi, en godet que j’ai repiqués, car mes graines ont pourrit sur place ( fumure de vache ! les pois n’aiment pas le fumier !!!! j’ai enlevé tout ce que j’ai pu du fumier…).
À côté, j’ai semé quelques carottes, elles sont sorties , timidement, certaines servent de restaurant à des insectes, d’autres se développent bien, mais doucement.( j’ai essayé d’en repiquer après éclaircissement, je sais, il paraît que ça ne se repique pas, mais j’ai essayé quand même en gardant un bout de motte. Un jeu de patience et de délicatesse ! Pour certaines, ça a l’air d’avoir marché !). On verra dans quelques jours…
Celui qui me prête le bout de jardin, se dit vexé que mes salades se sont mieux développées que les siennes ( la chance du débutant ). Je lui ai dit de ne pas comparer de cette façon, car nous n’avions pas mis les salades au même moment.
Je lui ai simplement parlé des techniques de permaculture et de jardinage biologique.
Pour l’instant, il me regarde faire et me dit que si ça marche, il utilisera peut-être les mêmes techniques.
Pour le moment, il continue la méthode des “anciens qui savaient bien ce qu’ils faisaient”.
Je lui demande des conseils, car il fait son jardin depuis toujours et moi, je ne sais pas quand il faut butter les pommes de terre, car mon savoir se borne à des lectures.
Pour le savoir-faire, je fais confiance à son expérience, tout en appliquant les techniques Bio que j’ai lues.
Drôle de mélange !
Une collaboration amicale !
Je lui pique de la mélisse ( j’adore en tisane et ciselée dans la salade ). Il ne l’utilise pas, quel dommage.
Je lui ai passé du purin d’ortie ( en lui montrant comment le doser dans l’arrosoir ) pour ses poireaux qu’il ne trouvait pas “beaux” juste pour les “renforcer un peu” et de la décoction de feuilles de sureau pour éloigner les altises qui font des trous dans les feuilles de ses haricots et pommes de terre.
J’ai planté un pied de consoude qui a été bien bouffé, purin d’ortie, orties autour, bicarbonate avec savon noir, puis décoction de feuilles de sureau) les nouvelles feuilles sont moins attaquées.( je vais enfin pouvoir récolter quelques feuilles pour mon purin )
Le pépiniériste m’a dit qu’il préparait une macération de 2 ou 3 jours avec des feuilles de rhubarbe contre les altises ( ne pas laisser macérer trop longtemps) utilisée pure. Cela fonctionne bien, m’a-t-il dit.
Nous sommes en Lozère. Prairies non cultivées autour, une ferme ( vaches ) prés à vaches , maisons d’habitation et jardins potagers en enfilade.
Mon petit bout de jardin est juste cultivé de façon “inhabituelle” aux yeux des jardiniers alentour.
En tous cas, ceux qui l’observent le trouvent “joli” et se rendent compte que ça pousse bien, malgré mon inexpérience.
Un passant m’a dit qu’il valait mieux pailler avec de la paille, car le foin attirait les “champignons”. Je l’ai laissé causer. Puis je lui ai donné les informations que je connais.
Je n’ai pas trouvé de paille. Le foin m’a coûté l’effort de 2 journées de travail et me parait très bien. Pas de champignons. Bien dégager le collet !
Terre protégée des pluies battantes, moins d’arrosages, moins de mauvaises herbes, apport nourricier à la terre quand le foin se décompose.
Bref un résumé “condensé”.
Il faut avoir l’oreille sélective et se tenir à ses choix, selon les informations que l’on trouve fiables.
Ce passant ne risquait donc pas d’influencer ma pratique, malgré mon peu d’expérience.
Je crains que les pluies de ces derniers jours, après un mois de mai exceptionnellement chaud ne causent quelques dégâts.
Fort heureusement mon effort de paillage au foin avant la descente des températures semble protéger mes courgettes dont les fleurs se transforment en bébés courgettes.
J’attends d’en avoir au moins 5 ou 6 pour les cuisiner telles quelles, car les fleurs de courgettes sont un met raffiné. Tant pis pour la “productivité”. Mes efforts vont m’offrir ce repas de princesse. Après, on verra bien. ( je n’ai encore jamais cultivé de courgettes).
Il a un petit canal qui longe le jardin ( eau de source). J’y puise l’eau avec mon arrosoir. Mon voisin la pompe avec un tuyau, dans de fûts. La surface ? entre 50 et 70 m2.
Suite à l’achat de Mon Potager au Naturel, et votre mail, j’ai voulu vous raconter.
Je vais faire mes expériences à l’aide de vos documents, de ce que j’observe, autant mes réussites que mes gloups !
Je cultive aussi beaucoup d’aromatiques dans des bacs en bois de ma fabrication ( je ne possède pas vraiment de terrain, à part quelques espaces sur des rochers orientés nord ouest ( beurk !) un hortensia, de la livèche, de la mélisse ( j’ai divisé celle du jardin ) . Elles ont l’air de s’installer. On verra après l’hiver !
Dans mes bacs j’ai beaucoup d’autres aromatiques, 3 pieds de tomates cerises et un fraisier grimpant, dans une cour “serre” toit en polycarbonate, qui n’est pas fermée de tous les côtés ( ouverte côté “maison”, fermée côté “parking” ( le mien ) et rue, orientée sud par le toit, ouverte à l’air, mais protégée du vent. C’est un espace “dedans-dehors”, un peu dehors, un peu intérieur.
Je l’ai transformée en pépinière expérimentale en faisant des semis de secours pour remplacer la casse au jardin que je n’ai commencé qu’en mars dernier. Me doutant que j’allais rater plein de choses. J’ai fini par donner mes plans de courgettes (secours inutile) et je viens de repiquer de l’oseille. Il m’en reste plein. Je surveille le résultat avant de donner mes plants.
Nous avons déjà mangé quelques salades, j’ai des aromatiques fraîches que je cueille au besoin, ainsi que des tisanes variées.
C’est un bonheur de faire pousser soigner et cultiver des plantes. Le jardin et son lot d’efforts me procure de la joie, ainsi que des satisfactions contemplatives qui me valent quelques plaisanteries, car j’ai installé une chaise dans mon jardin et m’y assois. C’est inhabituel par ici, car les jardins le long du béral sont uniquement des potagers.
– Non, je ne regarde pas pousser les légumes ! Je suis contemplative, j’admire le paysage dans sa globalité, ainsi que le résultat de l’espace que j’ai créé. (avant d’avoir tout lu, mais bon, j’ai quand même réfléchi aux associations, semé des soucis, de la bourrache, planté 2 oeillets en plein dans mes cultures, laissé les patates qui poussaient spontanément (après tout, si elles veulent pousser, je ne vais pas les contrarier, même si c’est en plein milieu de mes cultures “contrôlées”).
Quand tout ça aura poussé, les observateurs seront sans doute surpris du désordre, comparé aux lignes tirées au cordeau de mon collègue, et j’en rigole d’avance.
Seuls les petits pois et les épinards vont me donner du fil à retordre, d’après mes observations, ils sont un peu mal partis.
Au pire, je pourrai les remplacer par autre chose ! Les plants dont je ne sais que faire, peut-être ?
Tout le reste donne l’impression de pousser sans trop de problème, y compris les fleurs.
Merci pour la DOC.
Angèle
Bonjour Gilles
Bonjour à toutes et à tous
je viens d’acquérir un nouveau jardin qui n’a pas été entretenu pendant plus de 10 ans il est envahi par de la potentille rampante. Cet automne j’ai transplanté mes plantes dans ce nouveau jardin. J’avais tout greliné enlevé une bonne partie de cette potentille qui est revenue au galop ce printemps malgré le paillage intensif. Dès que je desherbe elle refait surface au bout de 2 semaines!!!😬. J’ai enlevé les racines qui sont des tiges comme les pissenlits longue de 30 cm
Je n’ai jamais vu qqchose d’aussi envahissant !! Je ne voulais pas couvrir mon jardin de ces plastiques noirs qui sont très « laids ». Toutes mes fleurs sont envahies !! Au secours !!! Quelqu’un a-t-il une idée car je n’ai plus 20 ans et j’ai l’impression de me battre dans mon jardin !! De quoi perdre le plaisir de jardiner !!
D’avance merci pour votre aide !!
bravo !! et bonne continuation
La lecture de ce témoignage est agréable, encourageant.Le paillage est un apprentissage permanent. C’est bien aussi de développer son jardin au fil du temps. On apprend vite que vouloir un beau jardin en un clic de souris est une illusion. Courage à tout le monde.
Merci pour ce témoignage, je crois que nous martagons tous le même plaisir, si non pourquoi faire un jardin . Moi j’ai commencé en suivent mon grand père. Il m’emmenait avec lui lorsqu’il jardinait, je n’avais pas le droit de toucher, mais je pouvais le regarder des heures durant, et observait tous ses gestes. C’est comme ça que j’ai attrapé l’épidémie et j’en suis heureuse car aujourd’hui je les refait dans mon jardin.
Pas totalement de la même manière car je pratique la culture sur paillage, mais pour le reste les gestes sont inchangés.
super témoignage, simple calme doux tranquile je me sens en famille.
pour le paillage le foin est mieux dans le sens ou la paille est tres souvent issue de champs ayant étés traités chimiquement. le foin est cependant moins isolant et protège moins le sol de la chaleur. dès que je peux je la remplace par du chaume de roseau.
Angèle, garde le cap, tu es sur la belle voie.
merci Angèle, merci Gilles
Bonjour J-Paul,
Concernant la paille, oui, elle est en général traitée… mais il existe de la paille bio, non traitée donc.
Mais la différence entre foin et paille se situe surtout dans leurs compositions respectives.
La paille est un matériau ligneux, carboné, qui va mettre beaucoup plus de temps à se décomposer, et n’apportera donc rien à une culture en cours. Par contre, à terme, de par sa nature, elle va participer à l’élaboration d’un humus stable.
Le foin est plus équilibré entre matières ligneuses et matières vertes, azotées. Il se décompose donc beaucoup plus vite que la paille, et libère ainsi rapidement de l’azote et autres éléments minéraux… éléments dont pourra bénéficier une culture en cours. Contenant également des matières carbonées, le foin participera aussi à l’élaboration d’un humus stable (mais à un degré moindre que la paille).
L’idéal pour une bonne évolution d’un sol est donc d’alterner matières carbonées et matières azotées. Ainsi, le paillage se décomposera bien, tout en enrichissant le sol de façon durable. Votre alternance de foin de de chaume de roseau répond parfaitement à cet objectif.
Cordialement,
Gilles
Bonjour,
Que pensez-vous de la culture des légumes anciens et dits “oubliés”
Merci pour votre blog, particulièrement instructif
Bien à vous,
RM
Bonjour,
Merci à vous pour votre commentaire et votre soutien.
Sur les légumes oubliés, je ne sait trop quoi vous dire… ça dépend des goûts de chacun (personnellement je cultive un peu de panais et des topinambours).
Mais que certains soient remis au goût du jour est une bonne chose.
Cordialement,
Gilles
Bonjour à tous les jardiniers passionnés,
Nous avons tjs fait du jardin avec mon mari. Et n’achetons presque jus de légumes. Et de confitures. Depuis que retraités, nous avons déménagé et récupéré un terrain en friches au bord d’une rivière. J’essaye de changer les pratiques (labour, motoculteur) mon mari était très réticent, du coup c’est moi (71 ans) qui ai préparé les 300 m2 environ à la grelinette.
Son point de vue change mais l’envahissement des soucis, bourrache et autres l’exaspère !!!
Les gros problèmes sont les courtilières !!! Cette Année les choux avaient bcp de pucerons : tanaisie. Et horreur, nous n’avions jamais eu de doryphores et j’en ai ramassé une dizaine.
Jardin situé à mille mètres d’altitude dans la Haute-Loire, au milieu des pres et des bois en bordure de rivière.
Beaucoup de bonheur encore plus pdtvle confinement.
Bonnes cultures à tous.
Nicole
Nous n’achetons jamais de légumes et tous les enfants et amis en profitent : bcp de conserves et depuis sas années, lactofermentation.
Bonjour à tous,
Merci Gilles et Angèle pour ce partage, je débute et c’est tellement encourageant de voir ce beau potager! Concernant le travail du sol , j’ai tout faux. J’habite dans une petite commune , arrivée il y a 20 ans , maison et plantation de gazon , petit potager il y a 15 ans dans une terre sableuse (apport terre végétale).Le gazon s’est transformé en jardin de pissenlits , liserons à certains endroits et autres adventices. Comment faire sans désherber ? Seul un endroit où l’on entreposait du bois que l’on a enlevé , a été planté tel quel après apport de compost ménager et cela se passe bien.J’ai désherbė un petit carré et utilisė un vieux bac à sable + apport de terreau , je vais pailler (paille pour litière lapin).Je teste une zone où j’ai mis une bâche que je vais laissé tout l’été en espérant désherber plus facilement. Est ce une bonne idée?
Bonjour Claude. Oui pour la bache c est une très bonne idée. Ensuite a au début de l automne il vous faut decompacter le sol à la grelinette puis mettre une couche conséquente de brf . Je vous recommande le site la ferme de cagnoles ou il explique très bien cette méthode. Puis au printemps vous repiquez directement dans le broyat . Moi pour éviter la faim d azote j arrosé à l urine. Pour plus de précisions je vous conseille le livre l urine de l or liquide au jardin de Renaud de Loose.
Comme je vous comprends, je m’émerveille à chaque pousse et j’adore ça. Mes épinards ont mis du temps à se montrer, je pensais même planter autre chose pensant que ça n’allait pas pousser. Et les voilà qui sont apparus😊. Merci pour votre témoignage, c’est toujours un plaisir de lire les récits de personnes pationnées.
Je vous souhaite de belles réussites et beaucoup de bonheur dans votre potager.
Ah quelle similitude les premiers pas du jardinage, c’est pour moi la quatrième année, mais je m’y retrouve beaucoup, suivant les mêmes démarches initiées entre autre par notre hôte Gilles, croisant le regard des vieux jardiniers quelques fois un peu perplexes qui “savent bien eux” , avec ma compagne nous avons paillé avec du foin pratiquement tout, rapporté des feuilles à l’automne, mélanger des cultures, planté et disséminé un peu partout des aromates, des soucis, des oeillets d’inde, de la lavande, de la bourrache, de la consoude, un mirabellier et un prunier en plein milieu.Mis en place un composteur car rien d’organique ne sort du jardin, confection de purins d’ortie et consoude, décoction de prèle et j’en passe.C’est un jardin familial et nous sommes cernés d’obsédés de la mauvaise herbe et des graines qui volent ! nous lui préférons”herbe folle” mais je sens que le regard change petit à petit, on nous a dit que nos plants de tomates étaient superbes cette année mais que c’était un peu la forêt vierge et nous on trouve le leur désertique, alors Angèle garde bien le cap, observe, note et construit ton expérience , les paramètres de la réussite ou des déboires au jardin sont nombreux, c’est peut-être aussi ça le charme ?
Bonjour
J’adore 😍, je me régale toujours de voir des potagers. Une question pourquoi avez vous mis des pots à l’envers ????
Merci 🙏 pour votre partage.
Oh ! comme je comprends cette bonne idée de poser sa chaise et de contempler ce beau et vivant travail ; c’est la première chose que je fais en me réveillant, aller découvrir ce qui s’est passé la nuit, les naissances , les progrès. J’ai trouvé ce récit de vos aventures passionnant. Merci.
Bonjour, mon pied de verveine taillé cet hiver est très beau, mais cette année, les jeunes feuilles sont couvertes de pucerons, pour ma tisane quotidienne, je ne peux faire aucun traitement. Que conseillez vous ? Merci
Merci pour ce magnifique témoignage ! Je m’y retrouve tellement…en plus petit car je n’ai que 15m2 de potager mais je pose le même regard émerveillé, des Ooohhh, des Aaaaahhhh et des noooonnnn …avec amour et délicatesse 😊 ! Belle continuation Angèle !